7ème étage : Interview de Marie Parson

Marie parson auteur lesbien

Bonjour Marie ! Après Seconde Chance, voici 7ème étage avec, en prime, une héroïne prof de mathématiques. Je me trompe, ou est-ce que les chiffres ont un attrait particulier pour toi ? [rires]

Je n’avais même pas fait attention avant que tu relèves la question. Pour ma défense, ce n’était pas le titre de départ. Quand je vous l’ai soumise, cette histoire s’appelait Depuis toujours ce qui au demeurant est bien moins sympathique que 7ème étage. J’adore ce titre-là, avec la petite référence à 7ème ciel et tout.

Après, je reconnais que mon héroïne est professeure de mathémathiques. Si ma prof de maths du lycée apprenait cela, je pense qu’elle s’étoufferait. J’étais tellement mauvaise dans cette matière que j’ai eu l’impression qu’elle me racontait la même chose entre la seconde et la terminale pour enfin réussir à comprendre quelques mois avant le bac. Non, honnêtement, je n’aime pas les chiffres, je n’aime pas les maths, je ne suis pas du tout une scientifique.

Du coup, je me rattrape en mettant tout cela dans mes histoires !

Dis-nous en plus sur ta nouvelle. Quelle a été ton inspiration et quelle est l’histoire que tu racontes ?

Cette nouvelle répond à votre appel à texte « Elles se détestent, mais… ». J’ai aimé l’idée qu’en vieillissant, ce qui est mon cas aujourd’hui, on ne voit plus le passé de la même manière. Et le « mais… » a vu germer l’idée qu’en fait, les situations d’autrefois qui avait amenées les deux personnages à ne pas se supporter, pouvaient être le résultat d’une mauvaise interprétation.

Donc, nous avons Laura qui vient d’être tata, la femme de son frère ayant accouché peu de temps auparavant. Elle apporte un cadeau de naissance et se rend à l’appartement des heureux parents quand elle se retrouve à partager l’ascenseur avec la meilleure amie de son frère depuis l’enfance. Meilleure amie qu’elle n’a jamais aimée. Jamais, jamais.

Et là, manque de chance, enfin sauf pour moi et le développement de ma romance, l’ascenseur tombe en panne avec les deux femmes piégées à l’intérieur. Elles se retrouve ainsi coincées à devoir se parler.

Pour la suite, il faudra lire l’histoire.

Encore une fois, l’humour tient un rôle central dans ton histoire, avec des quiproquos et des héroïnes qui sont parfois maladroites mais toujours très touchantes. Est-ce que c’est important pour toi de donner le sourire aux lectrices ?

Je l’avoue, je voulais faire une nouvelle légère et pas prise de tête. Il fallait donc de l’humour, de l’autodérision et puis j’aime l’idée qu’on croit quelque chose de vrai alors qu’on n’a juste rien compris à l’énoncé de départ. Notre cerveau interprète très vite et parfois, pas du tout dans le bon sens.

Après, je pense que pas mal de femmes vont se reconnaître dans les questions habituelles : est-ce que je lui plais ? Est-ce qu’elle flirte ? Est-ce que j’ai été trop loin, trop vite ? Est-ce que je lui ai fait peur et j’ai tout raté ?

Le côté « j’y vais, je n’y vais pas » est quelque chose qu’on a toute expérimenté une fois dans notre vie. Et la peur de faire le grand saut nous a parfois retenu. Je voulais montrer que quand on se lance, il peut en ressortir du très bon.

La romance est particulièrement mise à l’honneur dans cet ouvrage, est-ce que c’est difficile d’écrire une histoire où la romance est centrale, sans l’intervention d’éléments extérieurs servant de barrière, comme par exemple un ennemi ?

Oh oui ! C’est dur, c’est compliqué et c’est long ! C’était une grande première pour moi et j’espère que cela plaira aux lectrices et lecteurs. J’avais envie de me concentrer sur le ressenti, sur le vécu et les sensations de mes deux héroïnes. De cette très belle période quand on a des papillons dans le ventre, qu’on a l’impression qu’on va jouer notre vie sur la manière dont on dit bonjour ou au revoir.

Sincèrement, j’espère séduire parce que je reconnais que je n’étais pas dans ma zone de confort. Donc je croise les doigts pour que les gens vivent à travers Laura et Jade toute la beauté des sentiments amoureux naissants.

Quel a été ton moment préféré dans l’écriture de cette nouvelle ?

Le moment où j’ai relu et que le frère s’appelait Justin au début puis Matthew à la fin. J’ai dit à mon épouse que clairement, le frère ne m’intéressait pas et que c’était la pire erreur que j’avais faite jusqu’à présent ! Un changement de prénom sur une histoire aussi courte, il faut le faire quand même !

Sinon, me retrouver à en apprendre davantage sur le billard. Mes recherches m’ont amenée à regarder un épisode de C’est pas Sorcier dont le sujet était le billard et à en apprendre plus sur les termes techniques sur le site de Décathlon. C’était assez drôle et ça a clairement permis à Laura de frimer devant la femme qu’elle convoite.

Autre chose dont tu voudrais parler ?

J’ai essayé de ne pas proposer des femmes parfaites et de leur donner des tics comme nous en avons tous. J’espère avoir réussi et surtout que les lectrices et lecteurs passeront un bon moment avec Laura et Jade.

Et franchement, pas besoin d’aimer les maths pour apprécier cette histoire. Promis, il n’y a aucune équation à résoudre ! Juste de l’amour !

Merci !

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