Interview de Sylvie Géroux pour Anveshan – Résolution

Sylvie Géroux

Anveshan – Résolution Interview de Sylvie Géroux pour la sortie du roman

Bonjour Sylvie, nous sommes très heureuses de te retrouver. Peux-tu nous parler un peu de ton roman Anveshan – Résolution ?

Bonjour, moi aussi, je suis contente d’être de retour. Anveshan – Résolution est le troisième et dernier volet de la trilogie Anveshan où nous retrouvons les personnages principaux des deux premiers tomes. Il s’agit de résoudre les problématiques posées dans ceux-ci, c’est-à-dire la Rébellion hellkarstane et les machinations du gouvernement de la Coalition.

Quel a été le plus gros défi de ce dernier épisode de ta trilogie ?

Je pense que le plus gros défi a été de gérer 6 héroïnes en donnant à chacune d’entre elles une part à jouer, tout en maintenant une cohérence de l’intrigue.

Est-ce qu’on a le droit de te demander quel titre tu as préféré écrire ?

Ah… On a le droit oui, mais c’est quand même une question difficile. Je pense qu’il y a égalité entre le tome 1 et le tome 3. Poser les bases de l’univers que je voulais créer m’a apporté beaucoup de plaisir dans le 1er volet. D’un autre côté, conclure l’histoire de l’ensemble des personnages a été également très stimulant.

La science-fiction lesbienne, un genre encore peu exploré…

Pourquoi et comment est née l’idée de te lancer dans le défi de la science-fiction avec Anveshan – Rébellion et qu’est-ce que tu retires de l’écriture de ces trois romans ?

J’aime beaucoup la science-fiction et j’ai toujours eu un gros faible pour Star Trek. De plus j’avais envie de lire des aventures dans lesquelles les femmes auraient les rôles principaux. C’est loin d’être commun dans ce genre de littérature. C’est même assez difficile à trouver. Alors je me suis dit que ce serait un défi intéressant.

Je me suis avant tout fait très plaisir lors de l’écriture de ces trois tomes. Créer un univers, des technologies, des peuples en plus d’une intrigue, ça permet de faire travailler son imagination à un autre niveau.

On retrouve toutes les héroïnes que tu as présentées dans les précédents tomes. Est-ce que c’était dur de réussir à les faire évoluer toutes les 6 ? D’ailleurs peux-tu nous les représenter un peu ?

Ouh là ! En effet, ce n’était pas évident. J’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois pour essayer de laisser à chaque héroïne l’espace qu’elle méritait.

Penny est une Terrienne. Sa chevelure bleue, un peu indisciplinée, lui ressemble assez. Elle est ingénieure, plutôt réservée, un rien têtue et même si elle ne les cherche pas, elle s’attire souvent des ennuis. Lyra est une Théosienne, empathe et télépathe. C’est une musicienne au grand cœur, toujours directe et fan des expressions terriennes biscornues.

Dextra est une Terrienne. C’est la Première Officière de l’Anveshan. Elle a un sens des responsabilités très élevé et prend son rôle très à cœur. Cyenne, sa compagne, est une Hellkarstane. Elle fait partie des membres fondateurs de la Rébellion. Tout comme sa sœur, elle a un sens de l’honneur et un courage à toute épreuve.

Finn est une Terrienne. C’est une Ranger ou plutôt ex-Ranger d’Europa, un corps paramilitaire qui s’apparente à des tueurs à gages. En quête de rédemption, elle est prête à tout pour faire la paix avec son passé. Mila est une Terrienne. Fille d’un dictateur notoire, elle a pris de gros risques pour mettre au jour les machinations de son père.

Anveshan – Résolution Interview : Sylvie Géroux parle de son univers

Est-ce qu’on peut dire que Dextra et Penny sont celles qui ont le moins de chance ? Laquelle est la pire entre les deux ?

Ah ah ! Je ne l’avais pas vu comme ça, mais tu as raison… On peut dire qu’elles ont un don pour se mettre dans des situations difficiles. Je pense que Penny est vraiment la plus poisseuse des deux ! Toujours là où il ne faut pas, quand il ne faut pas.

Est-ce que tu dirais que sous couvert de science-fiction tu traites de questions géopolitiques ?

En effet… En même temps, je pense que ce n’est pas rare dans ce genre littéraire. Quand on crée un monde, il faut l’organiser, montrer ses atouts et ses travers. Pour ça on s’appuie forcément sur nos expériences et ce qu’on voit autour de nous. Comme j’ai choisi de montrer un futur possible de notre monde, j’ai dû imaginer l’évolution que pourrait avoir la Terre et ses habitants.

Est-ce qu’une histoire de science-fiction c’est plus compliqué à écrire qu’une romance ?

Bonne question. Je ne pense pas que ce soit nécessairement plus difficile. C’est une expérience un peu différente. On est plus libre sur le contexte, l’environnement, puisqu’on le crée nous-mêmes. Par contre, ça demande beaucoup de rigueur pour ne pas trop dériver et rendre la lecture ardue. Personnellement, j’ai tenu à garder certains liens avec notre réalité présente. Dans l’Univers que j’ai créé, il y a bien la Terre et j’ai essayé de maintenir son évolution dans une optique qui paraît crédible. Si j’ai gardé les grades qui existent dans Star Trek en hommage à ma série fétiche, la Coalit-Ex, par exemple, fonctionne comme une armée actuelle. Le fait qu’un Lieutenant-Commandeur, doit être appelé Commandeur et pas Lieutenant-Commandeur est bien une règle des salutations dans l’armée.

Peut-être un retour à la romance lesbienne, mais moins classique…

À propos de romance, est-ce que tu as envie de revenir sur ce terrain un peu plus classique ? Ou est-ce que tu préfères maintenant explorer d’autres genres ?

Je me suis rendu compte avec le temps que j’ai toujours besoin d’un cadre pour construire une romance. J’ai du mal à centrer tout un roman sur une histoire d’amour. Du coup, j’aimerais assez me lancer dans une aventure de type « policier romantique ». J’ai déjà écrit un thriller dans le passé et ça m’avait bien plu !

Il y a énormément d’humour dans ce dernier tome. C’était voulu ? Tu trouves que c’est important ?

En fait, il me semble que j’aurais du mal à écrire un roman sans humour. Ça fait un peu partie de ma personnalité. Et puis, c’est important, effectivement, de ne pas trop se prendre au sérieux.

Qu’est-ce que tu as envie de répondre aux lectrices qui disent qu’elles ont aimé la science-fiction grâce à Anveshan ?

Que ça me fait hyper hyper plaisir. Je sais que c’est un genre qui fait peur à certaines personnes, je peux le comprendre. On peut se laisser rebuter parce qu’on a lu quelque chose de trop ardu, de trop touffu ou technique. C’est facile de perdre pied avec un roman de SF. Donc penser qu’Anveshan a pu trouver cet équilibre qui permet de sortir du réel sans noyer les lectrices ou lecteurs, c’est vraiment une excellente nouvelle pour moi.

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