Faux-Semblants : Interview de l’auteure Lena Clarke

Lena Clarke

Bonjour auteure Lena Clarke, peux-tu nous parler de ton roman Faux-Semblants ?

Il s’agit d’une romance se déroulant à New York en 1957. Au début de l’histoire, l’héroïne souhaite être plus indépendante vis-à-vis de sa famille. Et elle décide de trouver un travail par ses propres moyens. Elle atterrira un peu par hasard dans un cabinet de détectives privés, et concernant la suite… Comme j’ai écrit ce roman pour le concours « L’Amour au Travail »… Je pense que ce ne sera une surprise pour personne si je révèle que sa vie professionnelle et sa vie sentimentale vont rapidement se retrouver étroitement liées.

Au départ, tu devais écrire une nouvelle pour le concours « L’Amour au Travail ». Elle s’est finalement transformée en livre, c’est ça ?

C’est bien ça. Je suis très mauvaise pour calculer le nombre de pages finales qu’aura un récit. Quand j’ai commencé à écrire Faux-Semblants, j’avais un petit nombre d’idées. Elles me semblaient vraiment tenir en une nouvelle. Mais plus j’avançais, plus je me rendais compte que je me leurrais sérieusement. Arrivée à un certain point, je me suis juste dit tant pis… Je trouvais dommage de couper certaines scènes. Ou de renoncer à certaines idées pour coller au format nouvelle. Donc j’ai juste écrit les choses comme elles me venaient. Au final il faut croire que le sujet m’inspirait un peu trop, puisqu’en effet, ce qui devait être une nouvelle s’est transformé en livre à part entière.

Comment est née l’idée de cette histoire ?

Après une très longue réflexion d’au moins… 10 minutes ! Quand Edwine m’a parlé du thème, j’ai tout de suite eu l’idée d’écrire sur une secrétaire et sa patronne. Ma plus grande peur était de créer quelque chose de vraiment trop cliché, alors je me suis dit que plutôt que de situer ça à l’époque actuelle, j’allais choisir une autre époque. De là, tout le scénario a commencé à s’élaborer plutôt simplement dans ma tête, et une heure plus tard, j’étais déjà prête à mettre de côté le récit que j’avais en cours pour celui-ci.

C’est la première fois que tu écris à une époque ancienne, ici le New York des années 50. Cela te tenait à cœur ?

À vrai dire, c’est surtout que j’apprécie de pouvoir varier les lieux et l’ambiance d’une histoire à l’autre. Du coup, je me suis dit que changer complètement d’époque serait original. Après, honnêtement, je ne sais pas pourquoi les années 50 se sont imposées à moi. Quand j’imaginais les personnages, leurs caractères, j’ai tout simplement eu le déclic, et à partir de là je ne me voyais plus les faire évoluer à une autre époque. Pour New York c’est pareil, j’aurais pu choisir n’importe quelle ville, mais c’est à celle-ci que j’ai pensé en premier, et en général je suis toujours ma première intuition.

De nombreuses lectrices apprécient ton style et ton utilisation de la première personne du singulier. Peut-on dire que c’est ta marque de fabrique ?

C’est certain que je serais bien embêtée si on me demandait d’écrire à la troisième personne. J’ai déjà essayé, juste pour voir si par hasard je ne passais pas à côté de quelque chose, mais définitivement non, ce n’est pas pour moi. J’aime bien pouvoir explorer en détail la personnalité et les pensées de mes personnages, et à la troisième personne j’ai l’impression d’être limitée. Pire, j’ai l’impression d’écrire quelque chose de vraiment très ennuyeux et très froid. Ce n’est peut-être qu’une impression, mais je pars du principe que si ça ne me plaît pas à moi, ça ne plaira pas non plus aux lecteurs. Du coup, oui, il y a 99,9 % de chance pour que tous mes prochains récits continuent à être écrit à la première personne (le 0,1 % d’incertitude, c’est juste pour qu’on ne me fasse pas remarquer qu’il ne faut jamais dire jamais…).

Après Piégées en Mer l’année dernière, Par-delà les Astres en début d’année et maintenant Faux-Semblants, tu ne t’arrêtes plus de publier. As-tu une autre histoire en cours ? Peux-tu nous en dire quelques mots ?

Je viens en effet de terminer une histoire qui, comme les trois autres citées précédemment, a obtenu le Saint-Graal, à savoir un contrat de publication ! Et en ce moment, j’écris tranquillement le tome 2 de Par-delà les Astres. Pour parler du premier récit, je l’ai situé en Caroline du Sud, dans une petite ville, à l’époque actuelle. Après Faux-Semblants qui se déroule en hiver, je me suis dit qu’un peu de chaleur serait la bienvenue. Concernant l’intrigue, je dirais juste qu’il s’agit d’une romance.

Pas de meurtres en série, pas d’extra-terrestres, pas de zombies… L’héroïne est une jeune femme qui rencontre quelques problèmes familiaux, mais qui malgré tout est heureuse dans sa vie. Elle s’arrêtera pour venir en aide à une autre femme en panne sur le bord de la route, et ensuite… eh bien ensuite… il faudra attendre que le récit soit publié pour le savoir (comme vous le voyez, je suis très douée pour résumer les choses).

Qu’aimerais-tu que les lectrices et lecteurs retiennent de Faux-Semblants ?

Si je me mets à parler de « suivre son cœur » ou « aller de l’avant », je pense que les lecteurs/lectrices vont lever les yeux au ciel avec un soupir ennuyé, du coup je dirais que chacun est libre de retenir ce qu’il souhaite. Même si j’essaie de véhiculer des messages positifs dans mes histoires, ils sont loin d’être des conseils de vie. J’aimerais simplement qu’en lisant Faux-Semblants les gens passent un bon moment, et soient capables de croire à cette histoire d’amour.

D’ailleurs, est-ce qu’il y a quelque chose de particulier que tu voudrais dire à ceux qui te liront ? Et à ceux qui ne te liront pas ?

À ceux qui me liront ? Tout d’abord, merci. Acheter un roman, c’est prendre un risque. On ne peut pas savoir d’avance si l’histoire va nous plaire ou non, donc merci de donner malgré tout une chance à ce récit. J’ai pris beaucoup de plaisir à l’écrire, et j’espère que vous en prendrez autant à me lire. Et pour ceux qui ne me liront pas, je dirais que c’est dommage (surtout après le mal que je me suis donné pour répondre à cette interview !) mais sachez qu’il n’est jamais trop tard. Que ce soit dans un mois, un an, dix ans… vous avez toujours la possibilité de revenir sur votre décision.

Que peut-on te souhaiter pour la suite de l’année ?

Je trouve cette question particulièrement difficile. Honnêtement, je ne sais pas, avec deux romans de publiés, et un troisième accepté, je pourrais difficilement souhaiter quelque chose de plus… donc, disons juste de continuer l’année comme elle a commencé.

Un commentaire sur “Faux-Semblants : Interview de l’auteure Lena Clarke

Laisser un commentaire