Blackwell Academy Ensorcelée : Interview de l’autrice Lena Clarke

New Heaven Lena Clarke

Bonjour Lena, est-ce que tu peux nous raconter comment l’idée t’est venue de créer une université magique aux États-Unis ?

Bonjour ! Bien sûr, cette idée m’est venue en réfléchissant à l’idée d’écrire une histoire pour Halloween. Je savais que je voulais que mon héroïne soit une sorcière, mais j’hésitais sur les autres créatures magiques à incorporer dans le récit. C’est là que j’ai réalisé qu’il était inutile de choisir, et que l’idée d’une université où seraient regroupées plusieurs « espèces » différentes s’est imposée. Ensuite, ce n’est pas très original, mais en pensant sorcière, j’ai pensé à la ville de Salem, et donc l’université a pris racine aux États-Unis.

Et d’ailleurs, pourquoi elle s’appelle la Blackwell Academy ? Tu peux nous expliquer qui a créé cette université et comment ?

L’université a été fondée par Leonora Blackwell en 1847. Leonora étant une sorcière, elle souhaitait offrir à ses condisciples un lieu où elles pourraient se regrouper, apprendre à maîtriser leurs pouvoirs, tout en restant malgré tout intégrées au monde des simples humains. Le campus est donc également accessible à ces derniers, mais certains avantages comme des bourses accordées pour « talent spécial » sont réservées aux sorcières. Concrètement, c’est donc l’argent des autres étudiants qui permet de payer leur scolarité.

Ensuite, et c’est une autre histoire, mais en dehors des murs du campus, les sorcières ont fini par nouer des alliances avec d’autres créatures magiques qui par conséquent sont devenues également les bienvenues. Malgré tout, on ne va pas se mentir, puisque la direction est toujours réservée à une sorcière du clan Blackwell, elles restent largement privilégiées par rapport aux autres.

Après, tu as dû imaginer tes personnages, non ? Peux-tu nous en dire un peu plus sur les héroïnes d’Ensorcelée ?

Comme je l’ai expliqué dans la première question, l’héroïne, Kara, est une sorcière. Elle possède des affinités avec l’élément de l’air, et est en première année à la Blackwell Academy. Comme l’histoire se déroule à Halloween, cela ne fait donc que deux mois qu’elle a découvert cet endroit. Elle n’est pas encore habituée à ce qui peut s’y passer, ni à se retrouver membre à part entière d’un groupe de sorcières. Concernant son caractère, je dirais qu’il est plutôt explosif. Elle s’énerve facilement, elle est de mauvaise foi, elle a aussi un côté très revanchard, et elle n’a pas vraiment de scrupule à se servir de ses pouvoirs à des fins personnelles. Elle n’est ni gentille ni méchante, mais en revanche, c’est quelqu’un de très loyal et de déterminé. Elle est prête à tout pour ses amies, même à se mettre en danger.

Concernant Jehanne, c’est une lycanthrope. Elle est en seconde année, et elle partage la même chambre que Kara dans l’une des résidences étudiantes du campus. Je dirais que c’est quelqu’un d’assez mystérieux, dans le sens où il est difficile de connaître ses pensées. Elle a un côté posé, réfléchi, mais elle est aussi capable de jouer les imbéciles pour amuser la galerie. En tant qu’alpha de sa meute, elle a l’habitude de diriger, et elle est aussi très charismatique. Elle ne laisse personne lui dicter sa conduite, et sans aucun doute elle est beaucoup trop sûre d’elle. Comme Kara, c’est quelqu’un de loyal, de protecteur envers ses proches. Cependant, elle a aussi un côté vantard qui ne manque pas d’agacer sa colocataire.

Une sorcière et une louve-garou, ça annonce de sacrés conflits en perspective, non ?

Conflits il y aura, mais je ne pense pas que la cause soit vraiment leur espèce respective, mais plutôt leur caractère. De base, ces deux-là sont habituées à avoir le dernier mot, à ne pas se laisser marcher sur les pieds, donc forcément leurs échanges ont tendance à créer des étincelles. Maintenant, il est vrai qu’en raison de sa part animale, Jehanne a le sang chaud. Quant à Kara, ses pouvoirs la prédisposent à se sentir au-dessus du lot. L’une comme l’autre ont leur fierté, et par conséquent leurs discussions sont bien souvent très animées.

Tu penses qu’Halloween se prête à ce genre d’histoire ? C’était une bonne source d’inspiration ?

Je pense en effet qu’Halloween est la fête qui se prête le mieux à une histoire fantastique. Songer à Halloween c’est songer aux sorcières, fantômes, et autres créatures issues de l’imaginaire. Personnellement, c’est une période qui m’inspire beaucoup. D’ordinaire, je ne prends pas le temps d’écrire là-dessus, mais j’ai décidé que cette fois-ci je n’allais pas remettre à l’année prochaine.

Est-ce qu’il y a d’autres créatures présentes dans cet épisode et qui seront peut-être des héroïnes de demain ?

Il y a une vampire qui se cache parmi les personnages, et évidemment elle aura le droit un jour à sa propre nouvelle. Dans cet épisode, je me suis surtout concentrée sur les sorcières, mais très bientôt je ferais en sorte de présenter les autres créatures fantastiques qui peuplent l’université.

Allez, on ose la question déchirante, qui préfères-tu entre Kara et Jehanne ?

M’obliger à choisir entre mes deux personnages est je trouve un acte de cruauté sans commune mesure. Mais, puisqu’il le faut, je dirais que je suis davantage attachée au personnage de Kara. C’est mon héroïne principale, celle de qui j’ai écrit le point de vue, donc sa personnalité est plus développée dans mon esprit. Sans compter qu’il s’agit d’une sorcière. Quelqu’un qui peut inventer des formules pour se faciliter la vie, lancer des sorts à volonté, alors forcément mon cœur balance en sa faveur.

Quand est-ce qu’on aura l’occasion de les retrouver toutes les deux ?

Si tout va bien, elles devraient avoir le droit à de nouvelles aventures pour la St Valentin.

Ensorcelée est donc le premier épisode d’une série et un autre verra bientôt le jour. Tu peux nous en dire un peu plus ? Le titre ? Le sujet ?

Le prochain épisode sera consacré à deux nouvelles héroïnes, une lycanthrope solitaire et une succube enjôleuse. Je ne vais pas en dire plus sur le scénario, mais rien qu’avec la description des personnages, je pense que tout le monde se doutera fortement du contenu de cette nouvelle. Et concernant le titre, je ne suis pas encore certaine. Je songeais peut-être à quelque chose comme « Charmée ».

2019 a été une année très chargée pour toi, non ? Est-ce que tu aimes, ou est-ce que tu préfères un peu plus de tranquillité ?

J’aime écrire, et quand l’histoire qu’on a passé de longs mois à inventer, retravailler, corriger, est publiée c’est toujours une grande joie. Du coup, je ne risque pas de me plaindre d’une année chargée.

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