Blood Moon Eveil, le premier tome d’une saga
Peux-tu te présenter en quelques lignes ?
Eh bien, je suis Axelle. Je suis née et j’habite en Suisse. Beaucoup ont tendance à croire que je n’ai pas encore l’âge légal pour boire de l’alcool, alors que je suis bien plus vieille que j’en ai l’air. Mais pour garder l’illusion, je ne révélerai pas cette donnée importante [rire]. Oui, je pense que vous avez parfaitement deviné, je ne suis pas très douée pour répondre à ce genre de questions.
À quel âge as-tu débuté l’écriture ? Peux-tu nous parler d’un fait marquant à ce sujet ?
Beaucoup de personnes commencent l’écriture très jeune, pour ma part, j’ai débuté à dix-neuf ans. Mieux vaut tard que jamais, dira-t-on. [rire] Le fait le plus marquant, ou plutôt devrais-je dire le plus récurrent, c’est la réaction des personnes qui m’ont connue avant cette passion qu’est l’écriture et dont je reste secrète même maintenant. Ils n’y croient pas une seule seconde ! [rire] Il faut dire que depuis l’enfance, j’ai toujours eu les livres en horreur et je ne parle même pas de ma façon d’écrire… D’ailleurs, mon goût pour l’écriture est né bien avant celui de la lecture et l’a très certainement engendré.
Blood Moon — L’éveil est ton premier roman après deux nouvelles. As-tu toujours rêvé d’écrire un livre ?
Au départ, l’écriture était un exutoire pour moi, mais j’ai rapidement pris plaisir à partager mes histoires à qui avait le cœur (et les yeux solides) de les lire. J’ai rarement vu mon travail au-delà du simple passe-temps donc, l’éventualité d’écrire un livre ne m’avait pas vraiment frôlé l’esprit. De plus, ma tendance à me montrer trop pragmatique terminait de faire taire ce genre d’idée.
D’une vient l’idée de vampires et louves-garou lesbiennes
Peux-tu nous parler de manière un peu plus précise de Blood Moon Eveil ? Comment est née l’idée ? Qu’est-ce qui t’a inspirée ?
Si je devais me montrer honnête, l’origine même de cette histoire est un délire entre amies. Depuis plusieurs années, j’ai pris l’habitude d’écrire des aventures avec des personnages inspirés de mon groupe de complices. En somme, je récupère leurs caractéristiques physiques (couleurs de cheveux et d’yeux) et je prends un trait dominant de leur personnalité. De là germe un personnage qui va évoluer dans l’univers que j’aurais créé. Blood Moon — L’éveil est l’une de ces histoires. Le point de départ était que je voulais une héroïne qui, avec une seule de ses actions, pourrait changer le monde. Un peu comme l’effet papillon, mais ce battement d’ailes viendrait du Déclencheur. Dès qu’une idée germe dans ma tête, le tout s’imbrique toujours très vite comme une pile de Legos : l’univers, les médiatrices, un bon ou un mauvais Avènement… Et tout s’est enchaîné rapidement à partir du moment où j’avais décidé que ce serait avec des vampires et des loups-garous, car j’ai déjà une vision complète de toutes leurs caractéristiques.
Tu as créé des vampires et des loups-garous lesbiens. C’est très rare d’avoir ce type de personnages en France. Pourquoi cette envie ?
Mon genre littéraire préféré est le fantastique, plus particulièrement la bit-lit. Forcément, c’est un univers qui m’inspire énormément. Comme dit dans la question, il y a très peu de livres lesbiens de ce genre, c’est d’autant plus une motivation pour combler cette lacune.
Blood Moon Eveil, du fantastique lesbien…
Tes héroïnes ont plus de problèmes avec le fait d’être attiré par leur pire ennemi que par une femme. C’était volontaire ?
J’aime pouvoir lire des histoires (surtout des romances) où l’homosexualité n’est pas l’une des trames principales. Comme quand je lis un livre hétérosexuel, il n’y a pas d’interrogation du pourquoi un homme aime une femme, car c’est une normalité. Ce que je désirais pour Blood Moon Eveil, c’était cette même normalité. Je ne dis pas que cela n’est pas une question essentielle, elle est même logique à dire vrai. Mais parfois, je trouve cela agréable de simplement suivre l’aventure de deux femmes sans cette « problématique », que ce soit naturel.
Quelle est la scène que tu as préféré écrire ?
Difficile d’en parler sans trop en dire. Toutefois, j’avoue avoir senti une certaine euphorie lorsque j’ai écrit l’Avènement de Sian. Je n’en dis pas plus…
Duquel de tes personnages te sens-tu la plus proche ? Et pourquoi ? Pas le droit de dire la vampire parce qu’elle boit du sang ! [rires]
Mais si je dis Sian parce qu’elle est asiatique, ça passe ? [rire] En tout cas, ce n’est pas parce qu’elle boit du sang, j’en suis un peu phobique… Il y a également la situation familiale. Je vous rassure tout de suite, je n’ai pas huit sœurs ! Trois, c’est déjà amplement suffisant. Et bien évidemment, l’auteure donne toujours un peu d’elle dans chacun de ses personnages, mais j’ai un peu plus cotisé en Sian, car elle était censée être « mon » personnage pour mon groupe d’amies. Bien évidemment, je ne dirais pas quel trait de ma personnalité je lui ai donné, histoire de conserver le mystère. [rire]
Et en plus, des anges et des démons homosexuelles !
En plus des vampires et des loups-garous, tu as rajouté des anges et des démons. Ton univers est très riche. Tu l’as toujours souhaité ainsi ?
J’aime la variété ! Plus sérieusement, si les vampires et les loups-garous existent dans un monde, pourquoi pas aussi les autres créatures fantastiques ? Cela offre une belle palette de pouvoirs, de particularités et d’originalités.
Aimerais-tu faire passer un message à tes lectrices ?
J’espère qu’elles prendront autant plaisir à lire cette histoire que j’en ai eu à l’écrire.
Que peut-on te souhaiter pour la suite ?
Ai-je le droit de trouver cette question étrange ? Elle me pose vraiment une colle, là… Et je suis scandalisée que les autres auteures n’aient pas trouvé cette dernière question difficile ! [rire] Mais s’il faut vraiment une réponse, je dirais : de l’inspiration ?
Je viens de terminer le livre. Je n’ai pas pu le lacher avant la fin. L’histoire est géniale, les personnages à la fois attachants et forts. Je ne veux pas faire de spoiler mais juste dire que les dernières pages sont inattendues et originales.
Vivement le prochain!!