Bonjour Clémence, peux-tu nous présenter ta nouvelle lesbienne Regarder au-delà ?
Bonjour, alors ma nouvelle Regarder au-delà c’est l’histoire d’une rencontre atypique. Quand deux caractères bien différents se heurtent et se découvrent en même temps. Sans trop en dire, j’ai eu envie de creuser le thème de la différence. Comment deux personnes vivant des vies totalement différentes, peuvent s’avérer finalement bien similaires. J’ai écris cette nouvelle en étant inspirée par une citation tirée du roman Le Petit Prince d’Antoine de Saint Exupéry. On n’y voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux.
Que représente l’été pour toi ? Est-ce que c’est une période que tu affectionnes ou qui t’inspire ?
L’été c’est les vacances, les beaux jours, le soleil, les sourires. On chasse la grisaille, tout est plus sympa en été. Même aller travailler, car le soir on peut profiter des chaleurs et de la douceur des soirées. Y a des fruits partout qu’on attend toute l’année, c’est le retour des activités en extérieur. On profite des joies de l’eau. Bref j’adore l’été. Par contre, je ne pense pas que l’été m’inspire plus que les autres saisons. A ce niveau-là tout moment de l’année est capable de m’inspirer. [rires]
Pas de syndrome de la page blanche
Tu as publié deux nouvelles en parallèle de la sortie d’un thème Reines de cœur. C’est une source de motivation de te plier à un tel exercice ? Ou c’est juste que la muse de l’inspiration est très généreuse avec toi. Tu ne connais jamais le syndrome de la page blanche ?
Pour être honnête, c’est un peu les deux ! Mon imagination n’a pas de bouton off. Donc, même si j’avais dit que je ne ferai pas de nouvelle de l’été pour me concentrer sur mon roman… Il ne m’a fallu qu’une soirée pour avoir une idée qui a germé dans ma tête. Elle m’a obsédée jusqu’à ce que je l’écrive. En fait mes éditrices vous rejouez le film Inception avec moi, il suffit d’implanter une idée et mon cerveau fait le reste [rires]. Mais en parallèle à la fertilité infini de mon imaginaire, j’adore vraiment ce type d’exercice. Me creuser la tête pour répondre à une demande. Le format nouvelle est vraiment idéal pour ce genre de choses et ça me stimule vraiment beaucoup. Donc, je pense que si R2C se lançait dans de nouveaux concours, il y a de fortes chances que vous puissiez participer.
Pour avoir respecté le thème de l’été, tu l’as respecté avec cette histoire à l’île de la Réunion ! Tu y es déjà allée ? Sinon, pourquoi ce décor ?
Hum… Je suis presque gênée de répondre à cette question tant l’anecdote est idiote [rires]. Bon tant pis j’assume. Je n’ai jamais été à la Réunion, ni sur aucune île paradisiaque en général. Je cherchais où placer l’histoire, j’hésitais entre la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion… Et puis à la télé un reportage sur la Réunion a débuté et du coup hop ça sera là-bas. Oui je l’avoue, c’est fou à quoi ça peut tenir le choix d’un lieu [rires].
Des personnages de lycéennes qui tombent amoureuses…
Pourquoi avoir fait de tes personnages des lycéennes ?
J’avais envie de travailler sur des personnages plus jeunes, sans toutes les considérations de la vie d’adulte. Quand j’ai connu le thème du concours, j’ai immédiatement pensé aux amours de vacances. Ceux qui peuvent être d’autant plus intenses que la personne qui le vit est jeune. J’avais envie de m’amuser également avec les ravages que peut faire une crise d’adolescente carabinée [rires]. De plus, j’ai rapidement eu l’idée d’une dynamique cinglante et humoristique entre Alice et ses parents. Faire de mes personnages des lycéennes est donc venu très naturellement.
Tu as fait certains choix au niveau de la construction de l’identité de tes personnages. Envie de nous en dire plus à ce sujet ?
Ce sujet en particulier me tenait à cœur. J’avais très envie de traiter de l’histoire de deux personnages qui, bien que similaires, n’évoluent pas dans le même monde. Et je ne parle pas ici de classe sociale. J’avais envie de travailler sur la découverte du monde de l’une et de l’autre. Le secret de Raphaëlle est quelque chose qui dicte toute sa vie. Quelque chose qu’Alice ne peut pas réellement mesurer, à moins de s’y intéresser au-delà de ce qu’elle peut voir. J’avoue qu’il est très difficile d’en parler sans dire de quoi il en retourne [rires]. Je conseille aux lectrices et lecteurs de lire la nouvelle, elles comprendront mieux ma réponse à cette question [rires]
L’amour toujours l’amour
As-tu quelque chose d’autre à préciser qui pourrait être utile aux lectrices ? Un message à faire passer ?
Cette nouvelle, je l’ai écrite avec l’idée d’une symbolique, celle de la citation donnée dans la première question.
On n’y voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux.
Mais j’ai eu envie de pousser plus loin la symbolique de cette phrase, en lui donnant vie. En la développement directement au travers de mes personnages. Je n’en dis pas plus, et j’espère que vous serez nombreuses et nombreux à venir découvrir cette nouvelle. C’est une merveilleuse aventure pour moi, après 6h22 Place 108 et 6h22 Un matin de Noël. Je suis heureuse et excitée de vous présenter une nouvelle histoire, de nouveaux personnages.