Extrait de Et par le sang les lier, un roman fantastique lesbien d’Isabelle Valat

Et par le sang les lier - Isabelle Valat - roman lesbien avec des vampires

L’extrait de Et par le sang les lier qui sortira le 7 mars 2023

Vous avez dû remarquer le changement, ces derniers mois. Nous essayons de plus en plus de vous proposer des extraits des romans à venir. De longs extraits, pour vous présenter ces histoires au mieux. Et surtout, des extraits différents du premier chapitre que vous retrouverez sur la page du produit, le jour de sa sortie.

Nous l’avons fait avec l‘extrait de L’Amour au Menu de Clémence Albérie. Mais également avec l’extrait de En Secret de Lena Clarke.

Et par le sang les lier d’Isabelle Valat, un roman fantastique FxF

La semaine dernière, vous avez découvert notre article annonçant la sortie de ce nouveau roman. On avait mis en titre, le magnifique : Et par le sang les lier, un roman lesbien avec des vampires. Un article qui a su séduire, parce qu’on a eu trois commentaires. Notre record ! Alors un énorme merci à Cécile, Harry Potter et Zouzou. Vous avez fait ma semaine !

Pour rappel, si vous n’aimez pas les puzzles, voici la couverture de ce livre.

Extrait de Et par le sang les lier - Isabelle Valat

Le résumé avant l’extrait

Difficile pour nous de balancer l’extrait sans représenter le résumé. Parce que nous sommes loin des romances légères du mois de février. Et nous sommes aussi très loin de l’univers drôle et décalé de Dawn d’Axelle Law. Ici, il est question d’esclave, de maître, de violence faites aux femmes…

Alors voici la quatrième de couverture :

Erisha Valenka est une vampire de plus de deux cent cinquante ans. Elle exècre sa condition et, par-dessus tout, les pulsions de domination qui l’animent. Propriétaire d’une boutique de fleurs de luxe, elle tue sans scrupule pour se nourrir. Une nuit, un vampire ose empiéter sur son territoire. Ne pouvant laisser passer cet affront, Erisha le poursuit jusqu’à son domicile et l’assassine froidement. Lorsque Caroline, l’esclave humaine de ce démon, découvre le corps de son maître, elle est désemparée. Habituée à une vie de soumission et de sévices, elle est contrainte de se prostituer pour survivre.

Un soir, Erisha recroise la route de Caroline et la protège à nouveau. En dépit des reproches de la jeune femme, la vampire l’abandonne encore une fois à son triste sort. Impossible d’expliquer à Caroline que son histoire la touche et lui rappelle les violences de sa vie passée. Erisha lui confie malgré tout sa carte de visite, à n’utiliser qu’en cas d’extrême urgence.

Une urgence qui ne tarde pas à se présenter…

Le voilà, l’extrait de Et par le sang les lier d’Isabelle Valat

Et maintenant, enfin, l’extrait de Et par le sang les lier d’Isabelle Valat. Vous entrez directement dans le vif du sujet. Pas d’intro, elle sera pour la semaine prochaine. Bonne lecture à toutes et à tous. Et surtout, rendez-vous le 7 mars 2023 pour la sortie de cette nouvelle histoire.

Il la gratifia d’une sorte de courbette à la fois désuète et charmeuse.

— Je m’appelle Jonathan, dit-il. Et toi ?

Son timbre grave lui provoqua un frisson dans le bas du dos.

— Caroline, bredouilla-t-elle.

Il sourit et elle eut l’impression d’être ridicule.

— Eh bien, tu es très jolie, Caroline. Je voulais juste te le dire.

Il la salua d’un signe de tête et disparut dans la foule avant qu’elle puisse ajouter un mot, subjuguée.

Elle resta figée un moment, incertaine. Une part d’elle mourrait d’envie de le suivre, soulagée d’avoir enfin trouvé ce qu’elle cherchait ; mais une petite voix au fond de son esprit lui hurlait de se méfier. Était-ce lui qui l’avait débarrassée de Christophe ? Au moment où elle repérait le bel inconnu sur le point de passer la porte pour sortir, elle se décida et se leva, incapable de résister. Tant pis pour la peur, elle était venue pour ça, après tout. Bien sûr, il émanait de lui un puissant signal de danger, mais c’était justement ce qui l’intéressait. Il fallait qu’elle le suive.

Elle traversa la salle, s’efforçant de ne pas bousculer trop de monde, se sentant malhabile après lui. Le videur ne la remarqua même pas quand elle se précipita en trébuchant vers la sortie.

Une fois sur le palier de béton, devant l’entrée, elle dut s’arrêter net : le vampire avait disparu. Inquiète, elle fouilla fébrilement du regard le parking mal éclairé, agrippant la rambarde sans s’en apercevoir. Les larmes lui montaient aux yeux, ne le trouvant pas, jusqu’à ce que le rougeoiement d’une cigarette s’allume dans une flaque d’ombre. Elle ne vit que le reflet de ses pupilles dans la minuscule lueur, mais elle le reconnut et faillit soupirer de soulagement. Une intime conviction lui souffla qu’il l’attendait et elle se décida à avancer pour le rejoindre. La braise incandescente de sa clope dansait comme une luciole, presque hypnotique, et il reculait imperceptiblement devant elle.

Il réussit ainsi à l’attirer sans qu’elle s’en aperçoive jusque dans l’arrière-cour mal éclairée de la discothèque. Il continuait à fumer tranquillement, comme si de rien n’était, la scrutant d’un air appréciateur. Le temps qu’elle le rejoigne, il avait fini et jeta son mégot d’une pichenette. Il lui adressa un sourire, qu’elle lui rendit.

Un instant plus tard, il était derrière elle, bloquant ses deux poignets dans son dos d’une main, l’autre bras l’enserrant contre lui comme un étau. Surprise par la rapidité du geste, elle eut l’impression d’être enlacée par une statue.

— Caroline… murmura-t-il à son oreille d’un ton moqueur. On ne t’a donc jamais appris qu’il ne faut pas suivre des anonymes dans le noir ?

La panique l’envahit, provoquant une coulée de sueur glacée entre ses omoplates. Elle savait pertinemment qu’il était inutile d’essayer de lutter ; elle ne connaissait que trop bien la force qu’il pouvait développer. Il ne serrait pas, pour le moment, mais l’étau était implacable, et il briserait ses os sans effort s’il le voulait. Il humait ses cheveux, et elle avait conscience aussi qu’il reniflait sa peur.

— Tu es effrayée, Caroline, ton cœur accélère… Quelle délicieuse musique…

Il avait chuchoté, et elle sentit ses lèvres dessiner un sourire contre sa peau, sur sa nuque. Les larmes montèrent à ses yeux, à la fois de terreur et de colère contre elle-même, quand il lécha délicatement l’arrière de son cou jusque sous son oreille. Elle crut qu’elle allait s’évanouir, mais soudain il se figea. Une voix brûlante de rage s’éleva derrière eux.

— Lâche-la tout de suite, Jonathan.

Le ton était en même temps glacial et furieux. Elle sentit de nouveau les lèvres sourire contre sa peau, mais la pression ne se relâcha pas.

— Tu sais que je peux te broyer les cervicales, alors obéis ! siffla la voix, vibrante de hargne contenue.

— Tu n’es pas drôle… gémit son agresseur. Elle sent si bon !

Et le baiser, sous son oreille, se transforma carrément en morsure.

Aussitôt, Caroline fut projetée en avant par un choc violent, et elle se vautra brutalement par terre. Elle resta un instant le souffle coupé sous la douleur, ses poignets déjà meurtris souffrant un peu plus de la chute. Puis elle entendit un rire étrangement étranglé, et elle se retourna, perplexe.

Un brin sonnée, elle mit un certain temps à comprendre ce qu’elle voyait, dans la faible lumière d’un lampadaire lointain – Jonathan, collé contre un mur par une ombre qui le tenait par la gorge à bout de bras, les pieds à dix centimètres au-dessus du sol.

— Tu as toute la boîte pour t’amuser, imbécile, gronda la silhouette. Elle, tu ne la touches pas !

La voix était sourde, mais pleine d’une menace absolue. Caroline réalisa à ce moment que son sauveur était une femme. Son cerveau, paralysé par la peur, avait du mal à interpréter la scène. Puis elle sentit une brûlure aiguë dans son cou et y porta la main. Quand elle regarda ses doigts, ils étaient maculés de sang. Un vertige la gagna.

Jonathan, pendant ce temps, ricanait, l’air nullement incommodé par son inconfortable position.

— Oh, oh… C’est donc elle ! gargouilla-t-il.

L’inconnue dut le secouer, car il se tut. Il y eut un feulement d’animal sauvage, et la voix rageuse s’adressa à Caroline.

— Va-t’en de là, espèce d’idiote ! Dépêche-toi !

Caroline rassembla ses jambes et ses pieds, tant bien que mal, saisie de vertiges au moindre mouvement. Elle se remit debout, mais un voile noir couvrit ses yeux, et elle tomba, inconsciente.

Sortie le 7 mars 2023 à Minuit et 1 minute, comme d’habitude !

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