Découvrez un extrait de Séduis-Moi, le nouveau roman de Lena Clarke

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Extrait de Séduis-Moi, la prochaine romance signée Lena Clarke qui sortira le 15 septembre

Comme nous vous l’avons signalé la semaine dernière, le prochain titre publié par Reines de Coeur sera une histoire de Lena Clarke. Et une romance, cette fois-ci ! Nous savons que beaucoup d’entre vous attendent une romance de Lena Clarke depuis un moment. Depuis Escapade Enneigée, non ?

Pour rappel, ce nouveau livre, disponible à la fois au format ebook et au format papier, sera disponible à la vente à partir du 15 septembre prochain. A minuit et une minute, comme toujours.

La quatrième de couverture de Séduis-Moi

Pour celles qui l’ont ratée, voici la quatrième de couverture de Séduis-Moi :

S’il y a une chose que Mia adore par-dessus tout, c’est sa routine quotidienne. Ordonnée, consciencieuse et laissant peu de place à l’improvisation, elle a trouvé le job parfait en tant qu’assistante-éditrice chez Midnight Édition. Un matin, sa responsable la convoque dans son bureau d’un ton sec. Loin de vouloir lui faire des reproches, Harper lui confie une mission de la plus haute importance.

Deux mois. Mia a seulement deux mois pour aider Sloane Hills à écrire le tome 6 de sa saga à succès Escorte-moi. Elle accepte ce challenge, sûre de ses capacités d’organisation. Mais c’est sans compter sur la personnalité de l’autrice… Rendez-vous manqués, manuscrit catastrophique et attitude désinvolte, Sloane est prête à tout pour repousser l’échéance, tentant même de séduire son éditrice pour la détourner de son objectif.

À deux doigts de jeter l’éponge, Mia décide finalement de ne pas se laisser faire. Parviendra-t-elle à obtenir les chapitres tant espérés ?

Enfin, l’extrait de Séduis-Moi à découvrir

D’apparence vétuste, le lieu dans lequel je vivais depuis maintenant trois ans ne payait pas de mine. Les marches craquaient, les boiseries dans le couloir étaient abîmées, cependant je m’y sentais bien. Je tournai la clé dans la serrure et souris en entendant un léger miaulement résonner derrière la porte. J’ouvris et lorsque mes yeux se posèrent sur la chatte blanche aux yeux vairons responsable de ce son, mon énervement se dissipa aussitôt. J’abandonnai mes sacs au sol, fermai le battant en bois à l’aide de mon pied, puis me penchai afin d’attraper le félin en train de se frotter contre mes jambes.

— Comment ça va Princesse ? Tu as passé une bonne journée ? Lucas s’est bien occupé de toi ? me renseignai-je en me débarrassant de mes écouteurs.

Pour toute réponse, mon animal de compagnie glissa sa tête dans le creux de mon cou et ronronna fortement. Ses pattes étaient en train de pétrir mon épaule. J’enlevai mes chaussures comme je pouvais et me dirigeai ensuite vers la chambre de mon colocataire. En tant que character designer freelance, il travaillait à domicile. Une activité qui lui permettait de gagner de l’argent, sans avoir besoin de sortir de l’appartement. Même si au départ la situation lui avait semblé idéale compte tenu de son agoraphobie, je savais que cette dernière lui pesait de plus en plus. Les séances de psy ne l’aidaient pas vraiment et jusqu’ici il s’était toujours refusé à prendre le moindre médicament.

Je toquai doucement à sa porte et sans attendre de réponse, pénétrai à l’intérieur de son antre. De dos par rapport à moi, mon ami d’enfance était assis devant son bureau. Face à ses deux écrans, il était en train de modéliser un dragon en 3D et, comme à son habitude, il ne m’avait pas entendue entrer. Un casque sur les oreilles, il bougeait la tête en rythme avec sa musique. Les rideaux étant tirés, je fis attention où je marchais. Il m’était déjà arrivé de glisser sur une chaussette solitaire et je ne souhaitais pas revivre cette expérience.

J’utilisai ma main libre pour tapoter sur son épaule. En réaction, un sursaut l’agita, lequel faillit le faire tomber de son fauteuil. Effrayé, il se tourna dans ma direction et en me reconnaissant, porta une main au niveau de son cœur.

— Tu réalises que je viens de frôler l’infarctus ?! se plaignit-il en glissant son casque sur ses épaules.

— Si c’est seulement frôler, alors tout va bien.

Amusée, je reposai Princesse au sol. Elle profita de l’occasion pour aller s’étaler sur le lit de mon meilleur ami, lit qui en principe lui était totalement interdit.

— Pourquoi tu es là ? Il est déjà 19 h ? s’inquiéta-t-il.

Par réflexe, il consulta son téléphone et émit un soupir de soulagement en se rendant compte qu’il était 16 h 30.

— Tu es malade ?

Très soucieux, il m’examina de la tête aux pieds et quitta même son siège pour venir placer sa paume sur mon front. Ce comportement, selon moi largement exagéré, me poussa à lever les yeux au ciel. Je le laissai malgré tout agir à sa guise et pris le temps de l’observer. Avec son mètre soixante-quinze, il me dépassait de dix bons centimètres. Comme tous les jours, ses boucles brunes partaient dans tous les sens. La dernière fois que je lui avais coupé les cheveux remontait maintenant à un mois et je n’étais pas sûre que sa tignasse ait vu l’ombre d’une brosse depuis. Ses yeux marron étaient quant à eux cernés, conséquence directe du fait qu’il passait tout son temps sur les écrans et se couchait à des heures indues.

— C’est bon, tu as fini ? m’impatientai-je.

— Tu n’as pas l’air d’avoir de fièvre, mais ça ne veut rien dire. Tu devrais aller t’asseoir, pendant que je te prépare un grog.

Loin de plaisanter, il prit véritablement le chemin de la cuisine. Pour quelqu’un qui ne sortait jamais, il était sacrément rapide. Je me retrouvai à le suivre jusqu’au placard qui nous servait de réserve alimentaire. Au moment où il voulut récupérer du miel, je refermai la porte et me plaçai juste devant afin de faire barrage de mon corps.

— Je vais très bien, d’accord. Harper m’a simplement donné mon après-midi.

— Et tu as accepté ? répondit-il, étonné.

— Bien sûr que j’ai accepté. N’importe qui aurait accepté. Quand ta supérieure te dit de rentrer chez toi, tu t’exécutes avec le sourire.

Méfiant, le jeune homme me fixa quelques instants, avant de reporter son attention sur l’entrée où gisaient mes sacs.

— Il y a quoi là-dedans ? demanda-t-il en désignant le tote bag. Ce n’est pas le jour des courses.

— Juste quelques livres. Harper m’a confié un nouveau projet. Je dois les lire et…

— Ah ! Tout s’explique ! La voilà la raison, tu n’as pas du tout pris ton après-midi, tu es simplement rentrée pour pouvoir travailler d’ici.

Comme soulagé, le jeune homme profita de sa présence dans la cuisine pour saisir une canette de coca dans le frigo. Il versa le contenu dans deux verres, m’en tendit un et baissa les yeux en direction de Princesse. Assise, elle miaula, ce qui poussa Lucas à plonger sa main dans le bocal de friandises pour lui en donner une.

— Ce n’est pas vraiment du travail, tentai-je. Et puis, je ne comprends pas pourquoi tu réagis comme ça. Que je rentre plus tôt n’a rien de si exceptionnel. C’est déjà arrivé dans le passé…

— Une fois, une unique fois et tu avais quarante de fièvre. J’ai failli appeler une ambulance pour te transporter à l’hôpital.

— Mais non, il y a eu aussi cette fois où… enfin, tu sais, c’était un mardi, je crois…

Bredouillante, j’essayais vainement de me souvenir d’un précédent. À mon plus grand désespoir, rien ne me venait. Me voyant patauger, Lucas tapota mon épaule et m’offrit un regard compatissant.

— Ce n’est pas grave. Tu as le droit d’adorer ta routine. Il n’y a rien de mal à détester les changements d’emploi du temps.

Ses paroles étaient empreintes de gentillesse. Sans la conversation précédente avec Jessica, je me serais contentée d’acquiescer, mais en le sentant toucher cette partie de mon corps, l’émotion me gagna. Plus tôt, j’avais essayé de l’étouffer comme toujours, seulement je commençais à arriver à saturation.

— Fais-moi un câlin.

Bien qu’un peu confus, Lucas s’exécuta aussitôt. Il se débarrassa de son verre et m’enlaça. Sa chaleur réconfortante me poussa à fermer les yeux et me permit surtout de me détendre. Je profitais des légères caresses qu’il exerçait dans mon dos en tentant de faire le vide dans mon esprit. Contrairement à ce que tout le monde croyait, je n’étais pas insensible, loin de là même. Simuler l’indifférence était l’unique moyen que j’avais trouvé pour me protéger. Comme toute solution, elle n’était pas infaillible. Il m’arrivait parfois de craquer et heureusement, Lucas était toujours présent pour me remonter le moral.

— C’est ce nouveau projet qui te stresse ?

— Non, ou peut-être un peu. Il me reste deux mois pour aider une auteure à terminer son livre et le corriger.

— Tu vas y arriver, tu y arrives toujours.

— Sans doute…

— Comment ça sans doute ? C’est certain, tu veux dire ! Je te connais depuis que tu es née et jamais, ô grand jamais, tu n’as failli. Grâce à toi, j’ai même obtenu mon diplôme du secondaire, ce qui semblait vraiment perdu d’avance étant donné toutes mes absences.

Afin de donner plus de force à son discours d’encouragement, mon colocataire se détacha légèrement et m’obligea à le regarder.

 — Qui est la meilleure ?

— Lucas, prononçai-je d’un ton traînant.

— Mauvaise réponse. Je répète, qui est la meilleure ?

— Moi…

— Qui va tout déchirer et faire de ce livre le meilleur du monde ?

— Encore moi…

— Et qui va faire à manger ce soir ?

— Toujours m… Eh !

En guise de protestation, je lui assénai une tape sur le bras qui n’eut pas vraiment l’effet escompté. Il se contenta de reculer avec son verre de coca et une fois assez éloigné, se mit à rire.

— Je plaisante. Baisse les poings, Brutus.

— Tu ne perds rien pour attendre, maugréai-je, entre mes dents.

— Tu peux aussi commander. Je prendrai une pizza hawaïenne, merci d’avance !

Sans me laisser le temps de réagir, il se précipita vers sa chambre. J’entendis la porte claquer et le maudis à distance. Il méritait très clairement que je verse de la sauce pimentée sur ses parts, une dose si forte qu’elle l’obligerait à vider la bouteille d’eau d’une seule traite. En me dirigeant vers l’entrée pour ranger mes affaires, je réfléchissais sérieusement à mettre ma vengeance à exécution quand je me rendis compte que cet intermède m’avait permis de relâcher la pression.

Reboostée, j’attrapai mon téléphone, ouvris le mail envoyé quelques minutes plus tôt par Harper et récupérai le numéro de madame Hills. Déterminer avec elle l’heure à laquelle je devais me rendre à son domicile me paraissait être le minimum. Ne souhaitant pas la déranger, je me contentai d’un SMS. Je tapotai à toute vitesse sur mon écran tactile et dus m’y reprendre à plusieurs fois pour être satisfaite de mon message.

{Bonjour, je m’appelle Mia Park et je suis votre nouvelle assistante d’édition. Comme convenu avec Harper, je viendrai dès demain chez vous pour que nous puissions commencer à travailler sur votre roman. À quelle heure souhaitez-vous que j’arrive ?}

En attendant sa réponse, je rejoignis ma chambre. Peinte en gris clair, elle se constituait d’un lit double, de mon bureau, d’un miroir à pied, mais surtout d’une grande bibliothèque. J’avais arrêté depuis longtemps de compter combien de livres y étaient rangés. Mes parents avaient bien essayé de m’offrir une liseuse pour me permettre de gagner de l’espace, cependant ce n’était pas pareil. Ma préférence irait toujours aux romans papier.

J’ôtai ma tenue du jour pour enfiler quelque chose de plus confortable et me saisis du premier tome d’Escorte-moi. D’après ce que j’avais compris, il retraçait les aventures de l’héroïne avec sa première cliente. Malgré son succès, je n’avais jamais pris le temps de découvrir ce récit, principalement parce que je n’affectionnais pas vraiment son thème. J’étais du genre traditionnel. Trois ingrédients faisaient mon bonheur : deux personnages attachants, une belle histoire d’amour, un happy end. Ici, je risquais fort d’être déçue.

Durant les heures suivantes, je m’aperçus que mes craintes étaient justifiées. Je n’étais clairement pas le public visé par ce livre qui se composait d’un nombre hallucinant de scènes de sexe. J’avais l’impression que les héroïnes étaient passées par toutes les positions possibles et inimaginables et me demandais bien comment l’auteure allait pouvoir se renouveler dans le tome deux. Au moins, et qualité que je devais lui reconnaître, elle écrivait bien. Ma lecture avait été fluide, facile. Je n’avais eu aucun mal à visualiser les divers évènements et à me représenter les personnages.

Sur les coups de 20 h, alors que j’étais en train de descendre les quatre étages pour ouvrir au livreur de pizzas, mon téléphone vibra dans ma poche. Je fus dans un premier temps soulagée de découvrir qu’il s’agissait d’une réponse de madame Hills, avant de déchanter aussitôt en la parcourant du regard.

{Je ne serai pas chez moi}

Arrivée sur le deuxième palier, je me figeai. Comment ça pas chez elle ? Il s’agissait forcément d’une plaisanterie douteuse. Je réfléchissais à ma réponse, quand d’un coup, je me rendis compte qu’elle ne désirait peut-être pas me laisser entrer dans son appartement. C’était compréhensible. Moi-même, j’aurais détesté qu’une étrangère vienne envahir mon intimité.

{Souhaitez-vous que nous nous rencontrions ailleurs ?}

Fière de ma déduction, je récupérai mon dîner, puis remontai les quatre étages. J’étais en train de me servir à boire lorsqu’une nouvelle vibration retentit.

{Non}

Mes sourcils se froncèrent suite à la découverte de ce message. Je devais rester calme. Je n’avais encore jamais rencontré cette femme, pourtant je pressentais d’avance que notre collaboration n’aurait rien d’un long fleuve tranquille.

{Très bien, vendredi, alors. Quel horaire vous arrange ?}

{Je serai de retour lundi. Bon week-end}

À nouveau, j’eus un moment d’absence. Clairement, elle se moquait de moi. Il nous restait deux mois, à peine soixante jours et elle se permettait de partir en vacances ? Je lui aurais volontiers exposé mon point de vue sur ce que je pensais de son « bon week-end », cependant je trouvai plus judicieux de pester dans mon coin. Une bonne relation entre l’auteure et la personne en charge de son livre était indispensable. Si elle me prenait en grippe, travailler ensemble se révélerait très compliqué, voire impossible. Je devais accepter sa nonchalance pour cette fois, et puis qui sait, peut-être comptait-elle profiter de ces quelques jours loin de chez elle pour avancer sur son roman.

Avez-vous vu la couverture qui n’est pas sans rappeler celle d’Escorte-Moi ?

extrait de séduis-moi de Lena Clarke

Comme vous vous en êtes peut-être douté avec cet extrait, il est question d’Escorte-Moi dans ce nouveau roman. Hé oui, Lena Clarke va vous permettre de retrouver les héroïnes de ses précédents livres que vous aimez passionnément. En premier lieu, June et Sasha. Vous allez adorer les retrouver et comprendre qu’elles continuent à filer le parfait amour. Et petit secret, il n’y aura pas qu’elles. Il y aura même du très beau moment.

Petit indice, Mia est éditrice et Lena Clarke a déjà écrit sur deux autrices… Alors, curieuses et intéressées ? Rendez-vous le 15 septembre prochain !

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