Un Appartement pour Deux la traduction de The Roomate Arrangement en Français, disponible demain !
C’est demain que sort notre premier roman de l’année 2024, et nous avions hâte de vous faire découvrir un extrait de Un Appartement pour Deux de Jae, la traduction du livre The Roomate Arrangement, initialement publié chez notre partenaire Ylva Publishing. Dans cette douce romance, Jae nous amène sur les planches des comedy clubs et au sein d’une colocation qui fait des étincelles ! Imaginez une ancienne flic, obligée de cohabiter avec une comédienne de stand-up en mal de succès ? Difficile d’imaginer un duo plus détonnant !
S’il vous faut un argument supplémentaire avant de plonger dans Un Appartement pour Deux, sachez que le livre a gagné en 2020 le prix de la romance contemporaine longue aux GCLS Awards. Que demander de plus ?
Un Appartement pour Deux, un livre long et une augmentation du prix du livre papier en conséquence…
Depuis le début de la publication des livres papier par Reines de Coeur, nous n’avons jamais augmenté le prix des romans qui a toujours été de 19,90€ pour la plupart de nos ouvrages, quel que soit le nombre de pages du livre. Mais depuis plusieurs années, nous faisons face à une explosion des coûts : des coûts du papier et de l’énergie que l’imprimeur nous répercute directement, des coûts de stockage liés à l’inflation, des frais d’envoi car La Poste augmente ses prix tous les 1er janvier et de façon significative.
C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’augmenter le prix des livres papier pour les romans longs. En toute transparence, les romans de moins de 300 pages continueront à être à 19,90€, mais pour les romans plus longs, les prix iront de 20,90€ à 21,90€. On sait que ce n’est pas une très bonne nouvelle de votre côté, mais nous espérons que vous comprendrez notre démarche. Pas évident d’être une petite maison d’édition indépendante dans le paysage économique inflationniste actuel !
Et le prix des ebooks dans tout ça ? Le prix des ebooks est inchangé et reste à 9,99€. Rassurez-vous pas de hausse prévue de ce côté-là !
Découvrez un extrait de Un Appartement pour Deux de Jae
Comme d’habitude et afin de vous donner un avant-goût du livre, découvrez un extrait de Un Appartement pour Deux, en avant-première. Nous vous avons sélectionné la rencontre entre Steph et Rae qui donne le ton (de l’humour) de cette belle romance. Allez, on ne vous en dit pas plus et on vous laisse découvrir !
Lorsque Steph quitta la loge, le hall était vide, à l’exception de Brandon.
— Hé, Brandon, peux-tu me dire où est votre nouvelle recrue ?
Puis, se souvenant qu’il y en avait plusieurs dans l’équipe, elle ajouta :
— Où est Ray ?
— Dehors, occupée à faire monter dans un taxi des nanas qui ont un peu trop bu lors d’un EVJF.
Steph plissa le nez. Les enterrements de vies de jeunes filles ou de garçon étaient atroces dans un public. Les invités arrivaient souvent déjà ivres et s’attendaient à ce que la soirée tourne autour d’eux, se moquant bien du spectacle. Au moins, si Ray pouvait gérer un groupe comme ça, il serait capable de jouer l’amoureux éperdu afin de convaincre le propriétaire de l’appartement.
— Merci. À la semaine prochaine !
Elle adressa un petit signe de la main à Brandon et poussa l’une des portes en verre pour sortir. Mme Doberman était sur le trottoir, ne lâchant pas des yeux un taxi qui s’éloignait, cependant il n’y avait aucune trace de Ray. Steph observa attentivement les alentours. Grâce à la lumière orangée du néon qui formait les mots Fun Zone, elle distingua une silhouette massive appuyée contre la façade. Le costume noir lui permettait de se fondre dans la nuit, pourtant l’extrémité incandescente d’une cigarette trahissait sa présence.
Beurk. Ray est un fumeur. Steph décida qu’elle s’en accommoderait, tant qu’il clopait dans sa chambre. Néanmoins, il était hors de question de lui rouler une pelle pour convaincre le propriétaire. Elle s’approcha de lui et se racla la gorge.
— Oh merde !
Il balança sa cigarette au sol et agita le bras frénétiquement dans le but de disperser le nuage nauséabond, comme un ado surpris par ses parents. Puis il expira longuement et se laissa tomber contre le mur.
— Oh, je croyais que tu étais le patron. Il n’aime pas qu’on en grille une aux abords du club.
— Hé non, ce n’est que moi. Désolée, je ne voulais pas te faire peur.
— Tu ne m’as pas fait peur. Je suis juste nouveau, je préfère ne pas avoir d’ennuis avant même la fin de mon premier mois. Je t’en offre une ?
Il passa une main dans sa veste et lui tendit son paquet.
— Non merci, déclina Steph. Je suis venue parce que mon ami Gabe m’expliquait que tu cherchais un logement plus près du club. J’ai entendu parler d’un appartement avec deux chambres, l’annonce n’a pas encore été publiée. Ça t’intéresse ?
Il se figea, son briquet à quelques centimètres de la clope qui pendait à ses lèvres.
— Euh…
— Ce n’est vraiment pas loin d’ici, ajouta Steph.
Pourquoi est-ce qu’il la dévisageait comme si elle lui avait offert ses services en tant que prostituée ?
— Pas certain que ce soit une bonne idée, grommela-t-il, la cigarette toujours éteinte à la bouche. J’ai une copine et je ne pense pas qu’elle voudrait que j’emménage avec une nana.
— Oh.
Steph gloussa afin de masquer sa gêne.
— Désolée, Ray. Gabe n’avait pas parlé de ce détail.
Il la dévisageait de nouveau d’un air ahuri, bouche bée, ce qui faillit lui coûter une deuxième clope.
— On dirait qu’il a oublié de mentionner un autre détail.
— Quoi ?
Il alluma enfin sa cigarette.
— Je m’appelle Carlos.
Qu’est-ce que c’était que ce bordel ? Ce fut au tour de Steph de le fixer.
— Mais alors qui est Ray ?
— C’est moi, répondit une voix grave, mais indéniablement féminine, juste derrière Steph.
Celle-ci pivota. Mme Doberman se tenait devant elle, ses bras musclés croisés au niveau de sa poitrine. Le néon orange projetait sur son visage saillant une lumière clignotante. Son expression n’incitait pas à lui chercher des ennuis…
— T-toi ? Mais… mais je croyais…
Le regard de Steph passa de l’agente de sécurité à son collègue masculin puis de nouveau à Mme Doberman.
— Tu es Ray ?
— On dirait bien.
Mme Doberman tapota le badge épinglé sur le revers de sa veste. Lorsque Steph était arrivée plus tôt dans la soirée, elle n’y avait prêté aucune attention. Elle plissa les yeux pour le décrypter. Il y était écrit « Rae ». Avec un e, pas un y.
Oh merde. Mme Doberman – Rae – l’observait d’un air impassible.
— Ça te pose un problème ?
Steph leva les deux paumes de main, sans s’arrêter sur le tutoiement.
— Oh non, non, c’est juste…
Bon sang, elle allait tuer Gabe, dès qu’elle le croiserait. Lentement. Douloureusement.
— Euh… je crois que je vais aller voir si Brandon a besoin d’aide pour surveiller les éventuels chahuteurs, s’excusa Carlos en se faufilant entre elles de manière à regagner le club.
Rae ne bougea pas d’un pouce. Elle continuait de fixer Steph avec son regard froid. Dans la pénombre, Steph ne distinguait pas la couleur de ses yeux, mais quelque chose semblait clocher, même si elle n’aurait pu expliquer quoi. Peut-être que le néon lui jouait des tours.
— Tu me cherchais. Tu m’as trouvée. Que veux-tu ? demanda Rae.
Bon, elle n’y allait pas par quatre chemins. Steph hésita. Devait-elle continuer avec ce plan ? Elle inspira profondément. Oui, pourquoi pas ? Rae et elle avaient pris un mauvais départ. Elles ne seraient probablement pas du style à s’asseoir ensemble dans le canapé pour mater Netflix, mais cela ne les empêchait pas d’être colocs, si ? Les cambriolages étaient devenus réguliers dans le quartier de Berverly Grove ces dernières années. Le métier de Rae dans la sécurité constituerait un argument de plus pour convaincre le propriétaire.
Cette fois-ci, Steph allait aborder les choses sous un autre angle, de façon à ne pas se ridiculiser comme avec Carlos.
— Est-ce que tu as une petite amie ?
— Pardon ?
La réponse de Rae avait fortement ressemblé à un grognement.
— Ou un petit ami, s’empressa d’ajouter Steph.
Avec ses traits francs, sa carrure d’athlète et sa coupe de cheveux – très courts sur les côtés et derrière, plus longs sur le dessus –, Rae semblait lesbienne, cependant Steph savait que les stéréotypes s’avéraient parfois trompeurs. Après tout, il y avait plein de nanas hétéros aux allures de dures à cuire. Et Rae pouvait tout aussi bien être bi ou pan.
— Si c’est la vanne que tu voulais me raconter, c’est nul.
Rae tourna les talons et se dirigea vers l’entrée du club d’un pas décidé. Partie comme elle était, elle allait probablement fermer les portes derrière elle et laisser Steph dehors.
— Attends ! cria Steph en se précipitant à sa suite.
Elle lui attrapa le bras avec l’objectif de l’arrêter. Rae se figea. Sous les doigts de Steph, ses muscles semblèrent se transformer en un bloc de béton. Très lentement, Rae se tourna vers Steph. Son regard était fixé sur sa main. Il avait l’intensité d’un laser. Steph lâcha prise immédiatement, comme si elle avait été brûlée.
— Écoute, je sais que j’ai mal présenté les choses, mais s’il te plaît, laisse-moi t’expliquer.
La position de Rae demeura plutôt agressive, toutefois elle hocha imperceptiblement la tête. OK, c’est le moment d’être convaincante.
— Mon ami Gabe a entendu que tu cherchais un logement plus près du club.
Rae se tourna complètement vers Steph, qui se retint de sourire. Je te tiens ! Elle avait attiré l’attention de Rae. Il lui fallait désormais manœuvrer avec finesse.
— On m’a parlé d’un superbe appartement avec deux chambres pas très loin d’ici. Les occupants s’en vont et souhaitent que quelqu’un reprenne le bail.
— Où est l’arnaque ? demanda Rae.
Steph s’efforça de ne pas regarder ses pieds face aux yeux perçants de Rae.
— Eh bien, le loyer est trop élevé pour moi, alors je cherche une coloc.
— Une coloc ? répéta Rae en penchant la tête sur le côté. Tu veux dire, toi et moi… vivant sous le même toit ?
Steph plissa les lèvres. La manière dont Rae avait formulé les choses, comme si c’était un concept nouveau et presque inimaginable, était plutôt mignonne.
— C’est la définition d’une colocation, oui.
Rae fronça les sourcils.
— Si j’accepte, seras-tu toujours aussi casse-pied ?
— Pour être parfaitement honnête… oui, probablement. Ma famille affirme que je n’ai pas de bouton off.
Steph décocha son sourire le plus charmeur à Rae, dont l’expression resta neutre.
— Alors, tu serais intéressée ?
— Qu’entends-tu par pas très loin ?
— On peut venir ici à pied.
Le visage fermé de Rae s’éclaira. Elle se frotta le menton.
— Et j’aurais ma propre chambre ?
— Évidemment, assura Steph. Même si officiellement, ce sera pour les amis de passage ou un bureau.
— Quoi ?
Merde. Elle avait failli la convaincre. Et voilà que l’expression suspicieuse était revenue.
— Le propriétaire est un connard. Enfin, je ne l’ai jamais rencontré, mais il ne loue qu’à des gens en couple. Alors si on veut l’appart…
— Oublie, coupa Rae.
— Merci beaucoup. On t’a déjà dit que tu t’y prenais mal pour flatter l’ego d’une fille ?
Extrait Un Appartement pour Deux de Jae : envie d’en savoir plus ?
Plus que quelques heures à patienter pour découvrir le roman de Jae puisque la sortie aura lieu le 9 janvier à 00h01. Nous espérons que comme nous, vous serez séduites par les personnages si bien dépeints par l’autrice et par cette histoire touchante où les opposés s’attirent !