Le gaydar dans la littérature lesbienne

Gaydar

Attention, ce qui commençait comme un article drôle et décalé s’est transformé. Au fil des recherches, c’est devenu un papier bien plus sérieux qu’on ne l’avait imaginé. Focus sur le gaydar dont il a plusieurs fois été questions dans les romans que nous publions.

Qu’est-ce que le gaydar ?

Le gaydar est un mot créé à partir des termes « gay » et « radar ». Il traduit la capacité d’un individu à identifier une personne comme homosexuelle à partir de l’observation de cette dernière.

Existe-t-il des études scientifiques ?

Etonnamment, oui. Et même de nombreuses. Certaines confirment la théorie du « gaydar » en demandant à des hommes ou des femmes d’observer des personnes et de dire si « oui » ou « non » ces derniers sont homosexuels.

J’ai fait un tour sur le site Pubmed.gov qui est la référence internationale en matière d’articles scientifiques. Là, j’ai tapé le fameux terme « gaydar ». Eh bien, vous saurez que les études ne datent pas d’hier puisque la question a amené des travaux sérieux dès les années 80.

En 1987, G. Berger, L. Hank, T. Rauzi et L. Simkins ont publié l’étude Detection of sexual orientation by heterosexuals and homosexuals. Ou, en français dans le texte, Détection de l’orientation sexuelle par des hétérosexuels et des homosexuels. Après, sans avoir tout décortiqué, il y a deux écoles, ceux qui sont « pour » cette existence et ceux qui sont « contre ». Au fil des ans, les études sont devenues plus précises. A ce titre, elles ont mis en avant des stéréotypes de genre, d’attitudes, d’apparences qui permettraient de faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre les participants étudiés.

Certains ont même disséqué le « gaydar » si vous avez un peu de temps pour essayer de comprendre l’anglais et la complexité de leurs analyses. C’était en 2010 : https://link.springer.com/article/10.1007/s10508-008-9405-2

Concrètement, Reines de Cœur ne va pas vous apporter LA réponse.

Honnêtement, l’équipe de Reines de Cœur ne peut pas se permettre de dire si le « gaydar » existe ou non. Si les chercheurs ne sont pas d’accord, ce ne sont pas trois (super) nanas qui publient les livres lesbiens qui vont avoir la réponse.

Par contre, nous avons fait la constatation que la notion de « gaydar » apparaissait dans plusieurs histoires que nous avons publiées. En conséquence, nous avons souhaité faire un article sur le sujet pour cette raison.

Les héroïnes de fiction ne se trompent jamais.

Il faut bien le reconnaître, dans tous les romans ou nouvelles où deux femmes se rencontrent elles ne savent pas toujours si l’objet de leur affection est intéressé. Donc, la question du « gaydar » se pose !

Par exemple, vous vous êtes forcément, à un moment donné, demandé si la personne en face de vous était potentiellement sur la même longueur d’ondes. Eh bien là, à chaque fois, c’est un 100% en faveur de nos héroïnes. Personne ne s’est jamais pris un gros râteau ! Personne !

A chaque fois, peu importe l’étiquette avec laquelle la femme se définit, elle va obligatoirement succomber. C’est une évidence.

Alors est-ce que c’est trop ? Est-ce qu’on perd en crédibilité ? Peut-être, mais n’est-ce pas ce qui crée les plus belles histoires d’amour lesbiennes ? La certitude que les deux personnes se plaisent et vont tout tenter pour se séduire ?

En conclusion.

Si Edwine, Gaëlle et moi ne savons pas nous prononcer sur la réalité ou non du « gaydar », nos autrices ont tranché. Pour elles, il existe et il les aide même énormément pour donner vie à leurs histoires. Parce que sinon, on n’aurait pas d’aussi jolies romances, n’est-ce pas ?

Et vous, vous y croyez ? Est-ce que votre propre « gaydar » fonctionne ?

2 Commentaires sur “Le gaydar dans la littérature lesbienne

  1. Mandi says:

    C’est un vaste sujet, qui peut paraître stigmatisant,comme la bague au pouce, cheveux courts, chemise à carreaux etc..
    C’est un peu un fantasme le gaydar, mais il n’y aurait plus de suspens, d’excitation à savoir si oui ou non la personne est du même bord.
    Essayer de capter un regard, se poser mille questions, c’est ce qui fait le charme de la séduction. Et donc de la lecture 😉

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