Inline : Un nouveau roman lesbien de science fiction

Inline de Lena Clarke - Roman lesbien de science fiction

Un nouveau roman lesbien de science fiction à venir

Comme nous vous l’avons annoncé la semaine dernière, le prochain titre publié chez Reines de Coeur sortira le 26 Avril prochain.

L’attente valait le coup puisque vous allez pouvoir découvrir un roman lesbien de science fiction ! Hé oui, à vous les univers parallèles, l’intelligence artificielle, les avatars et les quêtes dans des mondes féeriques. Avec son talent habituel, Lena Clarke saura vous entraîner dans son univers riche et magnifiquement construit.

Un extrait d’Inline pour votre plus grand plaisir !

Allez, fini de bavarder et en avant pour cet extrait que vous attendez tant…

Les deux heures suivantes passèrent à toute vitesse. D’ailleurs, sans Mary pour nous indiquer que nous venions d’atteindre les quatre heures de connexion et qu’il était midi, je n’aurais jamais pensé à me déconnecter de moi-même pour aller déjeuner. J’eus peur que quelqu’un suggère de nous rejoindre à un endroit donné pour manger ensemble, mais heureusement Alexander et Shan Lee disparurent l’un après l’autre.

Je m’apprêtais à imiter leur exemple lorsque je m’aperçus que Gabrielle paraissait embêtée. Elle avait ouvert son menu et jouait avec la branche gauche de ses lunettes, sans quitter des yeux la fenêtre qui semblait lui poser problème.

— Tu… Vous avez un souci ?

Le tutoiement avait beau s’être imposé naturellement avec les autres membres du groupe, il n’en était pas de même avec la blonde. Volontairement ou non, elle gardait une certaine distance avec nous. Personnellement, peu m’importait, d’autant qu’elle avait toujours une réponse précise à fournir à nos questions d’ordre professionnel, mais cette froideur avait tendance à me rendre nerveuse.

— Oui, je ne comprends absolument pas comment fonctionne cette interface. Et par extension, comment me déconnecter.

— C’est problématique…

— En effet.

Je m’attendais à ce qu’elle me demande de l’aide. J’attendais même qu’elle le fasse. À la place, elle resta concentrée à appuyer un peu n’importe où.

— Je m’y connais assez bien personnellement, alors si vous voulez…

Ma proposition lui arracha un soupir de soulagement qui me fit comprendre son désespoir. J’approchai et commençai mes explications.

— Nous devons être amies pour que je puisse visualiser votre menu. Je vous ai envoyé une demande, indiquai-je en attrapant une chaise pour l’installer à côté de la sienne.

Elle acquiesça, pour autant rien ne se produisit. Je la vis froncer les sourcils, se concentrer à nouveau, ce qui me poussa à reprendre la parole.

— En principe, une petite bulle avec ma photographie est apparue quelque part sur votre écran de contrôle. Il suffit d’appuyer dessus, puis de tracer un « v » dans les airs avec votre doigt.

Elle chercha quelques instants et en la repérant, se détendit. Pour le moment, je n’apercevais qu’un grand carré blanc à la place de son menu, cependant une fois ma demande acceptée, celui-ci se décrypta. Je fus surprise de constater que tout y était inscrit en kanjis et kanas[1], et surtout qu’elle n’avait absolument rien paramétré. L’ensemble était configuré par défaut et forcément, plusieurs éléments clignotaient en attente de validation.

— C’est la première fois que vous vous connectez ?

— Oui. Jusqu’ici, je n’avais qu’à passer les portes et à suivre les instructions de l’IA[2] pour aller de salon en salon, mais apparemment cette méthode a ses limites.

— Pour commencer, je suppose que tout serait plus simple si votre menu était en français. Appuyez sur le deuxième bouton à partir du bas, puis sur le troisième en partant du haut et… voilà, vous n’avez plus qu’à faire défiler jusqu’à trouver la langue désirée.

Attentive, ma voisine obéissait scrupuleusement à mes directives. Quand les caractères japonais disparurent, elle parut soulagée, néanmoins je pus constater qu’elle n’avait toujours aucune idée de comment se servir des différentes fonctionnalités proposées.

— Pour vous déconnecter, il suffit d’appuyer sur le cercle en bas à droite, celui avec la croix. Mais ne vous inquiétez pas, en cas de problème l’IA se charge de vous déconnecter automatiquement. Vous ne seriez pas restée coincée ici indéfiniment.

— C’est rassurant de le savoir.

Assises côte à côte, nous avions toutes les deux le regard rivé en direction de son menu. Du moins, jusqu’au moment où quelque chose me frappa.

— Ça n’a pas dû être facile de personnaliser votre avatar si vous n’y compreniez rien. Comment vous vous y êtes prise ?

— Personnaliser ?

En l’entendant répéter le mot avec un air intrigué, je réalisai que mon pressentiment n’était pas infondé. Je lui demandai d’appuyer sur la commande gérant l’espace de configuration et m’aperçus que, comme je l’avais soupçonné, elle n’y avait jamais mis les pieds. Une copie conforme de Gabrielle apparut devant nous, laquelle répondait aux informations de base qui avaient été entrées dans le système. Pour se connecter la première fois, il suffisait de se scanner à l’aide son bracelet, mais en général, les gens s’empressaient ensuite d’altérer leur apparence. Personne ne restait tel qu’il était dans la réalité, du moins à l’exception de ma voisine.

— À partir d’ici, vous pouvez tout changer. Taille, poids, coiffure, couleur. Par exemple, au lieu de mesurer 1 mètre 70, vous pourriez décider de gagner quelques centimètres et il vous suffirait d’appuyer sur la flèche du haut.

Perturbée de se retrouver face à sa copie conforme, l’historienne ne me répondit pas immédiatement. Elle était la seule à pouvoir gérer son interface, si bien que j’étais dans l’incapacité de lui montrer les possibilités que réservait cet espace de configuration.

— Pour l’instant, votre avatar est habillé comme vous l’étiez le jour de votre scan, mais si vous souhaitez élargir sa garde-robe, vous pouvez scanner les vêtements que vous possédez physiquement, ou encore en acheter dans une boutique virtuelle. C’est pareil pour le reste. Un grand nombre de coupes de cheveux ou de couleurs d’iris est disponible. Pour les plus originaux, il faut passer par la case achat.

Plus je m’exprimais, plus Gabrielle semblait perdue. Elle tourna la tête vers moi et à son expression, je devinais qu’elle me prenait actuellement pour une extraterrestre. À mes yeux, le fait qu’elle n’ait jamais entendu parler de tout ça était bien le plus étonnant. Je me rappelai alors qu’elle était française. Les choses étaient peut-être différentes dans son pays.

— Vous pouvez également effectuer des modifications mineures. Par exemple retoucher une partie de votre visage ou de votre corps qui ne vous conviendrait pas. Pour ça, il suffit de passer en mode détail. Si vous voulez, je pourrais tout vous expliquer plus tard. Disons après le travail ? Ou ce week-end si vous n’êtes pas pressée.

— M’expliquer comment me transformer en une autre personne ? demanda-t-elle pour confirmation.

— Oui, enfin bien sûr rien ne vous y oblige. Si vous vous plaisez comme ça, ce n’est pas la peine de changer quoi que ce soit. C’est juste que, par exemple, pour parcourir certains mondes virtuels, il est plus amusant d’incarner un personnage qui n’a rien à voir avec nous.

Tout en réfléchissant à ma proposition, la jeune femme jeta un nouveau coup d’œil à son double, avant de retirer lentement ses lunettes.

— Je suppose que ça ne me ferait pas de mal d’en savoir un peu plus.

— Dans ce cas-là, si vous n’avez rien de prévu, pourquoi ne pas programmer quelque chose samedi ? Je vous montrerai où se trouvent les meilleures boutiques et comment intégrer le jeu de votre choix.

— Très bien, mais en échange, laissez-moi vous inviter à déjeuner. J’ai cru comprendre que l’entreprise possédait sa propre cafétéria. Nous pourrions continuer à en discuter en mangeant.

— Oh… ça aurait été avec plaisir, mais j’ai déjà un engagement. D’ailleurs, je dois filer. Bon appétit et à tout à l’heure.

Sans lui permettre d’en placer une, j’ouvris avec rapidité mon menu et après un sourire gêné, je m’empressai de me déconnecter. Le retour à la réalité fut brutal. Mon cœur battait trop vite, quant à ma frange, elle collait désagréablement à mon front. Je me débarrassai de mon casque, puis sans prendre la peine d’effectuer mes exercices de respiration habituels, je me levai de mon fauteuil.

À coup sûr, j’étais passée pour quelqu’un de très étrange. L’excuse m’était venue naturellement, si naturellement que je n’avais même pas eu besoin d’y réfléchir pour la prononcer. Il y avait longtemps que plus personne ne m’avait suggéré une rencontre dans la réalité. Une chose était certaine, mon avis sur la question n’avait pas changé. Cela n’arriverait pas, ni maintenant, ni jamais.

[1] Caractères de l’écriture japonaise.

[2] Intelligence artificielle.

Cet extrait de notre nouveau roman lesbien de science fiction vous intrigue ?

Rendez-vous mardi 26 avril à 0h01 pour vous procurer l’ouvrage. Vous êtes peu familier de la science fiction ? Aucun problème, Reines de Coeur a pensé à vous. Un extrait en téléchargement gratuit des 15 premières pages sera disponible sur la page produit. De quoi vous rassurer et plonger avec Kaori dans cet incroyable univers…

Laissez-vous guider, comme avec nos autres titres, ce roman lesbien de science fiction de la reine de la romance, Lena Clarke, saura vous séduire.

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