Bonjour Eija ! Pourrais-tu te présenter s’il te plait ?
Bonjour ! Je m’appelle Eija et je suis une auteure canadienne. Je suis née aux Philippines mais, en gros, j’ai vécu au Canada toute ma vie. Mon nom peut sembler bizarre, mais il signifie « petite fille », ce qui me correspond bien parce que j’ai gardé une âme d’enfant. J’adore jouer aux jeux vidéo, lire des comics et BD, et faire des travaux artistiques et manuels.
Quel âge avais-tu lorsque tu as commencé à écrire ? As-tu une histoire à ce propos à partager avec nous ?
J’écris depuis aussi longtemps que je me souvienne. Même si je ne couchais pas mes idées sur le papier, mon esprit était extrêmement créatif et j’adorais inventer des histoires dans ma tête. Je me souviens que l’idée d’avoir une carrière d’écrivain est venue lorsque j’étais en sixième. Je parlais avec ma prof de ce que je voulais faire plus tard et je lui ai dit que je voulais être professeur et écrire à côté, mais ses yeux se sont illuminés, elle a fait un grand sourire et dit « Tu serais une excellente auteure. C’est exactement ce que tu devrais être ». C’est là que j’ai commencé à réaliser qu’écrire était ce que je voulais faire de ma vie.
As-tu toujours rêvé d’écrire un roman ? Quel est ton premier souvenir concernant l’un de tes romans ou de tes écrits ?
Oh la vache, oui ! J’ai souhaité pouvoir terminer un roman pendant des années. J’avais tendance à écrire sur l’âge que j’avais à l’époque, donc quand j’étais plus jeune, j’écrivais sur l’école primaire, puis le lycée, et j’avais un besoin tellement fort de faire en sorte que le monde semble réaliste que j’employais l’argot et les références du moment. C’était vraiment embarrassant de les relire des années plus tard. L’une des premières choses que j’ai essayé d’écrire, si je me rappelle bien de l’histoire, parlait d’un garçon préado qui avait une meilleure amie, et il voulait s’intégrer aux gens populaires de l’école et en gros il changeait toute sa personnalité. Pour faire court, c’était un garçon banal qui tombait amoureux de la mauvaise fille et réalisait que sa meilleure amie était celle qui lui fallait depuis tout ce temps. Suis-je devenue plus créative depuis ? Mon Dieu, j’espère.
Pourrais-tu nous parler un peu de À la Croisée des Chemins : comment est née l’idée ? Qu’est-ce qui t’a inspirée ?
L’idée m’a été soufflée par une amie que j’ai rencontrée sur Tumblr. À la base c’était censé être quelque chose de court et mignon – comment deux personnes différentes se retrouvent dans une situation invraisemblable – mais en commençant à en écrire les grandes lignes et à lancer des idées, ça a lentement pris vie et c’est devenu un roman à part entière. En réalité, la musique m’a beaucoup influencée pour l’écriture de ce roman là. Certaines scènes ont été écrites sur certaines chansons car j’espérais capturer l’émotion que je ressentais pendant l’écoute. Par exemple, il y a une scène où Lys et Vivian font du patin à glace et lors de l’écriture de cette scène j’écoutais la version instrumentale au violon de I Will Always Love You de Whitney Houston.
Comment en es-tu venue à choisir Meet Me Halfway en titre ?
J’aimerais d’abord dire que je suis super nulle pour choisir des titres. Généralement, la plupart de mes histoires, sinon toutes, sont étiquetées « sans titre » jusqu’à ce que je les finissent ; et si je trouve un titre avant d’avoir fini le travail, il y a de bonnes chances pour que je n’ai pas encore trouvé la façon dont raconter l’histoire. Concernant Meet Me Halfway, ça dépeint très bien la lutte des classes entre Lys et Vivian. Elles doivent chacune faire un peu d’effort et laisser les choses couler, et plus important, elles doivent communiquer. Le titre signifie vraiment qu’il faut trouver le terrain d’entente de ces deux femmes et savoir comment avancer à partir de là.
Tu as choisi de dépeindre une histoire d’amour entre deux femmes de milieux sociaux très différents. Pourquoi ce choix ? Quel était le message que tu voulais faire passer ?
L’objectif, en faisant grandir Lys et Vivian dans des cercles sociaux différents et en leur faisant avoir des expériences différentes, était de souligner les obstacles qu’elles surmontaient séparément et ensemble. Lys, vivant de paie en paie, ressent une vulnérabilité en étant avec quelqu’un qui a la fortune de Vivian, et Vivian n’est pas habituée au mode de vie non structuré de Lys. Malgré ces différences qui pourraient très bien les séparer, elles apprennent à passer au-dessus.
Si tu devais te comparer à l’un des personnages de ton roman, auquel tu ressemblerais le plus et pourquoi ?
La vache, elle est dure celle-là. Je ne pense pas qu’il y ait un seul personnage qui soit entièrement moi, mais je crois que c’est à Lys que je m’identifie le plus. Lys a la pression à la fois d’élever son fils, d’avoir un bon travail et d’atteindre ses buts, mais la réalité la ramène sur Terre. Je comprends cette pression entre ce que tu voudrais dans le futur versus ce qui doit être fait là tout de suite, même si ça craint.
En tant qu’auteure de fan fiction, tu as déjà eu un beau succès sur Internet. À ton avis, pourquoi les lecteurs aiment-ils tant tes histoires ?
Pour être tout à fait honnête, je n’en ai pas la moindre idée. J’écris ce que je veux lire, et qu’autant de personnes veulent aussi lire cette histoire est bouleversant. Lorsque j’écris de la fan fiction, j’essaie de rendre les personnages crédibles dans le monde dans lequel ils se trouvent, que ce soit l’univers que la série dépeint ou un de ma propre imagination, et j’essaie d’exprimer les émotions que je ressens envers ces personnages pour que ça touche les lecteurs. J’ai des retours comme quoi des histoires ont fait rire, pleurer ou mis les gens en colère, et c’est exactement ce que j’essaie de transmettre.
Ta langue maternelle est l’anglais et nous sommes une maison d’édition française. Ces différences entre nous t’ont-elles posé problème à un moment donné ? Notre façon de travailler est-elle différente de ce à quoi tu es habituée en Amérique du Nord ?
Pas du tout ! Travailler avec Reines de Cœur a été absolument merveilleux. Elles sont d’un grand soutien, m’incluent dans toutes les prises de décision et me tiennent au courant de leurs avancées. Je suis ravie que c’ait été ma première expérience avec une maison d’édition, et une extrêmement chaleureuse qui plus est.
As-tu d’autres projets de romans ?
Concernant les romans, je m’essaie, plutôt sans succès, à cette histoire que j’ai en tête depuis que j’ai 16 ans. C’est un peu compliqué à expliquer, mais c’est orienté surnaturel/fantastique. Le personnage principal est un ange déchu qui est tombé en disgrâce parce qu’elle est tombée amoureuse. L’histoire tourne autour de sa vie en tant que mortelle alors qu’elle essaie de trouver la raison de sa chute et de savoir si elle veut retrouver ses ailes ou pas. J’en suis encore surtout au stade brainstorming, mais à cause d’un groupe d’écriture auquel je participe, j’écris ponctuellement des scènes de l’histoire. Avec un peu de chance, ce sera terminé dans un futur proche.
Quelque chose à ajouter ? Un mot à tes lectrices ?
À tous ceux qui liront mon histoire, merci de me rejoindre dans cette aventure ! J’apprécie vraiment que vous misiez sur mon travail et j’espère vraiment que vous l’aimerez ! Celui-ci est pour SWEN.