Découvrez l’interview d’Isabelle Valat pour la sortie de son premier roman
Bonjour Isabelle. Peux-tu nous présenter ton roman Et par le sang les lier ?
Bonjour à vous ! Et par le sang les lier est mon premier roman, et c’est une romance vampirique lesbienne un peu sombre dont le thème principal est la dépendance et le syndrome de Stockholm.
Il s’agit de ton premier roman publié chez Reines de cœur, comment te sens-tu ?
Ces jours-ci, à mesure que la sortie approche, je me sens très excitée et heureuse. C’est mon premier et c’est un rêve d’adolescente qui prend réalité, je suis heureuse de découvrir toutes ces étapes !
Comme tu es une nouvelle autrice, pourrais-tu nous en dire un peu plus sur toi ?
Je m’appelle Isabelle, j’ai 42 ans, je suis médecin et j’écris depuis l’âge de 12 ans. J’aime les animaux, je vis avec mon mari dans une maison remplie de chiens et d’un chat, j’adore le rouge, le café et l’Inde, et les vampires par-dessus tout.
La bit-lit lesbienne, un genre à part entière
Pourquoi avoir choisi d’écrire sous le style bit-lit ?
J’ai découvert quasiment en même temps l’écriture et les vampires très tôt puisque j’avais 13 ans quand est sorti le film Dracula, de Coppola, et 14 ans à la sortie du film Entretien Avec un Vampire. Cet univers fut un vrai coup de foudre et c’est donc naturellement que mon écriture en est imprégnée. J’essaie d’écrire dans un peu tous les styles, tant que je peux mettre un vampire dedans, donc quand j’ai choisi la romance contemporaine c’était évidemment dans le domaine de la bit-lit.
As-tu dû créer certains codes de ce monde fantastique, ou au contraire, t’es-tu inspirée d’œuvres déjà existantes ?
Mon univers est fortement inspiré d’Anne Rice bien sûr, mais aussi de beaucoup d’auteurs de créatures vampiriques et j’ai donc une vision assez large de la créature qui me permet de beaucoup jouer avec ses codes et de vraiment explorer et adapter le vampire à mes textes. C’est ce que j’aime chez le vampire, qui est de nos jours devenu une créature vraiment versatile et qui permet d’explorer beaucoup de domaines.
Interview d’Isabelle Valat : Un roman noir et sombre
L’ambiance de fond reste noire et pesante. Était-ce important pour toi de garder ce côté inquiétant et dangereux ?
Bien sûr, n’oublions pas qu’au départ, les vampires sont des créatures maléfiques qui nous tuent pour vivre. Il me semble important de conserver cette part de danger et de mystère, et puis cela collait avec les thèmes de cette histoire-ci, la dépendance, la maltraitance, l’asservissement.
Penses-tu que les vampires soient capables d’aimer ?
Je ne suis pas de l’école qui pense que les vampires n’ont pas d’âme. Ils restent d’origine humaine quelque part, donc oui, pour moi, ils peuvent aimer. De quelle façon, c’est une autre question…
Tu abordes des thèmes forts tels que la solitude, l’isolement, les violences faites aux femmes, mais aussi la résilience et la force de l’amour qui peuvent unir des personnes. Était-ce important pour toi de toucher à des sujets de société au-delà de l’aspect fantastique de ton histoire ?
En tant que médecin, les sujets de société me touchent particulièrement, et je suis très sensible au féminisme et à l’inclusion. Pour moi, c’est un des rôles des écrivains de décrire le monde tel qu’il est et tel qu’il pourrait être, donc les thèmes de la société doivent être représentés.
Une notion esclave / maître
Parlons un peu du personnage de Caroline. Elle n’a pas eu une vie facile. Comment t’est venue l’idée de créer son personnage ?
Eh bien, c’est une drôle d’histoire, mais le personnage de Caroline vient d’un rêve qui est à la base du projet. Un jour, j’ai rêvé de Caroline et de son histoire avec le vampire Christophe, dont elle était l’esclave. J’en ai même fait une nouvelle. Et puis je me suis dit que le thème de l’addiction au sang de vampire pourrait être intéressant à traiter en roman, et j’avais déjà le personnage sous la main, donc c’est parti !
Pourquoi vit-elle hors système dans ce monde vampirique ?
Elle n’a pas eu de chance. La perte de son père, l’alcoolisme de sa mère, une fugue, et elle s’est retrouvée dans la rue. Elle a fait ce qu’elle a pu pour survivre, et elle est tombée sur la mauvaise personne. Le début ressemble un peu à un cliché. Sauf que… ç’aurait pu être un proxénète, un dealeur, mais non, ce fut un vampire. Une fois tombée dans ce monde, difficile d’en sortir…
Les vampires, des créatures complexes permettant de créer un univers riche
Erisha quant à elle est une vampire indépendante qui vit sa vie depuis des centaines d’années. Qu’est-ce qui peut attirer une vampire expérimentée comme elle chez une jeune humaine comme Caroline ?
Son humanité, justement. Cette humanité que les vampires ont tendance à perdre au fil du temps, quand l’aspect « vampire puissant » prend le dessus. Et puis Caroline est une femme qui a eu une vie difficile, mais qui reste battante et déterminée. Erisha admire cela.
Quels sont les qualités et défauts de Caroline et d’Erisha ?
Erisha est juste et droite, elle est très exigeante avec elle-même et avec les autres, car elle vise l’excellence. Parfois, même un peu trop, car elle peut sembler froide et peu empathique. Elle est minutieuse et rigoureuse.
Caroline est résiliente, courageuse, combattante, elle essaye toujours de tirer le meilleur parti de sa situation, même si ses choix ne sont pas toujours très judicieux. Elle sait bien s’adapter, mais elle est parfois un peu trop impulsive.
Fin de l’interview d’Isabelle Valat, quel avenir…
As-tu un personnage préféré ?
Je suis bien obligée d’avouer que j’ai un petit faible pour Erisha. Les vampires rousses et moi, c’est toute une histoire. Mais j’aime toujours beaucoup tous mes personnages.
As-tu d’autres projets d’écriture en cours en ce moment ?
J’ai toujours au moins 4 ou 5 projets en cours, dont le point commun est la présence de vampire. En ce moment, mon projet principal est une romance en trouple avec un médecin, une infirmière et une vampire médecin, très douce et tendre. Mes vampires ne sont pas toujours sombres.
As-tu envie de rajouter quelque chose ? Un dernier mot pour notre lectorat ?
J’espère que vous apprécierez mes demoiselles ! Elles sont un peu cassées par la vie, elles ont besoin d’amour.
Nous te remercions et te souhaitons une bonne sortie !