Comment décrirais-tu ton tempérament ?
Je suis calme, souvent en retrait, observatrice. Je vis beaucoup dans ma tête. En société, j’ai un super-pouvoir : je peux me rendre quasi-invisible. Un peu comme Susan Sto-Hélit, un des personnages récurrents des romans de Terry Pratchett. Mais côté caractère, je ressemble plutôt à un autre de ses personnages, la sorcière Mémé Ciredutemps : râleuse, prévoyante, et incapable de conduire un balai correctement.
As-tu un défaut ou une qualité que tu veux partager avec nous et tes lectrices et lecteurs ?
Oui. J’ai un autre super-pouvoir : j’ai l’oreille absolue, un diapason dans la tête. Mais ça ne sert absolument à rien, ni à moi, ni à personne : si vous décrochez votre téléphone, la tonalité vous donnera le « la » aussi bien que moi !
Quelle est ta devise ?
… Bon, il faut que j’en trouve une rapidement, alors…
À quelle époque aurais-tu aimé naître ?
Peut-être dans la seconde moitié du XIXème siècle. Sur le plan culturel, c’était une période exceptionnelle. Je suis une grande romantique.
Si tu étais un livre, lequel serais-tu ? (Tu as le choix entre un genre littéraire, un titre en particulier…)
Le fabuleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède de Selma Lagerlöf. Il y a plein de raisons à cela : C’est le livre que nous lisait notre mère lorsque nous étions petites, ma sœur et moi, et qui m’a donné l’envie d’apprendre à lire. Ensuite, j’ai vécu un an en Suède, et c’est une année qui a complètement changé le cours de mon existence, me donnant l’envie de parcourir le monde et de vivre à l’étranger. Enfin, parce que le thème principal, c’est le voyage, tant géographique qu’initiatique, et que c’est le reflet de ma propre vie. Les voyages forment tout le monde, pas seulement la jeunesse !
Si tu étais une heure de la journée, laquelle serais-tu ? Et surtout, pourquoi ?!
Neuf heures du matin. J’ai toujours aimé le matin. Au réveil, donc pas trop tôt. Neuf heures, c’est bien. Surtout quand on est encore au lit, que le soleil vient vous chatouiller les doigts de pieds et que votre esprit encore embrumé flotte entre les rêves et la réalité. C’est à cette heure-là que j’ai le plus d’inspiration.
Écoutes-tu de la musique quand tu écris, et si oui, pourrais-tu nous en dire un peu plus ?
La musique ne va pas forcément accompagner le moment où j’écris, mais plutôt avant, au moment de la conception des idées, dans des moments de détente, où je vais laisser mon esprit vagabonder et les histoires se développer. Au moment de la rédaction des Suivantes d’Artémis, j’écoutais beaucoup le groupe Garbage. Je me sers aussi beaucoup de supports visuels pour écrire. J’ai des images qui reflètent une ambiance, ou provoquent en moi une émotion particulière, et je m’en sers pour m’inspirer.
À quelle période de la journée écris-tu ? As-tu un lieu de prédilection ?
J’écris en journée, de préférence le matin. Le soir et la nuit sont plus propices à la rêverie et à l’imagination. J’écris en général à mon bureau, mais dès qu’il fait beau, j’installe une table sous le noyer dans le jardin et c’est là que j’écris.
Ah ! Je sais pour la devise ! Si la tartine tombe par terre côté beurre, laisse-la au chat et fais-t ’en une autre.
… Oui, j’ai un chat.