Dysfonctionnements aux Enfers : Interview de Seana Landchild

Seana Landchild Interview Large

Bonjour Seana ! Est-ce que tu pourrais nous en dire un peu plus sur ta nouvelle, Dysfonctionnements aux Enfers ?

Dysfonctionnements aux Enfers prend place aux Enfers grecs. Nous découvrons l’histoire aux côtés de deux personnages : Irène et Eugénie, deux défuntes femmes qui travaillent dans ce monde souterrain déserté par Hadès, le maître des Enfers. Des problèmes d’amnésie apparaissent dans les Champs Élysées, la région où sont envoyées les âmes vertueuses. Pour mener l’enquête et découvrir ce qui se cache derrière ces dysfonctionnements, Eugénie et Irène vont devoir travailler ensemble. Or, cette perspective ne les enchante guère…

C’est très original d’avoir choisi la mythologie grecque comme cadre pour cette histoire écrite sous le thème « Elles se détestent, mais… ». D’où est venue ton inspiration ?

Au départ, je pensais que cet AT n’était pas destiné aux auteures de R2C. Quand Edwine m’a proposé d’y participer, j’ai presque aussitôt songé aux Enfers grecs. J’étais en plein travail sur mon mémoire universitaire s’intéressant à Orphée et je me suis souvenue d’une idée d’histoire que j’avais notée un an plus tôt. Ce n’était pas grand-chose, seulement une vague image des Enfers antiques et de son administration, de ses personnages qui pesteraient en voyant les nouveaux défunts arriver sans obole (donc sans offrande) pour payer leur passage. À l’époque, je songeais déjà à une vague enquête dans cet univers. En ressortant ces notes, l’histoire d’Eugénie et d’Irène s’est presque tissée d’elle-même dans ma tête. Il me suffisait alors de l’écrire.

Bien évidemment, on peut apprécier la lecture de ta nouvelle que l’on s’y connaisse ou non en mythologie. Quels sont les éléments que tu as complètement inventés ?

L’idée de gardiens veillant sur les Enfers existe déjà dans les textes antiques, mais j’ai inventé les gardiens des champs Élysées et du Tartare (la région où sont envoyés les criminels) présents dans cette nouvelle : Eugénie, Irène, Philippine, Hector, etc. J’ai également imaginé un secrétaire pour les Moires que j’ai nommé Léandre.

Le royaume d’Hadès, dans Dysfonctionnements aux Enfers, est également bien différent, dans la mesure où j’y ai mêlé des références antiques (le Styx, l’Achéron, le Léthé, l’Érèbe, etc.) à des notions/noms plus modernes (par exemple, des machines).

Quel est le moment que tu as préféré dans le processus d’écriture et de publication de cette nouvelle ?

Le moment que je préfère dans le processus d’écriture et de publication est celui de la première relecture après avoir fini le premier jet. C’est le cas pour tous mes projets, dont cette nouvelle. Je ressens l’excitation d’avoir terminé une histoire et je remets joyeusement les mains dans le « cambouis » pour commencer à l’améliorer, à travailler la langue, à enlever les répétitions. Bref : je me sens un peu comme une fière jardinière devant son petit arbuste, les ciseaux à la main pour le tailler et lui offrir non pas sa forme finale (le travail éditorial est primordial), mais toutes les améliorations dont il a besoin afin d’être envoyé en soumission. J’aime aussi l’écriture brute et le travail avec mes maisons d’éditions, mais j’avoue que c’est cet instant que je préfère, entre redécouverte de ce que j’ai rédigé et arrachage de cheveux.

Cette nouvelle va être ta première sortie chez Reines de cœur, comment est-ce que tu te sens par rapport à ça ?

Effrayée. Impossible de penser à un autre mot [rires].

Ce n’est pas une première pour toi de collaborer avec une maison d’édition, je me trompe ?

Non, en effet. Mon premier roman, Jusqu’à l’aube, est sorti chez Mix Éditions en mars 2019. Je n’en reviens toujours pas d’avoir signé chez eux (et chez vous aussi, d’ailleurs). En début 2019, j’ai envoyé en soumission Le Royaume du Bonheur (dont la sortie est prévue pour octobre), puis je me suis consacrée à l’écriture du Troubadour Titubant. Je ne pensais pas que ces deux romans seraient acceptés la même année !

C’est un rêve incroyable que je réalise et j’ai la chance de travailler avec deux maisons d’éditions composées de personnes plus merveilleuses les unes que les autres.

Aurais-tu quelque chose à dire à tes lectrices et lecteurs ?

Je pourrais commencer par un « bonne lecture ! », mais je pense qu’il faut avant toute chose les remercier.

Écrire, c’est bien. Être lue, c’est encore mieux. Un.e auteur.e n’est rien sans ses lectrices et lecteurs, alors merci à vous de me suivre et de me permettre de vivre ce rêve.

Et bien sûr, mon « bonne lecture » est toujours d’actualité !

Seana Landchild - Dysfonctionnements aux Enfers

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