La Petite Boite Rouge Axelle Law répond à nos questions

Blood Moon Origine - Axelle Law

La Petite Boite Rouge Axelle Law partage ses secrets de fabrication

La Petite Boîte Rouge est une nouvelle de Noël bourrée d’humour. Comment t’es venue l’idée ?

Puisque l’histoire devait se dérouler à Noël, j’ai naturellement songé à tout ce qui était représentatif de cette fête. Au départ, j’avais penché pour un Secret Santa, pour le côté de recevoir un cadeau sans savoir de qui (et évidemment, sans savoir que cette personne pourrait avoir un gros béguin [rires]). L’idée me plaisait beaucoup. Malgré tout, il me manquait un petit quelque chose pour que mon imagination se mette en route. Et puis, un jour, ma compagne a voulu acheter une flopée de calendriers de l’avent. Tout s’est imbriqué dans ma tête. J’avais enfin un concept !

Peux-tu présenter l’histoire aux lectrices et lecteurs ?

Ava est employée au sein d’une petite start-up à Montpellier. D’une nature joyeuse, elle égaie son entourage et apporte toujours sa bonne humeur au travail. Malheureusement, elle apprend que pour les fêtes de Noël, elle ne pourra pas les passer auprès des siens. Le moral au plus bas, elle essaie d’encaisser la terrible nouvelle et cache au mieux sa morosité auprès de ses collègues. Jusqu’au jour où, le 1er décembre, Ava découvre un étonnant présent sur son bureau, une petite boîte rouge. Sans expéditeur, sans signature, juste avec une citation. Et le lendemain, l’étrange événement se répète, ainsi que le surlendemain. Chaque jour, Ava guette avec impatience son cadeau journalier, tel un calendrier de l’avent. La simple idée suffit à illuminer ses journées. Mais au fond d’elle, une question la taraude : qui lui envoie ces petites boîtes rouges ?

Une romance lesbienne de Noël qui ressemble aux célèbres téléfilms

Il règne dans La Petite Boîte Rouge un parfum de romance des téléfilms de M6, TF1, Netflix. C’était voulu ? Tu es une fan de ces univers ?

Je l’avoue alors ne me jetez pas de pierres ! Je ne suis pas vraiment fan de ces téléfilms. En vrai, dès que je tombe dessus par hasard, je m’empresse d’éteindre la télé [rires]. Tout ce que je souhaitais en écrivant La Petite Boîte Rouge, c’était de raconter une histoire chill où on ne se prenait pas la tête, où on pourrait simplement prendre du bon temps. Une ambiance qui correspond bien à la période de Noël où tout devrait être tranquille, apaisant et chaleureux.

Après, j’imagine que ma nouvelle rentre parfaitement dans la catégorie des romances des téléfilms. Ce n’est pas un mal, enfin, j’espère ! [rires]

Tu as écrit une histoire de Noël avec un personnage qui le dit elle-même : « Je déteste le froid, j’ai horreur du froid, j’exècre le froid ! ». C’était pour rendre ton travail encore plus compliqué ?

Que serait la vie sans challenge ? Non, en vrai, je suis entièrement opposée aux difficultés ! [rires] J’ai simplement voulu souligner que malgré le côté féérique de Noël et toutes les chaleureuses choses qui vont avec… il fait froid ! Je ne suis pas du genre frileuse, mais je connais des personnes qui, malgré leur amour pour cette fête hivernale, vivent un véritable calvaire face aux basses températures. Parfois, la magie de Noël ne suffit pas à nous réchauffer.

Une écriture riche, soignée avec des personnages complexes

Théodora a le prénom parfait pour te permettre de nous faire rire quand Ava ignore comment l’appeler. Le truc c’est qu’en plus, elle pourrait avoir deux diminutifs, non ? Théo et Dora ?

Tout à fait, même si je penche clairement pour Théo. Le plus drôle, c’est que je n’avais pas du tout calculé la blague quand j’avais choisi le prénom de Théodora. Je voulais simplement pouvoir jouer avec un diminutif et mettre Ava dans l’embarras quant à son utilisation ou non. Et c’est en l’écrivant la première fois que j’ai trouvé la déclaration assez cocasse et n’ai pas hésité une seconde à l’exploiter. Ou plutôt, Théodora n’a pas hésité à le relever.

Ava adore les dramas coréens, tu t’y connais ? Parce qu’on a presque l’impression d’être sur son canapé à regarder la télé avec Min-Ho quand tu décris les scènes.

M’y connaître serait clairement un très grand mot. C’était surtout mes amies et mes sœurs qui en raffolaient à l’adolescence. Pour le coup, je suis plus comme Min-Ho, à m’exaspérer face à tant de détours. [rires] Ceci dit, j’adore le cinéma coréen et regarde de temps à autre des séries dès qu’il ne s’agit pas de simple et pure romance.

A Petit Feu était déjà une histoire qui se déroulait en hiver. Tu dirais que les deux nouvelles ont d’autres points communs ?

Je dirais au contraire que ces deux nouvelles s’opposent, autant par les personnages que par l’ambiance qui y règne. Dans l’un, les héroïnes sont conflictuelles alors que dans l’autre, elles s’apprivoisent de manière beaucoup plus civilisée. D’un côté, on a une sorte de huit-clos et pas du tout dans l’autre. Dernier détail (et pas des moindres), il n’y a pas de mignon petit chien dans La Petite Boîte Rouge.

Axelle Law et son chien

La Petite Boite Rouge Axelle Law se dévoile

Tu décris parfaitement le plaisir de manger un délicieux chocolat quand on se laisse happer par le goût et que plus rien n’existe autour. Est-ce qu’on a le droit de te demander si tu aimes les plaisirs de la nourriture et si tu es plutôt salé ou sucré ?

Je voue un culte à la nourriture ! Si cela était possible, je pense que je passerais mes journées à manger rien que pour avoir le goût de la nourriture sur la langue ou pour mâcher quelque chose. Les Japonais ont un mot qui correspond à cette situation : « kuchisabishii ». Traduis de manière simple, cela donnerait quelque chose du genre « avoir la bouche qui se sent seule et donc, il faut la remplir ». Voilà, tout est dit !

Même si j’adore le salé, j’ai une préférence pour le sucré. Ironiquement, je ne suis pas très fan du chocolat. Mais un chocolat fait bien plus Noël qu’un pauvre Dragibus ou une Fraise Tagada, vous en conviendrez.

Tu maîtrises parfaitement l’exercice de style de la nouvelle. Est-ce que c’est un format qui te plaît et te convient ?

Oui et non. (Et oui, je suis aussi neutre que la Suisse.) Plus concrètement, le format de nouvelle me convient dès qu’il est question d’écrire une romance simple parce que j’arrive à respecter le nombre de pages et je ne me disperse pas (ou presque). Par contre, dès qu’il est question de science-fiction, fantastique ou fantasy… Il est rare que je parvienne à ne pas déborder tant je voudrais à la fois approfondir les personnages et l’univers. Et au final, je me retrouve avec un texte trop long pour être une nouvelle, mais trop court pour être un roman. Donc, une romance contemporaine sans créature surnaturelle en format nouvelle, c’est le top.

Un dernier petit mot pour tes lectrices et lecteurs ?

Procurez-vous un calendrier de l’Avent ! C’est toujours sympa de commencer la journée avec un petit cadeau ! 😉

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