La Poste, ce grand mystère…

La Poste petite entreprise

Dernièrement, Gaëlle s’est rendue à La Poste et devant la nouvelle déconvenue que cela a représentée, nous nous sommes dit qu’un article s’imposait. Voici donc une petite plongée dans les coulisses de la maison d’édition. Après tout, nous sommes une petite entreprise qui traite avec La Poste pour vous envoyer vos livres !

Un choix imposé

Déjà, la première question que vous pouvez nous poser : « pourquoi avoir choisi la Poste » ? Parce qu’ils sont les seuls à livrer les colis dans votre boîte aux lettres. Nous avons regardé d’autres transporteurs, les relais colis mais soyons honnêtes, quand vous commandez un roman, vous ne comptez pas aller au pressing situé à 15 minutes de chez vous pour le récupérer.

Le choix a donc été vite fait. La Poste était le seul sur le créneau vu le nombre d’envois que représente une maison d’édition lesbienne indépendante… L’analyse du marché et la mise en concurrence nous a pris moins d’une journée… Pas trop dur vous nous direz…

Une organisation rôdée

Quand nous avons commencé à avoir plusieurs livres papier, mon côté organisé a pris le dessus. Gaëlle aime se moquer de moi, mais je l’ignore quand elle fait ça. Oui, j’aime prévoir les choses. Notamment, quand on publie un nouveau livre. Après tout, je peux comprendre que vous soyez pressés de l’avoir une fois commandé. Du coup, avant, j’anticipe. Je vais à La Poste, je pèse le livre dans l’enveloppe et j’imprime plein de petits tickets-timbres.

De retour à la maison, je les range ensuite chacun dans une enveloppe au nom du roman. Comme ça, il est aisé de les retrouver ! Ça c’est la version facile. Quand je peux poster le livre, le matin, avant de partir au boulot. Je fais un léger détour jusqu’à la boîte aux lettres située à côté de la boulangerie et je dépose l’enveloppe. Facile et rapide, rien à dire.

Sauf qu’on s’est faites avoir au début, avec 6h22 Place 108. Le roman est trop épais pour passer en format lettre… Il faut faire un Colissimo… C’est moins drôle et plus long. Ça oblige à payer un Colissimo. Bon, je le fais sur internet, parce que c’est plus rapide. Le site est pas mal, enfin il a été pire au début donc on ne va pas se plaindre. Ensuite, je règle en ligne et je n’ai qu’à imprimer le bon, à le coller sur l’enveloppe et à envoyer le tout.

Maintenant, en plus, il y a un nouveau service, je le dépose avant 8h dans ma boîte aux lettres et le facteur vient le chercher directement dedans ! La classe. Par contre, ce service est récent… Avant, il y a eu quelques ratés. Pourtant on était prêtes…

Les automates en panne

Le premier mois de l’arrivée des livres papier dans nos vies, nous avons vécu quelques belles galères. La plus mémorables restera celle de ce samedi matin où je m’étais levée pas trop en avance, mais assez tôt pour arriver peu de temps après l’ouverture du bureau de Poste de notre ville.

J’avais mon enveloppe cachetée avec un 6h22 Place 108 à l’intérieur. J’avais réglé le Colissimo en ligne mais au moment d’imprimer le bordereau, j’avais réalisé que nous n’avions plus d’encre. Oui, mon anticipation a parfois ses limites.

Du coup, j’étais à la Poste pour imprimer le bordereau et tout poster. On peut imprimer sur les automates quand on a un code. Après une attente dont j’ai oublié la durée, je me retrouve devant l’appareil. Là je saisis mon code, mais rien ne se passe. J’ose prendre mon courage à deux mains et demander pourquoi rien ne s’imprime. Réponse : « La machine est cassée ». Oui, mais encore, j’ai un colis à poster.

J’explique mon cas, le paiement en ligne, l’absence d’encre, le besoin d’imprimer. L’homme au guichet me répond qu’il ne peut rien faire de son ordinateur. Leurs PC ne font pas ça. J’ai eu envie de hurler « Ben si, il vous suffit de vous connecter à mon espace client et d’imprimer le papier, c’est ce que je fais de la maison ! » Mais bon, on ne rigole pas à la Poste.

Du coup, je me suis tu et j’ai pris la voiture pour aller dans la grande surface la plus proche (à 15 minutes de route). J’ai acheté la cartouche d’encre. Je suis revenue à la maison, j’ai imprimé, collé le papier et je suis retournée à la Poste. Là, j’ai donné mon colis au guichet (oui, pas le choix avec les Colissimo) et on m’a signalé que la levée avait déjà eu lieu… Forcément… Pas assez rapide…

Des procédures qui changent en fonction des personnes

Quand il faut poster des romans pour l’étranger, c’est Gaëlle qui s’en charge. Elle se présente au guichet de la Poste près de son travail lors de sa pause repas. Pour prouver qu’il s’agit de livres en langue française et bénéficier du bon tarif, elle laisse l’enveloppe ouverte. La moitié du temps on lui demande pourquoi elle fait ça.

« Pour que vous puissiez vérifier ? » explique-t-elle. La réponse qu’elle a déjà eue est surprenante « Parce qu’il y en a qui vérifient ? ». Bref, elle donne le pays où doit être envoyé le colis, présente le tarif « brochure et livre » et normalement tout roule.

Sauf qu’il y a un nouveau à sa Poste. Oui, oui… La procédure a donc changé. Maintenant, elle remplit un document de douane… Ça fait deux fois. Et non, il y a trois mois, elle ne faisait pas ça. On ne sait pas d’où sort ce nouveau document mais il est là ! Personnellement quand moi j’y vais, je ne remplis pas ce document. Toujours pas.

Juste Gaëlle, à Lyon…

Des délais impossibles à comprendre

Des fois, on est en retard pour poster des livres. Oui, on peut mettre trois jours à faire un envoi et on se sent très mal. Du coup, la dernière fois que c’est arrivé, on a payé un supplément pour que ça arrive à 48h sûr de chez sûr ! Oui, on assume nos erreurs et on fait tout pour les réparer.

Sachant qu’en temps normal, on prend l’acheminement en 48h à 72h. Autant vous dire que là, on voulait vraiment que ça arrive hyper vite pour réparer le problème. La personne a reçu le livre 7 jours après l’envoi… Alors qu’on a payé 1,5 fois plus cher et que ce tarif garanti une arrivée express… Allez comprendre…

C’est pas forcément nous le problème (même si ça arrive que ça le soit)

Tout ça pour vous dire que des fois on perd du temps chez nous. Mais des fois (souvent), je vous assure qu’on se dépêche ! On essaie vraiment de poster les livres le lendemain ou le surlendemain de leur commande. Et le délai d’acheminement, même nous on ne le comprend pas. On n’est même pas sûres que les personnes qui travaillent à la Poste le comprennent elles-mêmes…

10 Commentaires sur “La Poste, ce grand mystère…

  1. Gaelle Carrion says:

    Ce que ne dit pas Isabelle c’est qu’on a récemment investi dans une balance pour pouvoir peser les colis depuis la maison et qu’elle rêve que l’on aménage un petit coin dans le bureau avec la balance, les enveloppes à côté et les étiquettes d’affranchissement car pour elle c’est comme « jouer à la marchande en vrai »… Oui, son enthousiasme pour Reines de Cœur n’a pas de limite 😉

  2. Cyanne says:

    Ô combien je comprends cet article !

    On pourrait y ajouter l’histoire de deux lettres postée le même jour, dans la même heure, dans la même poste, la même boîte aux lettres, pour le même destinataire. L’une en tarif lettre verte, l’autre en tarif prioritaire …
    La lettre verte est arrivée 24h plus tard, ce qui est un exploit incompréhensible, mais apprécié 🙂
    La lettre prioritaire est arrivée trois jours après la lettre verte, donc largement au delà du délai de 48 garanti …

    Allez donc comprendre les méandres de la poste ! 😀

  3. Edorielle says:

    « Parce qu’il y en a qui vérifient ? » Aaaaah oui, quand ils se sentent d’humeur trollesque…
    Pour les envois à l’étranger, il nous fallait batailler à chaque fois pour qu’ils reconnaissent que ce tarif existait bien et que oui, on pouvait expédier nos livres avec. Ensuite, on a déménagé (vers Lyon, bouarf !) et c’était juste magique. J’ai découvert l’existence de ces fameux formulaires… Et comme la guichetière a voulu nous enquiquiner jusqu’au bout, elle a purement refusé d’envoyer le colis, affirmant qu’il lui était impossible de vérifier ce qu’il contenait. Il a fallut retourner à la maison, imprimer les conditions d’utilisation du service Envoi Livre & Brochures et y retourner les armes à la main avec la ferme intention d’en découdre. (Malheureusement, il y avait cette fois du monde, et la guichetière a pris le paquet sans broncher… C’était très frustrant ! XD)
    Sinon, bref, je compatis tellement… A part pour les envois à l’étranger, je ne me déplace plus au bureau de poste tant que je peux l’éviter, c’est vraiment trop l’horreur ! J’ai investi dans une petite balance de cuisine et je prépare tous mes colis de la maison. Et je garde une cartouche d’encre en réserve, parce que c’est ma hantise, ça, de ne retrouver à court d’encre ^^ J’arrête mon activité bientôt, ça ne va pas me manquer tout ça ^^

  4. Ménélique says:

    Je crois ( j’espère ) que nous comprenons tous/toutes vos soucis. J’ai tout vos livres papiers et même si je les attends comme un enfant attend Noël en ce moment, je ne prendrais jamais ombrage d’un retard. ( bon ok je râle devant les teasers alléchants que vous proposez car la j’aimerais toujours plus d’info ?? )

  5. Guillaume says:

    J’ai adoré l’humour que vous mettez dans ce blog face à cette administration dont les méandres nous échappent. Sincèrement, je vous tire mon chapeau pour cette organisation bien rodée, et aussi pour votre attitude zen face à ces procédures changeantes (vous prenez des cours de Yoga, où il y a un logo de la Poste troué de marques de fléchettes dans la cave ?). Maintenant, faut pas vous sentir mal pour quelques jours de retards, on comprendra toutes/tous. Et puis ensuite, il y a le livreur qui vous laisse un avis de passage alors que vous êtes chez vous….

  6. Clemence Alberie says:

    … Bon, j’avoue, à la lecture de cet article, j’ai un léger sentiment de culpabilité avec mon roman extra long 🙁
    Heureusement le prochain sera moins long… Je crois… J’ai pas vérifié en fait!!!
    Allez si Quand tombent les masques passe pas en lettre, promis le 3ème sera de format raisonnable 😀
    courage les filles avec la logistique poste!!

    • Gaelle Carrion says:

      Tu n’as aucune raison de culpabiliser @Clémence, c’était une erreur de jeunesse de notre part de ne pas avoir vérifié la taille du dos ! Et de toute façon c’est aussi une décision qu’on a prise dans l’équipe, on ne veut pas frustrer nos auteures en leur imposant un format et un nombre de pages donné. Certaines maison d’édition le font pour une raison de coûts, on préfère de notre côté satisfaire nos auteures 😉

  7. Isabelle B. Price says:

    Merci à tous pour vos retours sur cet article ! Je ne pensais pas du tout qu’il aurait autant de succès !!! Et surtout pour votre compréhension des délais. Vous êtes adorables !
    Camille, ne te sent coupable de rien. J’aime beaucoup jouer à la marchande en vrai. Et puis il y a un petit côté mère Noël (ça colle avec la saison) quand je rajoute le badge. Ça m’amuse beaucoup.
    Sinon, merci de ne pas avoir répondu à la provocation de Gaëlle qui se moque de l’achat de la balance. Elle ne comprend rien 😉 Promis, un de ces jours je vous fais un article sur ma vision de notre futur bureau Reines de Coeur pour que vous puissiez la convaincre que j’ai bon goût en matière de déco 😉

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