Titre : Chaud et Froid
Auteure : Alice Turner
ISBN :978-2-37838-040-3
Date de Sortie : 07/08/2018
Nombre de Pages : 112 pages
Résumé :
Le bac en poche, Odile passe l’été à travailler à l’Olympos, un club de vacances situé dans le Sud de la France. Accompagnée de sa meilleure amie Chloé, elle jongle entre la dureté du job de saisonnière et la joie de pouvoir profiter de la piscine après ses heures passées derrière le bar.
Alors que tout va pour le mieux, Odile croise la route de Cupidon (lui-même) ! Le fameux entremetteur professionnel est en congé pour la première fois de son existence. Poussé à reprendre du service par sa mère, il se voit confier une mission de la plus haute importance : s’occuper du cas Odile Dupré. Lorsqu’il découvre que celle-ci a 97,77% de compatibilité avec la belle Clara, le dieu de l’amour décide de tout mettre en œuvre pour aider la jeune femme.
Mais Odile n’en faisant qu’à sa tête, rien ne se passe comme Cupidon l’avait prévu…
Extrait :
Enfin !
Enfin le bac et enfin les vacances !
Et dire qu’il y a quelques jours, Odile Dupré se liquéfiait de stress devant l’examinateur de philosophie qui lui demandait de réfléchir sur « Sommes-nous vraiment libres de nos choix ou prisonniers de notre destinée ? ». Large sujet !
Elle ne se souvenait plus ce qu’elle avait baratiné pour obtenir la moyenne… De toute façon, elle n’en avait plus rien à faire ! La seule chose qui comptait aujourd’hui était qu’à 14h pile, le 9 juillet 2016, la fraiche bachelière se prélassait devant la magnifique piscine de l’Olympos, un club de vacances situé non loin de la ville de Béziers.
Elle exhala un soupir satisfait et enfila ses lunettes de soleil à grand cadre, allongée sur un transat. Elle tenta de faire fi des cris d’enfants et autres vacanciers pendant qu’elle faisait le plein de vitamine D. Ce n’était en effet pas à Paris qu’elle aurait pu en emmagasiner beaucoup, alors autant en profiter au maximum !
— Ça va ? Je ne vous dérange pas trop, mademoiselle ? l’interpella une voix grave.
Elle releva légèrement ses lunettes pour voir s’abattre sur elle le regard sombre d’Andrew Stone, le gérant du complexe de vacances.
— Je suis en pause… se défendit Odile sans grande conviction.
— « En pause » ? répéta le quadragénaire avec un petit ricanement dans la voix. Mademoiselle Dupré, sachez qu’il n’y a pas de « pause » tant qu’il y a des vacanciers… Retournez au bar ! Il y a des clients qui attendent leurs commandes !
Bon, en réalité, Odile n’était pas vraiment en vacances. Elle était juste une étudiante qui, grâce à quelques expériences en tant que serveuse, avait pu décrocher un job d’été dans un domaine situé dans le sud de la France. C’était toujours mieux que de faire la caisse à Carrefour… Mais ça, c’était sans compter sur Stone qui avait des yeux partout.
— Et puis je vous l’ai déjà dit, quand vous portez l’uniforme, vous devez avoir une attitude i-rré-pro-chable ! Vous représentez notre image de marque ! Il est donc important que les clients de l’Olympos ne vous voient pas vous prélasser ainsi !
Son « uniforme », comme il disait, se résumait à un simple short beige, des tennis blanches et un t-shirt bleu turquoise frappé d’un sommaire dessin représentant une montagne au niveau du cœur. Si son accent britannique ne trahissait pas ses origines, Odile aurait pu croire qu’il était Marseillais. À l’entendre, on se serait cru dans un hôtel cinq étoiles !
Alors que son supérieur la menaçait d’un regard sévère, elle se redressa avec peine de son siège et se dirigea lentement vers le bar. Elle poussa la provocation jusqu’à soupirer bruyamment devant son patron qui secoua la tête, outré d’un tel comportement.
Le bar était de forme octogonale et ils n’étaient que deux à tenir la boutique. Tom, un barman professionnel d’une trentaine d’année, maniait le shaker comme un maître pour impressionner les vacanciers, tandis que Chloé, une jeune métisse à la peau caramel, restait plus discrète afin d’éviter la casse. Néanmoins, sa jovialité et sa bonne humeur permanentes étaient fort appréciées des clients. Ses cheveux bouclés à la perfection formaient comme une aura autour de son visage fin et c’est avec un sourire radieux qu’elle accueillit son amie.
Odile arriva à peine devant elle que la barmaid posa un cocktail « Sex on the beach » sur le comptoir.
— Beau gosse à deux heures ! Je répète : beau gosse à deux heures ! lança-t-elle, toute excitée.
— D’accord… s’exaspéra la Parisienne, sans prendre la peine de se retourner vers le nouvel élu de sa collègue.
Chloé était en fait plus qu’une collègue. Elle était sa meilleure amie. Elle n’avait ainsi pas hésité une seule seconde pour la recommander à M. Stone quand elle avait appris qu’une place de saisonnier s’était libérée en dernière minute. Mais en y repensant, Odile aurait dû y réfléchir à deux fois. Chloé était le genre de fille à s’extasier devant tout beau mâle ayant un sourire éclatant et un peu de muscles… Ce qui, malheureusement, allait arriver sûrement plus d’une fois durant ce séjour.
— Chlo, tu m’énerves…
La brune s’avança sur le comptoir pour lui attraper le bras et la faire pivoter de force.
— Mais enfin, regarde ! C’est pas possible d’être aussi beau ! Vas-y, jette un coup d’œil ! Et dis-moi ce que t’en penses… objectivement !
— Chlo, je suis peut-être lesbienne mais pas aveugle ! Je peux quand même juger si un mec est canon ou pas !
Chloé lui fit un signe de tête vers la piscine et la blonde se résolut à céder à sa requête. C’était un grand jeune homme d’une vingtaine d’années aux cheveux bouclés or et parfaitement coiffés. Odile devait bien l’avouer, même si son attraction pour lui frôlait le zéro, ce type était beau à s’en damner. Son short et sa chemise à fleurs, bien que trop larges, laissaient deviner son corps taillé en V, musclé ni trop, ni trop peu, juste comme il fallait. Il parlait au téléphone et s’exprimait avec de grands gestes. Même sa dentition était parfaite. Cet homme était parfait. La seule chose étrange était que malgré le soleil cuisant présent dans la région, sa peau était totalement blanche.
— Ouais… c’est vrai qu’il est pas mal du tout, se contenta de relever Odile.
— « Pas mal » ?! Mais tu plaisantes, j’espère ?! Tu es donc bien lesbienne ET aveugle ! Mais enfin, regarde ! Il est beau comme un dieu, ce type ! Apporte-lui ce verre de ma part !
Chloé posa le cocktail qu’elle venait de préparer sur un plateau et le tendit vers la serveuse. Son premier réflexe idiot fut de l’attraper, et là, c’était déjà trop tard…
***
Cupidon, le dieu de l’amour, commençait réellement à perdre patience. Il était au bout du fil, ou plutôt au bout du Paradis avec sa…
— Mère ! Je suis en vacances ! Je te l’ai déjà dit ! Ça fait des siècles que je fais et défais les couples… Une année sabbatique, ce n’est rien en comparaison de tout ce que j’ai déjà réalisé en ton nom ! Au nom de l’Amour !
— Tu laisses donc ces pauvres humains à leur sort ? questionna la voix aigüe, choquée.
— Mais pas du tout ! J’ai un ami qui me remplace en attendant et je t’assure qu’il se débrouille très bien !
— Mon fils, si tu avais besoin de congés, il suffisait de demander ! Pourquoi partir comme un voleur ? Qui t’a autorisé à prendre des vacances ? s’énerva sa mère en haussant le ton.
— J’ai… demandé l’autorisation à père… répondit Cupidon, légèrement gêné.
— Pff ! Ça ne m’étonne pas de lui… Il a toujours aimé la guerre et le chaos ! Pas étonnant que ça n’ait pas marché entre nous…
— Mère ! S’il te plait ! Je ne suis pas là pour compter les points entre vous deux…
Il entendit des marmonnements à l’autre bout du fil avant que sa génitrice ne poursuive :
— Bien… Repose-toi, alors. Prends le temps qu’il faut pour repartir du bon pied l’année prochaine. Mais j’aimerais que tu fasses une dernière chose pour moi… Car, mon fils, si tu es bien là où je pense, il y a un couple à former.
— Mais mère… gémit Cupidon. Si tu m’autorises à prendre des vacances, ça ne peut pas être à moitié !
— Écoute-moi avant de te plaindre ! Il se trouve que tu loges dans un club de vacances où il y a un couple potentiel avec 97,77% de compatibilité !
— 97,77% ? s’étrangla le dieu.
— Oui ! 97,77% ! répéta-t-elle, fière d’avoir enfin attiré l’attention de son enfant.
— Mais… on n’a plus vu ça depuis des siècles ! Même Victoria et David ou Ellen et Portia n’atteignent pas ce score ! Brad et Angelina, eux, ne pointent qu’à 76,66% !
— Oui, d’ailleurs, en parlant d’eux… ça ne va malheureusement pas durer pour Brandgelina…
— Quoi ?! Et dire que j’ai sacrifié Jennifer pour eux ! Ah ! Quelle poisse !
— Écoute, mon fils, reprit la déesse, un couple avec un tel taux de compatibilité est un cas exceptionnel ! Il ne faut pas passer à côté de cette chance unique et laisser ces deux âmes se rater !
— Je comprends…
— Je peux donc compter sur toi ?
— Oui, oui, bien sûr !
— Bien. Je t’envoie toutes les informations sur ton téléphone.
— Il faudra aussi que tu m’envoies mon arc et mes flèches. Je les ai laissés là-haut.
— Cupidon… As-tu vraiment besoin de ça ? Toi et moi savons très bien que ceci n’est qu’un gadget pour frimer ! Ça t’est aussi utile que le trident de ce pauvre Poséidon !
— C’est ma marque de fabrique, mère !
— Contente-toi de tes pouvoirs. Ils sont largement suffisants !
— Mais, mère, je ne peux pas…
BIP !
Elle lui raccrocha au nez. Il grimaça et regarda son portable avec une moue dubitative.
— Pff ! Encore un appel de l’étranger qui va me couter une fortune !
Cyanne (client confirmé) –
Une histoire où l’héroïne n’en fait qu’à sa tête et ou Cupidon est à la ramasse 😀
C’est drôle, d’autant plus que l’héroïne qui tente de contrarier le destin en prend plein la tête …
Un personnage attachant qui essaie de nager à contre courant avec humour, et l’autre qui coule sans panache, mais avec grâce 😀
Audrey (client confirmé) –
Super petite nouvelle fraîche (sans mauvais jeu de mots !!) qui se lit toute seule ! J’ai beaucoup ri des situations et des dialogues. On ne comprend pas pourquoi notre héroïne ne suit pas les recommandations (que dis-je les perches, les poteaux…) de Cupidon, mais au final… ah ben si… on comprend ! Alors on relit le début, on relit la fin… la boucle est bouclée. Bravo Alice Turner c’était très agréable à lire !
Guillaume (client confirmé) –
une nouvelle très sympathique écrite avec beaucoup d’humour. On s’attache aisement à cette héroïne dont les réparties sont croustillantes surtout avec sa meilleure amie.
Suivre son coeur, n’est-ce pas la plus belle chose qui puisse arriver à la place d’un amour programmé à combien déjà ? 97%….. Mariées au premier regard…:))). Et bien non, faut revoir ta copie, Cupidon…:))
Bravo Alice pour cette belle nouvelle, très plaisante à lire. Vivement le prochain ouvrage.
Sylvie (client confirmé) –
Léger et drôle. Un vraie histoire de vacances
Aurélie (client confirmé) –
J’ai enfin pu dévoré cette courte nouvelle et j’ai commencé ce matin et je l’ai fini y a quelques minutes, je ne l’ai pas lâché, même pour déjeuner. C’est tellement drôle, j’avais un doute sur si j’allais accroché. J’aime bien quand je peux m’imaginer dans l’histoire et en faite … Je me suis énormément retrouvé en notre héroïne 🙂
Bref un petit coup de coeur pour cette nouvelle. J’ai vu que l’auteure en avait écrite une autre alors je vais me hâter de me la procurer. Mais n’hésitez plus, vous allez passer un excellent moment 🙂
Emi_lybook (client confirmé) –
Je me suis replongé dans cette nouvelle et ayant oublier d’y déposer mon avis, j’en profite pour le faire maintenant 🙂
J’ai bien aimé cette histoire sur l’amour, nous transportant dans un univers assez romantique mais intriguant. Quand j’ai débuté ma lecture j’étais presque sure de connaître la fin et pourtant pas du tout, l’auteure a su me piégé et je la félicite pour sa.
Alice Turner, nous montre dans sa nouvelle que l’être humain est compliqué à comprendre quand il s’agit d’amour, elle nous prouve aussi que quand l’amour frappe à notre porte, mille questions tourbillonnent dans notre tête. J’ai réellement adoré ce côté ou Cupidon tente le tout pour le tout pour réunir deux personnes. C’est assez rare que ce dieu de l’amour soit intégré à une histoire donc j’ai adoré.