Titre : Les Ombres d’Awëlla
Auteure : Solène Nahodha
ISBN : pdf : 978-2-37838-126-4 ; ePub : 978-2-37838-124-0 ; mobi : 978-2-37838-125-7
Date de Sortie : 05/05/2020
Nombre de Pages : 114 pages
Résumé :
Il était une fois, dans des contrées depuis longtemps oubliées, une jeune orpheline nommée Awëlla…
Recueillie par son oncle herboriste, Awëlla est élevée dans un foyer aimant où elle ne manque de rien. L’hiver de ses quinze ans, un guérisseur étranger la prend sous son aile afin de lui enseigner son art.
Devenue une adulte épanouie, Awëlla est sollicitée pour rejoindre une caravane en tant que médecin attitrée de la reine. Étonnée, la jeune femme retrouve Janaëlle qu’elle avait croisé dix ans plus tôt lors des traditionnelles festivités d’automne. Sa complice d’un soir est maintenant capitaine des Ombres de Thän, en charge de la protection des souverains du royaume.
Euphorique à l’idée de découvrir un nouveau mode de vie nomade, Awëlla se heurte rapidement à la réalité des obligations des Ombres de Thän. Parviendra-t-elle à comprendre les douloureux choix de Janaëlle ?
Solène Nahodha signe une première histoire au style onirique, où les contes d’un peuple mystique s’entremêlent avec le destin d’Awëlla, une jeune femme au vécu hors du commun. Elle sera amenée à découvrir la part de vérité de toutes ces légendes sur les Ombre de Thän qui se transmettent de génération en génération.
Extrait :
La nuit était claire, la lune et les étoiles semblaient défier l’obscurité. Cachée dans un buisson d’épineux depuis plusieurs heures déjà, l’enfant boudait. Elle s’ennuyait. Soudain, deux yeux brillants apparurent devant elle. Un chat s’était glissé dans le buisson et s’approchait doucement, jusqu’à poser deux pattes sur ses petites jambes encore potelées. Il la gratifia d’un coup de tête amical. Elle rit. Il se glissa derrière elle et, tentant de le suivre des yeux, elle tomba à la renverse, ses épais vêtements l’empêchant de se faire mal. Le chat vint aussitôt se lover contre son ventre, elle le caressa maladroitement. Il était doux. Chaud. Bercée par ses ronronnements, elle ne tarda pas à s’endormir. Au matin, il s’extirpa du buisson. Elle le suivit. Ainsi commença leur voyage.
Il faisait jour. La petite pataugeait nue dans un ruisseau, les rayons du soleil réchauffant sa peau pâle. Sur la berge, le chat était endormi sur ses vêtements posés en tas. Un peu plus loin, un loup se reposait lui aussi, étendu de tout son long, un œil ouvert sur la petite. Un nuage masqua le soleil, la faisant frissonner. Elle sortit de l’eau et vint s’étendre contre le ventre du loup. Il était chaud. Elle était bien. Elle ferma les yeux et s’endormit. Ce fut le chat qui la réveilla. La nuit approchait. Il s’assit derrière le tas de vêtements et la regarda d’un air sévère. Elle soupira et entreprit de s’habiller, enfilant les différentes pièces de tissus et de cuir un peu au hasard. Le chat se mit en marche, elle le suivit. Ses petites jambes ne lui permettaient pas d’aller vite et, régulièrement, il s’asseyait pour l’attendre. Il la mena jusqu’à une ferme. La nuit était tombée, et personne ne les remarqua se glisser dans l’étable où dormaient les bêtes. Prudemment, la fillette s’approcha d’une paisible vache et saisit son pis. Le lait coula. C’était bon. Chaud.
Elle mit un moment à s’apercevoir que le chat s’était éclipsé. Elle s’assit dans la paille et attendit patiemment son retour. Lorsqu’il réapparut, il tenait dans sa gueule un morceau de lard. La fillette le mangea. C’était bon. Salé. Lorsqu’elle eut fini, ils se remirent en marche. Bientôt, le loup les rejoignit. Lorsque l’enfant devint visiblement trop fatiguée pour avancer, le chat trouva un arbre au creux duquel ils s’allongèrent tous les trois. Le chat contre son ventre ronronnait. Le loup dans son dos veillait. La fillette s’endormit, protégée de la fraîcheur de cette fin de nuit comme de tout potentiel danger. Elle dormit une bonne partie de la journée. À son réveil, le chat l’emmena de nouveau chercher de la nourriture. Puis le loup les rejoignit. Ils se mirent en marche. Nuit après nuit, leur voyage continuait.
Les semaines passèrent. Une nuit, profitant de l’obscurité, l’enfant et le chat se glissèrent dans une ville endormie. Les gardes, pas plus que les quelques ivrognes encore debout à cette heure, ne leur prêtèrent attention. Comme à leur habitude, le chat ouvrait la marche, la fillette suivait. Le chat s’arrêta sur le perron d’une boutique et s’allongea. L’enfant s’enroula autour de lui et s’endormit. L’aube approchait. Un tambour appela la sixième heure du matin. Le chat s’éclipsa.
Soudain, un homme ouvrit la porte pour sortir. Il n’était pas grand, mais se tenait bien droit, semblant encore jeune. Il portait une longue robe bordeaux avec des ornements bleus. Ses cheveux étaient très sombres et sa barbe soignée mettait en valeur la finesse de ses traits et le caramel de sa peau. Trébuchant sur l’enfant endormie, il lâcha une volée de jurons. La fillette fut réveillée en sursaut et se mit à hurler. L’homme la prit dans ses bras pour la calmer, elle se débattit. Il lui parla d’une voix rassurante. Elle s’apaisa et se cala confortablement contre lui, les jambes autour de sa taille. Il scruta la rue un long moment, cherchant sans doute ses parents. Ne voyant personne, il finit par rentrer chez lui. Non loin, dissimulé dans l’ombre d’une ruelle, le chat l’observait. Lorsque la porte se referma sur l’enfant et son nouveau gardien, il disparut.
— Quel est ton nom ? demanda l’homme à la fillette toujours accrochée à lui.
Aucune réponse.
— Bon. Moi c’est Yacib. Tu as faim ?
Toujours pas de réponse. Il déposa l’enfant sur une chaise, elle s’y assit en tailleur, comme si elle avait été à même le sol. Il fronça un sourcil, mais ne dit rien. Voyant qu’elle restait calmement en place, il entreprit de réchauffer le bouillon de légumes qu’il avait lui-même mangé la veille. Il lui en tendit un bol qu’elle but presque d’une traite. Toujours pas un mot, mais Yacib crut entendre ce qui ressemblait à un grognement appréciateur.
Il lui tendit un premier petit biscuit sucré qu’elle avala presque sans mâcher. Il en prit un pour lui et alors qu’il le portait à sa bouche, il entendit distinctement la fillette grogner. Elle le fixait, attendant clairement qu’il lui donne le second biscuit.
Il rit.
— Cesse donc de jouer les sauvages, et dis-moi comment tu t’appelles.
L’enfant continua de le fixer, mais ne dit rien.
— Alors ?
Il recula le biscuit. Un éclat de colère brilla dans les yeux de la petite, auquel fit écho un nouveau grognement, plus sourd, presque menaçant.
— Oh là, calme-toi ! ordonna Yacib d’une voix forte.
La petite gémit et rentra la tête, l’air apeuré. Attendri, il lui tendit le biscuit et reprit d’une voix douce :
— Tu auras tous les biscuits que tu veux, dis-moi juste comment tu t’appelles ?
Aucune réponse, la fillette était concentrée sur sa mastication.
Yacib lui donna le temps d’avaler plusieurs biscuits avant de demander :
— Quel âge as-tu ?
La fillette le regarda, visiblement attentive à ses paroles, mais garda le silence.
— Quel est ton nom ?
Elle semblait réfléchir, chercher ce qu’il voulait d’elle, mais ne trouvait pas de réponse. Ses yeux s’embuèrent de larmes. Aussitôt, Yacib s’agenouilla devant elle et la rassura d’une voix douce. Il en profita pour l’examiner. Elle ne semblait pas blessée, mais son visage et ses mains étaient sales, ses cheveux bruns emmêlés, ses vêtements déchirés et crasseux. Il décida de lui donner un bain. Il remplit la moitié d’une large bassine avec de l’eau froide, puis entreprit de faire chauffer un peu d’eau.
Concentré sur sa tâche, il ne vit pas la fillette se dévêtir maladroitement. L’entendant pousser des petits cris de joie, il se retourna pour la trouver nue dans la bassine, pataugeant gaiement dans l’eau froide. Voilà qui s’annonçait plus simple que prévu. Il lava la fillette qui renifla le savon d’un air extrêmement curieux. Puis il la rinça à l’eau tiède avant de la sécher et de lui enfiler l’une de ses vieilles tuniques. Bien trop grand pour l’enfant, le vêtement avait au moins le mérite de la couvrir. Elle bâilla. Il la prit dans ses bras et la monta dans sa chambre où il la glissa sous les couvertures. Il s’était à peine retourné qu’elle dormait déjà.
Redescendu à la cuisine, Yacib décida de laver les vêtements de la petite. Il saisit à pleine main le petit tas et le jeta dans la bassine d’eau. Il entendit quelque chose tomber au sol et baissa les yeux. À ses pieds se trouvait une sorte de collier. À deux longues lanières de cuir était attachée une petite pièce de bois sur laquelle étaient gravées des lettres. Il l’attrapa et lut : « Awëlla ». Un tourbillon de souvenirs le submergea et il dut s’asseoir.
Quatre années auparavant, sa sœur Yssana avait donné naissance à une petite. Il se souvenait comme si c’était la veille de son visage rayonnant lorsqu’elle lui avait tendu son bébé en lui disant :
— Voici ta nièce, elle s’appelle Awëlla.
— Elle est magnifique, non ? avait renchéri le jeune papa, Ganaël.
Yacib avait acquiescé. Son compagnon, Jaleb, avait passé ses bras autour de lui alors qu’il tenait le bébé et chuchoté près de son oreille :
— Nous n’aurons pas la joie d’être pères, mais une nièce c’est bien aussi.
Harry Potter (client confirmé) –
Wahou !!! Oh my God !!! Mamma Mia… Une fois la dernière page tournée, il me faut quelques minutes pour reprendre mes esprits et tenter de me remettre de mes émotions afin d’être capable d’écrire ce commentaire…. mais je vous préviens tout de suite, cela risque d’être difficile, car mes émotions sont encore vives….
Que dire de cette nouvelle qui m’a envoûtée dès les premières pages et qui m’a pris les tripes jusqu’à la toute fin ! Car oui, cette histoire est prenante et ne vous laissera pas indifférent. Elle vous fera même très vraisemblablement verser quelques larmes… Pour ma part, je n’ai pas versé quelques larmes, non, j’ai pleuré comme une madeleine…. et je ne remercie pas notre auteure pour ça…. Car avec mon coeur d’artichaut, la fin m’a fait souffrir…et je souffre d’ailleurs encore….
Madame Solène Nahodha je vous remercie, car grâce à vous j’ai vibré et été émerveillée tout au long de ma lecture !
Vous l’aurez compris, cette nouvelle est tout simplement EXTRAORDINAIRE et SUPERBE ! Lue d’une traite, j’ai littéralement A-D-O-R-E !!! A tel point qu’arrivée à la fin, je me suis demandée « Mais déjà ?!?!?! C’est pas possible !!! ».
En une centaine de pages seulement, notre autrice a réussi avec brio et finesse à imaginer et construire un univers de contes et légendes qui m’a transportée avec une facilité déconcertante. L’histoire de Janaëlle et Awëlla, leur rencontre, ainsi que leurs aventures sont très bien amenées et écrites avec une plume très belle et délicate.
Je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler, mais si vous êtes fan de fantastique et rêveurs comme moi, vous allez kiffer ce récit. Laissez-vous bercer par ces légendes d’antan et par notre conteuse ô combien talentueuse…
Un tout grand merci à notre éditeur Reines de coeur.
Fabienne (client confirmé) –
Une très belle nouvelle que l’on pourrait catégoriser comme étant un conte et qui se lit d’une traite. On est de suite happée par ce récit légendé du chemin de vie d’Awëlla et Janaëlle. A découvrir et à lire
Charlotte (client confirmé) –
Ohhh … quelle belle histoire !
Je me suis très vite immergée dans ce conte magnifique et surtout magnifié par la plume délicate de l’auteure. On en ressort avec des étoiles dans les yeux, la gorge un peu serrée et avec le sentiment d’avoir croisé de belles personnes. Il y a quelque chose de magique en chacun de nous : la générosité et l’amour.
On plonge très facilement dans cette histoire, grâce à ce pays imaginaire au rythme saisonnier fort, aux légendes contées sur les place des marchés, à ces voyages initiatique, et à ces personnages envoûtants… et à ces ombres qui illuminent cette trop courte nouvelle. Fascinante.
À lire et à relire, pour la beauté du texte et la sérénité qu’il dégage.
Merci et bravo pour ce très bon et beau moment de lecture! Mention spéciale pour la splendide couverture !
gloubiboulga (client confirmé) –
J’ai beaucoup aimé cette nouvelle. L’ambiance de conte est très agréable et donne une belle coloration aux aventures des personnages. Tous sont bienveillants, avec un caractère bien affirmé, sont mis en valeur. Et l’histoire rebondit bien et est riche.
Guillaume (client confirmé) –
Un seul mot MA-GNI-FI-QUE.
Enfin non, plusieurs, SUPERBE, MAGISTRAL, GRANDIOSE,….
Un conte digne des grands maîtres du genre. Un histoire à raconter aux enfants à la veillée où avant de s’endormir. Tous les ingrédients sont présents, le temps ou plutôt hors de notre temps, les personnages haut en couleur, le rythme envoutant dès les premières pages et l’émotion notamment à la fin (si j’ai lâché ma petite larme….).
Bravo, mille fois Bravo pour ce pur moment de plaisir que je vais m’empresser de faire découvrir autour de moi.
Lucinda (client confirmé) –
Quand j’ai vu tous ces beaux commentaires, je me suis empressée d’acheter et de lire cette nouvelle. Je ne peux pas dire que je ne l’ai pas aimé car ce serait faux. J’ai aimé cette nouvelle mais, pour moi, il manquait un petit quelque chose que je ne saurai définir … La nouvelle est très bien écrite, j’ai adoré les contes et légendes, l’histoire entre les héroïnes était magnifique, et la fin m’a émue. Ce qui m’a moins plu c’est le fait qu’il y ai beaucoup trop de récit et pas assez de dialogue. Quoiqu’il en soit, merci pour cette nouvelle ^_^
Florence (client confirmé) –
Très beau conte, et une certaine lenteur dans le récit ne nuit pas du tout au plaisir de la lecture