Description
Titre : Sens Interdit
Auteure : Sylvie Géroux
ISBN : Aucun, nouvelle gratuite
Date de Sortie : 03/04/2020
Nombre de Pages : 14 pages
Résumé :
Un soir, dans une ruelle humide d’Amsterdam, l’Officier Ivanova appréhende madame Van Oost. Loin de se débattre lors de l’interpellation, la jeune femme semble ne pas être insensible au charme de la policière.
Mais difficile de savoir quelles sont les réelles motivations de cette enquêtrice ferme et intrigante. Lorsqu’elles rejoignent l’appartement de la suspecte, un jeu dangereux commence entre elles.
Qui du devoir ou du désir aura le dernier mot ?
Extrait :
Il fait un froid humide ce soir. Une brume digne de Jack l’Éventreur est tombée en même temps que la nuit sur Prinsengracht. La lumière orangée des réverbères peine à parvenir jusqu’au sol. Tu trottes devant moi, la tête basse. Tu essayes probablement de déchiffrer les pièges de la chaussée glissante. Tes talons hauts claquent sur les pavés dans de petites enjambées pressées. Difficile d’allonger le pas avec une jupe de tailleur comme tu en portes ce soir. Le vent s’engouffre le long du canal et tu resserres ton manteau contre ton corps. Tu ne m’as pas encore remarquée.
On approche de chez toi. En levant un peu les yeux, je peux voir les grandes baies vitrées sans rideaux de ton luxueux appartement. Quand je suis arrivée dans ce pays, cette absence d’intimité m’a étonnée. Au final, je m’y suis habituée et, mieux encore, j’ai appris à en profiter. J’accélère un peu le pas et me rapproche de toi. Lorsque j’arrive à ta hauteur, tu sursautes légèrement, surprise par mon approche silencieuse. Ton regard bleu pâle se tourne vers moi, puis détaille l’uniforme avec un froncement de sourcils. Je ne te laisse pas le temps de m’interroger. Je pose une main ferme sur ton avant-bras.
— Madame Van Oost, police, veuillez me suivre.
Ta langue n’est vraiment pas facile à maîtriser et je sais que je garde l’accent de mes origines, mais tu saisis sans mal ce que je dis. La surprise et l’inquiétude se disputent ton regard. J’adore ça, l’inquiétude sur ton beau visage, si hautain habituellement. Un frisson me parcourt et il n’a rien à voir avec ce vent d’Est, qui pourtant mord comme un loup de Sibérie.
— Que se passe-t-il ? Où est-ce que vous m’emmenez ? demandes-tu de ta voix un peu rauque.
— Chez vous, Madame.
Je t’entraîne sous le porche et te presse fermement le coude en composant le code que je connais par cœur. Je vois ton regard qui vole sur la rue déserte. Je ne sais pas si tu espères une aide providentielle, ou si tu t’inquiètes de ce que pourraient penser tes voisins.
— Ouvrez la porte, Madame, fais-je d’un ton ferme alors que nous sortons de l’ascenseur.
— Une minute, vous n’avez pas besoin d’un mandat ?
— Madame Van Oost, ouvrez cette porte. Vous regardez trop de séries américaines.
Tu soupires, mais obtempères. C’est presque trop facile. Je referme la porte derrière nous et allume la lumière. Tes talons résonnent sur le vieux parquet de chêne et je souris. Tu ne te soucies pas trop du confort de tes voisins. Je m’en serais doutée. Mais en l’occurrence peu importe, je sais qu’ils sont partis chercher le soleil quelque part aux Antilles néerlandaises. Curaçao, Aruba ou Saint-Martin, il y a de quoi faire pour tromper les longs mois d’hiver. Tu jettes ton manteau qui doit probablement coûter six mois de mon salaire sur un fauteuil en cuir blanc, et te tournes vers moi en croisant les bras sur ta poitrine.
Ton regard est impatient et inquisiteur, mais je prends quand même mon temps pour observer de plus près ton antre. Ça sent l’argent et le souffre. Tout est authentique et coûteux. Il y a de l’art moderne au mur, du mobilier tout en cuir et bois exotique, et de la haute technologie juste où il faut. Bien sûr, je remarque que la plupart des tableaux représentent des femmes nues. Des représentations plus ou moins étranges et décalées, parfois presque chastes, parfois franchement érotiques. Tu t’attends à me voir choquée, et ton regard qui a repris son expression hautaine se trouble un peu lorsque je souris tranquillement en remarquant :
— J’aime beaucoup votre déco.
Informations complémentaires
| Format du livre | ePub, mobi, pdf |
|---|
Avis (13)
13 avis pour Sens Interdit [mini-nouvelle gratuite]
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Harry Potter (client confirmé) –
Cette courte nouvelle de Sylvie Géroux est tout simplement géniale et addictive ! Tel un mini-fondant au chocolat, elle se savoure en un rien de temps. Je me suis totalement laissée charmée par cette plume toujours aussi agréable, fluide et sensuelle de notre auteure et me suis prise au jeu dès le début du récit. La fin m’a complètement surprise ! Bravo !!!
Un tout grand merci Sylvie pour ce cadeau inespéré et que j’ai grandement apprécié en cette période particulière. Merci également à Reines de coeur.
Sèverine (client confirmé) –
Bien trop court…
Une écriture toujours aussi agréable à découvrir.
La nouvelle vous prend de court, vous avale et vous surprend…
Merci à l’auteure et à R2C pour ce cadeau .
Lena (client confirmé) –
Eh bien je suis agréablement surprise. Je ne m’attendais pas à ça et franchement j’ai adoré.
L’écriture est très fluide, le point de vue du personnage principal est très imagé et vraiment intéressant. Les mots et tournures de phrases sont délicieusement choisis. J’ai autant été surprise par le mot fin que la fin en elle-même. Des personnages si développé en aussi peu de pages j’en redemande et clairement, ce rapport de pouvoir est juste un régal.
Merci à l’auteur et à R2C pour cette très courte nouvelle qui s’est fait dévorer aussi vite que nos personnages..
Roxane (client confirmé) –
Quelle délicieuse scène! Pas de surprise pour moi car l’idée de la fin m’est venu dès le départ mais j’ai apprécié ce style très facile à lire, qui nous emporte au fil des mots. La première personne et le « tu » donnes une immersion totale et un côté presque dangereux qui est délectable. Du sexe un brin sauvage, un rapport de force marqué par la domination, les ingrédients parfaits pour nous tenir en haleine. Merci beaucoup à l’auteure pour ce très bon (mais trop court) moment.
Guillaume (client confirmé) –
Tout comme Roxane, pas trop de surprise dès les premiers mots mais peu importe, car je me suis laissé complètement emporter par cette petite nouvelle dont le style permet à ce fantasme érotique d’être juste d’une rare beauté simple et merveilleuse. Bravo Sylvie et encore merci pour ce moment.
PHILIPPE Bringme Christian (client confirmé) –
Ca se lit en moins d’un heure et c’est franchement très bon. Une excellente idée, très bien retranscrite alors que le dénouement arrive à la fin. Et c’est franchement adorable. Il faudrait en faire autant avec notre partenaire et mettre du piment dans notre vie. Adorable. Merci RDC.
Mitzouli (client confirmé) –
Merci pour ce beau cadeau, ce fut un plaisir de vous lire!
Auriane (client confirmé) –
Ce fut court mais sympathique. Merci pour ce bon moment!
Lucinda (client confirmé) –
Cette nouvelle est la première œuvre que j’ai lu de Sylvie Géroux et elle m’a donné envie d’en lire plus. Je l’ai adoré et la recommande ! Merci !
Si je peux me permettre, je recommande aussi « Nadya & Elena » de Sylvie Géroux qui est aussi une pure merveille !
Fany (client confirmé) –
La lecture m’a un peu gêné, mais c’est personnelle, je ne gère pas bien cet univers. En revanche je n’ai pas du tout vu venir voir la fin et j’ai apprécié
Cortin Cecile (client confirmé) –
Il y a le talent et le super talent.
La couverture était déjà extraordinaire, mais je n’ai rien vu venir en lisant l’histoire !. C’est un chef-d’oeuvre de fantasme érotique, de virilité féminine.
Peu de mots mais justes et soupesés.
Il y a de la profondeur, de la sensibilité, de la passion , du sexe exalté
Je conçois que les femmes hétéros aiment le corps masculin, la puissance physique, les muscles mais elles devraient réviser un peu leurs a priori sur le sexe « trop romantique au féminin »
Merci Sylvie et les Reines 🤠💖🥰
Lu* (client confirmé) –
Belle surprise 🙂
MoonSun (client confirmé) –
Exaltant, cru mais non vulgaire, pas un mot en trop, des dialogues comme j’adore, Et la chute logique mais imprévisible. Bravo. J’aime trop quand l’autrice me mène en bateau ainsi.