Titre : Un Vent de Liberté
Auteure : Caroline Anema
ISBN : pdf : 978-2-37838-289-6 ; ePub : 978-2-37838-287-2 ; mobi : 978-2-37838-288-9
Date de Sortie : 06/04/2023
Nombre de Pages : 118 pages
Résumé :
Sur un coup de tête, Chloé décide de tout quitter : Paris, son job et sa famille. Après des crises d’angoisse à répétition, elle n’a pas trouvé d’autre moyen pour échapper à une réalité étouffante. Être la fille de Charles Marsac, avocat pénaliste et célèbre ténor du barreau de Paris, n’est pas de tout repos. Surtout lorsque l’on marche dans ses traces en aspirant à une carrière en droit des sociétés comme Chloé.
Nouvel appartement, nouvelle agence… après une mutation interne à Orléans, la juriste prend rapidement ses marques. Malgré leur surprise de découvrir une « fille de », ses collègues l’accueillent chaleureusement. Parmi eux, Manon, formatrice et consultante en ressources humaines, est loin de la laisser indifférente.
Pour la première fois de sa vie, Chloé souhaite écouter son cœur. Mais de là à se sentir libre…
Extrait :
Malgré mon départ de la capitale, tôt au matin, et mon arrivée à Orléans une heure après, la boule au ventre qui m’enserrait les entrailles depuis des semaines venait de faire son retour. Elle ne disparaissait jamais bien longtemps. À l’évidence, m’éloigner de Paris n’avait pas eu l’effet apaisant que j’espérais. Au lieu de cela, une espèce de vide sidéral grossissait un peu plus chaque minute sous mon plexus solaire. Comme si un trou noir sans fond y avait élu domicile.
Inspire. Expire. Inspire. Expire, me répétai-je mentalement tandis que, assise dans l’agence immobilière face à un jeune homme en costume cravate, je signai machinalement le contrat de location qu’il me tendait.
Les clefs de mon nouvel appart en poche, je décidai de flâner un peu. Cette ville semblait plutôt mignonne. Une petite cité tranquille à taille humaine. Exactement ce dont j’avais besoin. Enfin, je crois. À vrai dire, je ne savais pas réellement de quoi j’avais besoin.
Quelques heures plus tard, la nuit était tombée. Cette journée de liberté m’avait permis de me promener et de découvrir le centre-ville. Me familiariser avec les rues, les magasins, les restaurants. Je me retrouvais dans cet appartement, seule, étendue dans le noir sur mon nouveau lit, les bras en croix et les yeux fixant le plafond. Qu’est-ce que je fichais ici ?
— Tu aurais dû venir à la maison, me dit Julie par téléphone, on aurait pu en parler.
— Il fallait que je parte, Ju. Lorsque j’ai reçu le mail de mutation interne la semaine dernière, l’unique chose qui s’est imposée à mon esprit en lettres de feu, c’est un immense « Postule et va-t’en ! ». C’est vrai que j’ai agi sans réfléchir, mais…
— Et sans en parler à tes parents ?
— Non, pas tant que j’ai été certaine d’être retenue et de partir.
— Mmh. C’est… nouveau.
— Quand j’ai lu l’offre d’emploi, continuai-je sans tenir compte de sa remarque, dans les deux minutes qui ont suivi, le formulaire de candidature au poste de responsable juridique était rempli et envoyé aux ressources humaines. Trois jours plus tard, je recevais une réponse positive : le job devait être pourvu de toute urgence. C’est une mission de six mois, le temps de recruter le titulaire définitif. Ensuite, je récupère ma place au sein de l’agence parisienne.
— OK. Tu as bien fait de t’écouter. Tu te sens comment ?
— Difficile à dire, un mélange de peur et de soulagement. J’espère que je n’ai pas fait une connerie, c’est la première fois que j’agis sur un coup de tête.
— Je te le répète, tu as bien fait, il faut savoir entendre notre petite voix intérieure, notre instinct. Et tu le sais, j’ai tendance à penser que les choses ne se produisent pas par hasard. Donc maintenant que tu te trouves loin de ton quotidien, de tes habitudes, de tes parents, il serait temps de réfléchir à ce qui t’arrive une bonne fois pour toutes, tu ne crois pas ?
Le trou noir en dessous de ma poitrine parut s’étendre d’un coup en poussant brutalement mes organes pour occuper toute la place. Parfois, je me surprenais à espérer qu’il grossisse au point de m’engloutir, de me faire disparaître. Je pris une grande goulée d’air : l’oxygène manquait ou quoi dans cet appart ?
— Chloé, tu es là ? s’inquiéta Julie qui ne m’entendait plus.
— Oui oui…
— Il serait temps que tu te poses les bonnes questions, on en a déjà parlé. Tes crises d’angoisse…
— N’exagère pas, ce ne sont pas des crises d’angoisse quand même !
Julie et moi avions quasiment passé notre enfance ensemble. J’avais six ans, et elle huit, lorsque sa famille avait emménagé dans le bel appartement haussmannien qui jouxtait le nôtre dans le septième arrondissement. À partir de là, nous ne nous étions plus quittées : même école primaire, même collège, même lycée. Pas les mêmes classes, mais jamais très loin l’une de l’autre. Autant dire qu’elle me connaissait plus que bien…
— Ah oui ? Tu appellerais ça comment, toi ? Bon sang, Chloé, un peu d’introspection n’a jamais tué personne ! Et crois-moi, ça devient urgent pour toi.
— Mmh… Tu veux que je te dise, c’est l’horreur d’avoir une meilleure amie psychologue !
— Ouais, eh bien si tu n’avais pas fui la discussion à chaque fois qu’on abordait certains sujets, tu n’en serais peut-être pas là.
— Je t’entends plus, scchhh… tunnel sccchhh…
— Ah ah, très drôle, ironisa-t-elle. Je t’aime, mais parfois tu m’agaces, hein !
— Scchhh… t’aime aussi… sccchh…
***
— Voici Victoire-Chloé Marsac, la fille de Maître Marsac, le plus grand avocat pénaliste français, LE ténor du barreau de Paris. J’avoue ne pas y avoir cru lorsque les ressources humaines m’ont informé de sa candidature, gloussa presque Antoine Fournier, mon nouveau responsable d’agence.
Après une telle présentation, je n’osais plus regarder mes futurs collègues. Ce genre d’attitude gênante quand je donnais mon nom de famille était assez habituel. Pour autant, je ne m’y faisais pas et ne m’y ferais jamais.
— Ravie de te rencontrer Victoire, déclara une voix dont la tonalité chaude m’interpella.
Mes yeux quittèrent le sol où ils s’étaient réfugiés pour se poser sur la femme qui s’avançait vers moi. Aussitôt, son regard sombre me cloua sur place. Il était si intensément planté dans le mien qu’il me donna le sentiment d’être la seule et unique personne qui comptait pour elle à cet instant précis. Étrangement, cette sensation eut un effet réconfortant. Je pris la main qu’elle me tendait et la laissai serrer doucement la mienne.
— Je suis Manon, formatrice et consultante en ressources humaines, annonça-t-elle. Bienvenue dans l’équipe, n’hésite pas à venir cogner à ma porte en cas de besoin. Mon bureau est juste à côté du tien.
Son sourire, d’une sincérité désarmante, était de ceux qui réchauffent instantanément les cœurs. Il émanait d’elle un calme serein. Non, pas exactement. Une force tranquille plutôt. Cette fille devait posséder un super pouvoir pour que les gens se sentent à l’aise et confiants en sa présence. Ses cheveux courts d’un beau brun sombre, ses pupilles au noir profond, ses lèvres pulpeuses mises en valeur d’un joli trait de rouge, sa peau claire… Difficile de ne pas être intriguée par une femme si séduisante.
Soudain, elle pencha lentement et très légèrement sa tête sur le côté, et son regard, toujours arrimé au mien, changea. Il se fit plus intense encore tandis que ses yeux se plissaient. Quelque chose remua alors tout au fond de moi, comme si mon corps aspirait à lui répondre en s’approchant d’elle. Dans les secondes qui suivirent, le froncement de sourcils et le léger toussotement de la collègue à la droite de Manon, attirèrent mon attention et me sortirent de ma contemplation. Je pris alors conscience que nos mains se serraient, immobiles, depuis un long moment maintenant et que nos yeux ne s’étaient pas lâchés. Je récupérai la mienne un peu trop brusquement, balbutiant un remerciement et priant pour que la chaleur qui montait déjà dans mon cou ne se transforme pas en un fard embarrassant. J’avais bogué ou quoi ? Les deux autres femmes présentes me saluèrent et me souhaitèrent la bienvenue, ce qui m’aida à me reconcentrer. Antoine reprit la parole.
— Donc, Victoire sera…
— À vrai dire… murmurai-je.
— Oui ?
Lorsque les quatre regards se posèrent sur moi, j’oubliai aussitôt ma revendication.
— Heu… Non, rien, excusez-moi.
— Crois-moi, je suis enchanté de te voir rejoindre mon équipe Victoire, insista Antoine. Tes supérieurs ont été dithyrambiques à ton égard. En plus d’être la fille de Maître Marsac, tu as eu ton bac à seize ans, tu as bouclé tes études de droit avec des notes impressionnantes et, à seulement vingt-trois ans, tu intègres notre belle entreprise où tu te fais remarquer par ton efficacité. Mon homologue de Paris n’est pas ravi de te voir partir, même pour six mois, mais moi, je me frotte les mains !
Je me retins de secouer la tête en soupirant tant j’étais consternée par cet étalage de mon curriculum. Visiblement, la finesse n’était pas dans les habitudes de cet homme. J’avais déjà du mal à m’intégrer en règle générale, mais avec une telle présentation, me faire apprécier de mes nouvelles collègues allait relever du défi. Mes yeux scrutaient à nouveau le sol, à ce rythme-là je connaîtrais bientôt par cœur chaque circonvolution des nœuds du parquet en bois qui serpentaient sous mes pieds. Antoine s’écoutait parler tandis que je m’évadais dans mes pensées, me demandant si je parviendrais un jour à trouver le courage de réclamer que l’on m’appelle Chloé et pas Victoire que je ne supportais pas… Changer de ville m’était apparu comme une opportunité de modifier beaucoup de choses dans ma vie, y compris cela. Demain. Demain, ce serait plus facile.
— Bien joué, Antoine, intervint tout à coup la voix chaude de Manon, si tu voulais mettre Victoire mal à l’aise, tu ne pouvais pas mieux t’y prendre.
À l’évidence, elle était bien plus fine psychologue que lui. Il se contenta de hausser légèrement les épaules au reproche de sa collaboratrice.
DameRouge (client confirmé) –
J’ai passé un bon moment
C’est une nouvelle très sympa à lire, même si je dois avouer m’être fait du soucis pour la santé mentale de l’héroïne 😅
Hâte pouvoir lire d’autres œuvres de l’auteure
Hadrien (client confirmé) –
Passionnant
J’ai adoré cette nouvelle. C’est une belle leçon de vie savoir imposer ses choix. Merci à reines de cœur pour cette merveilleuse nouvelle
Cortin Cecile (client confirmé) –
La victoire du non, celui de la liberté, ou la victoire de Chloé sur Victoire
Une belle leçon d’introspection et de lâcher d’emprise !
Le choix d’un prénom est une décision importante
Le choc amoureux entraîne souvent un séisme d’une magnitude inconnue, ou une avalanche d’émotions incontrôlables
Cette Nouvelle est attendrissante, dans un style élégant
J’ai aimé et compris Manon, échaudée au mensonge ; Sarah, Amel, soutient inconditionnel et efficace ; Julie, psychologue aguerrie
Un petit hic : des parents qui changent de point de vue un peu trop rapidement
Davantage de description m’aurait plu
Merci Caroline, c’était émouvant et très agréable à lire !!
D’autres oeuvres en perspective j’espère !
Merci beaucoup les Reines 💖💗❤💛🥰
Harry Potter (client confirmé) –
Dans un style travaillé et soigné, « Un Vent de Liberté » signé Caroline Anema se déguste rapidement, mais avec goût. J’ai beaucoup aimé cette courte nouvelle où il est question d’évolution de soi afin de se battre pour soi-même et pour la vie qu’on a décidé de vivre. Ecouter son cœur tout simplement. Ça a l’air facile dit comme ça, mais ça ne l’est pas du tout pour Victoire-Chloé Marsac, elle qui a toujours dû baisser la tête et suivre ce que ses parents avaient décidé pour elle jusqu’à qui elle devra épouser.
Un jour, un électrochoc et Chloé va prendre une décision radicale : tout quitter pour un nouveau travail dans une nouvelle vie, une nouvelle ville. Et là, elle va rencontrer Manon, qui va irrémédiablement embellir sa vie et la chambouler pour toujours. Pour une fois dans sa vie, Chloé va devoir affronter ses peurs pour réussir là où elle a toujours échoué : être elle-même, affronter ses parents et se battre pour la femme dont elle est tombée amoureuse. Y arrivera-t-elle ? Je vous laisse le découvrir….
Merci Caroline pour cette belle évasion. Je me réjouis de vous lire prochainement, un roman j’espère. Je vous le souhaite. 🤞🏻
Merci aussi à notre équipe de choc 🙏🏻
Delphe (client confirmé) –
Court mais prenant, j’ai trouvée l’histoire intéressante !
J’avoue que Chloé a bien de la chance d’être soutenu comme ça par les amies de Manon, je ne suis pas sur que ce soit souvent le cas ^^ En lisant le récit, je me suis dis qu’il aurait put être écrit sur la longueur d’un roman et non pas d’une nouvelle, et en même temps, que ce soit rapide comme cela fait aussi voir les choses différemment,comme pourquoi des revirements de situation devrait toujours être long et plus compliqué ? Du coup qu’une fois les choses mis a plat, sortie, d’oser enfin poser son cadre et ses limites, que cela est un impact quasi immédiat, cela m’a fait du bien à lire, de voir que c’est possible ^^
Vanessa Beau (client confirmé) –
L’évolution de Chloé est parfaite, on passe de l’envie de lui mettre des baffes à elle qui se les met puis enfin on veut la féliciter.
J’aurais aimé que ce soit plus long mais quand on y pense c’est suffisant. Bravo Caroline Anema
PHILIPPE Christian (client confirmé) –
Une excellente romance feel-good de Caroline Anema dans laquelle Chloé tente d’échapper à la mainmise de son notable avocat de père. Une fois mutée – pour échapper à sa surveillance – dans le cabinet juridique d’Orléans, Chloé “tombe par Hasard” – comme on dit – sur la belle Manon. Les petits clans se forment au bureau et les âmes apprennent à se reconnaître. Qui dit nouvelle vie, suppose découvertes et parfois aussi déconvenues. Des tensions, des résolutions, papa qui surveille, la personnalité de Chloé se réveille et Manon est loin d’être étrangère à ce phénomène. Puis tout ce petit monde, en plus de pièces rapportées, va interagir pour pousser Chloé à assumer sa nouvelle vie.
Très agréable à lire, des chouettes caractères, une romance profonde de sentiments, c’est fluide et on en pince pour ces chouettes nanas. Je recommande vivement.