Découvrez un extrait de « Se Prendre au Jeu » une magnifique romance FxF

magnifique romance FxF

Rappel, notre magnifique romance FxF sortira le 28 Juin prochain

Si vous passez régulièrement sur le blog, vous n’avez pas pu rater l’information. A moins que vous préfériez nous suivre sur les réseaux sociaux. Bref, le résultat est le même, vous savez ! Vous savez que notre prochain titre, une magnifique romance FxF sortira le 28 juin.

Se Prendre au Jeu est le premier livre de Lee Winter traduit en français. Et avouons-le, nous avons hâte de vous faire découvrir le talent de cette autrice !

Pour vous donner un avant-goût de Se Prendre au Jeu, rencontrez Elizabeth et Summer !

Allez, même si vous ne laissez pas trop de commentaires sur ces articles, nous savons qu’ils plaisent. Ils aident à se mettre dans l’ambiance et à découvrir un nouveau style, une nouvelle histoire. Au même titre que les premiers chapitres qui sont disponibles sur les fiches produits. D’ailleurs, vous avez noté à quel point nous sommes sérieuses. A chaque fois ce ne sont pas les mêmes passages. De quoi assouvir une partie de votre curiosité et ne pas vous arnaquer.

Vous allez ainsi faire la rencontre d’Elizabeth et Summer, deux actrices, l’une britannique, l’autre américaine qui se rencontrent sur le plateau d’une série télévisée médicale. Summer est en admiration devant Elizabeth, son travail, son talent, sa carrière… Mais Elizabeth est froide, distante, intouchable. Il faudra donc toute la persévérance, la bonne humeur et la maladresse de Summer pour réussir à ébrécher son armure.

Découvrez un extrait de Se Prendre au Jeu de Lee Winter :

Autumn Hayes s’appuya contre la rambarde du centre commercial, en position.

— Tu es prête ? demanda-t-elle à sa sœur en remontant ses lunettes sur son crâne.

— Ouaip.

Summer prit une profonde inspiration. Elle en était capable.

— Échauffement ? Cordes vocales ? Tu te rappelles ton texte ?

— Fait, oui, oui, répondit Summer en roulant des épaules. Où est ma marque ?

— En bas, à côté de la poubelle.

Summer rit.

— C’est du show haut de gamme, donc.

Autumn leva les yeux au ciel.

— Pour que l’effet soit maximal, tu dois être là incognito jusqu’à la grande révélation.

Elle désigna un homme avec une veste noire, un talkie-walkie accroché à la hanche. Il parcourait l’étage du centre commercial.

— C’est Doug. Il sait ce qu’il va se passer. Si la situation devient incontrôlable, il agira. D’autres membres du service de sécurité sont aussi présents en soutien.

— OK. Je ne pense pas que quelques ados soient de taille contre lui, déclara Summer en plissant les yeux devant l’immense garde.

— Summer, ton noyau de fans de Punky Power a atteint les vingt ans et plus, maintenant. Et beaucoup t’adorent encore. Cette affection peut partir en vrille à n’importe quel moment. Tu te souviens de Koreatown, l’année dernière ? Rien n’est simple. Les gens envoient des messages à leurs amis et la foule se multiplie soudainement. Si on fait les choses correctement, tu auras deux-cents fans accros aux réseaux sociaux surexcités à l’idée de te voir avant la fin de l’évènement. D’ailleurs, essaie de te mettre dos à ce poster aussi souvent que possible.

Autumn pointa la publicité colorée pour Just Like Spies, la nouvelle série avec la chanteuse du moment, Jemima Hart.

— Un placement de produit ? Sérieusement ?

C’était de très mauvais goût, mais Summer ne pouvait pas vraiment se permettre de chipoter. Après tout, elle allait participer à un Flash mob sur l’un des hits de Jemima afin de faire la pub du film Spies. Le nouveau film était un énorme succès et c’était un peu sournois de l’utiliser pour se mettre en lumière en exploitant la connexion douteuse entre les deux : les espions. Mais Autumn était certaine que personne ne s’en soucierait, car tout le monde magouillait ainsi à Hollywood.

— À vrai dire, non. Ce n’est pas un placement de produit. Regarde derrière toi.

Après s’être appuyée à la balustrade, Summer observa ce qu’il se passait en bas. Juste derrière un palmier en plastique, une caméra avait été installée discrètement. Une femme avec beaucoup trop de laque dans les cheveux et un costume bleu marine discutait avec le caméraman.

— C’est bien qui je pense ? interrogea Summer en désignant la présentatrice de la tête. Katie Rivers ?

— Oui, j’ai demandé un retour d’ascenseur. Quand tu auras fini, non seulement tu seras en hashtag sur tous les sites de news, expliqua-t-elle avec un geste de la main en direction de la caméra, mais en plus tu passeras dans Celebrity Entertainment. J’ai donné à Rivers des notes complètes sur ton nouveau rôle dans Choosing Hope. D’adolescente-espionne à interne en chirurgie. Elle a adoré.

— Joey n’est pas chirurgienne, pourtant.

— C’est de la sémantique et Katie s’en moque. Elle raffole des histoires « qu’est-il arrivé à l’enfant star X ? » Descends, stupéfie les clients, sois amicale avec tes fans, comme à ton habitude. Et souviens-toi de la règle numéro un.

— Oui, oui, grogna Summer. Ne pas tomber.

— Exactement. Tu vas être géniale.

***

Le dimanche matin, Elizabeth se retrouva confortablement installée dans son canapé à regarder un long-métrage sur un clown triste avec l’une de ses plus vieilles amies, Alexandra Levitin. Alex était réalisatrice de films indépendants, mais elles s’étaient rencontrées au club de théâtre Cambridge’s Footlights.

— Je n’arrive pas à croire que Jean-Claude t’ait réclamée, déclara Alex en glissant la main dans ses courts cheveux roux tandis que le générique d’ouverture commençait. Ce mec est un monument ou en passe de l’être.

— Il a l’air d’avoir un énorme ego, aussi, d’après ses interviews. Oh mon Dieu ! s’exclama Elizabeth en découvrant un effet spécial artistique. Une aquarelle qui pleure. Cet homme est un génie.

Elle parlait d’un ton de voix traînant.

— Chut ! répliqua Alex. C’est un poète et tu le sais.

— Mais bien sûr.

— Hérétique. Je pense que je te préférais à Londres. Et pas seulement parce que tu étais dans mon lit.

Moi aussi, eut envie d’ajouter Elizabeth. Elle resta muette. C’était une boîte de Pandore, fermée depuis six mois, et elle ne prévoyait pas de la rouvrir. Cependant, être une inconnue lui manquait, parfois. Elle pouvait flirter autant qu’elle le souhaitait et faire l’amour avec qui elle désirait. Pas qu’elle l’ait expérimenté, à l’époque, mais la possibilité lui plaisait.

Maintenant, elle était obligée de traîner ses amis masculins sur les tapis rouges, de jouer sur la réserve et les doubles sens devant les caméras. Ainsi, la presse insatiable d’Hollywood pouvait retenir son souffle à l’idée qu’Elizabeth Thornton trouve un jour l’amour. Elle préférait éviter totalement les évènements. Malheureusement, sa manager à l’attitude décontractée et son agente pragmatique s’accordaient pour procéder par étapes. Les lesbiennes qui choisissaient fièrement de ne pas être dans le placard n’obtenaient aucun rôle principal. Comme les ermites asociaux.

Tout paraissait évident dans sa jeunesse quand elle foulait les planches à Londres. Elle serait devenue une grande actrice de théâtre. Elle aurait eu une ribambelle d’amantes magnifiques, aurait été intéressante et spirituelle et aurait eu une vie bien remplie. Elle n’avait pas prévu d’endurer autant d’humiliations sur le plateau d’une série B médicale parmi les plus regardées. Pas plus qu’elle n’avait envisagé de développer une existence presque recluse, interrompue uniquement par des discussions avec des mères au foyer durant ses courses et des soirées avec les mêmes six amis britanniques issus du théâtre. Dont son ex, Alex.

Elle pinça les lèvres et prit une poignée de pop-corn.

***

Quand le long-métrage se termina, Elizabeth dut admettre qu’il était beau, bien qu’un peu prétentieux comme seuls peuvent l’être les films français.

— Qu’en as-tu pensé ? questionna Alex, les yeux brillants.

— Publicité mensongère, taquina Elizabeth. Aucun clown dans la production.

— Ne sois pas si littérale. Qu’en as-tu pensé ? Vraiment ?

— Je pense que je vais aller à ce déjeuner avec Jean-Claude Badour.

— Super. Si seulement je pouvais avoir ne serait-ce que la moitié de son talent de réalisateur, je serais comme une dingue. En parlant de déjeuner, quand est-ce que le reste du groupe arrive ? demanda Alex en jetant un œil à l’horloge. Ils m’ont tous manqué et je dois tourner dans le désert sous peu. Du coup, je serai absente pendant un mois.

— Bientôt.

Elizabeth ferma Netflix et la télévision bascula sur une chaîne classique. Elle soupira devant l’optimisme et la frivolité exagérée de Celebrity Entertainment.

« Quelle star s’est enfuie avec son assistant pour un mariage à Vegas ? Nous allons vous le dire ! Mais d’abord les habitués du Hollywood Mega Mall ont assisté, hier, à un Flash mob qui a ravi les foules ! Un groupe de clients en apparence innocents s’est soudainement mis à chanter. Le choix de la musique ? Le thème accrocheur de Just Like Spies. Et, pour couronner le tout, une célèbre espionne issue de la télé faisait partie des interprètes ! »

— Urg, arrête ça, se plaignit Alex. Trop de superficialité va tuer mon envie de vivre.

Elizabeth ne bougea pas, tandis que ses yeux se rétrécissaient devant l’écran.

— Je crois qu’il s’agit de l’actrice avec qui je partage l’affiche. L’idiote m’ayant recouverte de faux sang.

Avec la télécommande, elle désigna la jeune femme blonde en train de sortir de derrière un pilier pour ajouter sa voix au chœur de chanteurs.

— Elle ? interrogea Alex en plissant les yeux. Elle a l’air mignonne. Oh aoutch.

Summer venait de percuter un danseur en tentant de s’intégrer à la chorégraphie.

— Elle n’est pas très coordonnée, pas vrai ?

— Non, elle ne l’est pas, approuva Elizabeth avec une grimace.

— Ah, regarde ! Elle s’est bien rattrapée.

« Summer Hayes, qui a joué Punky Power pendant trois ans dans Teen Spy Camp, a provoqué une émeute à cause de ses fans surexcités présents pour assister à la projection de Just Like Spies. »

La caméra changea de plan et zooma sur la horde d’admirateurs autour de Summer tandis qu’elle signait des autographes sur des bras nus, posait pour des selfies et plaisantait.

— Regarde-la, Bess, rigola Alex narquoise. C’est comme ça qu’on interagit avec ses fans. Prends des notes : pas le moindre air renfrogné à l’horizon.

— Je ne comprends pas en quoi c’est pertinent. Tous les téléspectateurs me détestent, de toute manière, rétorqua Elizabeth avec un sourire suffisant.

— C’est une manière de voir le bon côté des choses.

— Je préfère ma vie à ça. Qui voudrait être assailli chaque fois qu’il sort ?

— La rançon de la gloire.

— Non, c’est le prix à payer pour jouer le jeu. Il s’agit juste d’un coup de pub.

« Hayes sera bientôt sur vos écrans sous les traits de Joey Carter, dans la série à succès Choosing Hope. D’adolescente-espionne à interne en chirurgie ! Tous les détails sont sur notre site. Vous en saurez plus après la pub ! »

— Tu vois ?

Elizabeth se sentit un peu abattue. Pourquoi sa nouvelle partenaire aurait-elle dû éviter cette promotion, après tout ? C’était tellement… Hollywood.

— Et le personnage de Summer n’est pas une foutue chirurgienne, non plus.

— C’est sur ça que tu te concentres ? releva Alex dans un rire avant de rajouter, d’un air pensif. Elle est belle, tu sais.

— Je n’avais pas remarqué, déclara Elizabeth en croisant les bras. C’est une menace publique.

Avec de bons goûts en matière de thé.

— Eh bien ! Tu fais vraiment la fine bouche avec une meuf mignonne de Los Angeles ?

Elizabeth la foudroya du regard.

A la semaine prochaine !

N’oubliez pas, le 28 Juin 2022 à 0h01.

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