Murmures du Passé Interview de Lena Clarke

Lena Clarke

Bonjour, Léna, c’est toujours un plaisir de te retrouver. Dis-nous-en plus sur ton roman Murmures du passé ?

Bonjour ! Murmures du passé se concentre sur Charlie, une shérif de vingt-sept ans qui le temps d’un week-end se fait entraîner par sa cousine dans un camp, situé en pleine forêt, où dix ans auparavant elles avaient l’habitude de se rendre en compagnie de leurs amis. Là-bas, elles y retrouveront ces derniers, mais aussi Savannah, le premier amour de Charlie. Sa présence réveillera les fantômes du passé, les non-dits seront révélés au grand jour et très vite, ce qui devait être un simple week-end de retrouvailles entre amis se transformera en quelque chose de beaucoup plus effrayant.

Comment décrirais-tu le genre de Murmures du passé ?

C’est une très bonne question ! Je dirais que Murmures du Passé est un mélange entre romance et thriller. La romance occupe une majeure partie du récit et sert l’intrigue qui est un peu plus complexe que dans une pure romance contemporaine.

Est-ce une nouveauté pour toi ?

Oui, totalement. Je ne m’étais jamais essayée à ce genre d’histoire et même si je doute de recommencer, j’ai pris beaucoup de plaisir à relever ce challenge.

Comment t’est venue l’idée de cette histoire ?

À la base, je voulais écrire une romance entre deux adolescentes, mais sans avoir à écrire toute l’histoire en détail. Je voulais simplement me concentrer sur certaines scènes et à partir de ce moment-là, j’ai eu l’idée d’alterner entre passé et présent. J’aurais pu me contenter d’un scénario de romance contemporaine où elles se retrouvent adultes et rattrapent le temps perdu, seulement je voulais quelque chose de plus original. C’est là que j’ai eu l’idée de m’essayer au « thriller ». Je mets de gros guillemets, car vraiment, ce n’en est pas un. L’histoire se déroule sur un week-end, alors forcément il n’y a pas de longue enquête, ni de retournement de situation toutes les dix pages.

La structure narrative est également très originale. Est-ce facile d’alterner passé et présent ? Comment as-tu trouvé l’équilibre entre attiser la curiosité au fur et à mesure que l’histoire se déroule sans en dire trop ?

Facile, oui et non. D’un côté, je dois dire que c’était plaisant. Je prenais grand plaisir à écrire toutes les scènes du passé, plus légères, et devais même résister à l’envie de toutes les écrire en avance. L’histoire principale étant plus difficile à raconter, cette alternance me permettait de me changer les idées. Et d’un autre côté, il n’était jamais simple de replonger au cœur des événements du présent. Je devais vraiment me remettre dans l’ambiance et relire certains passages pour être sûre de ne rien oublier.
Concernant l’équilibre, à vrai dire ça s’est fait tout seul. J’ai essayé de placer les scènes du passé de telle sorte qu’elles aient un lien avec ce qui était en train de se passer dans le présent. Et surtout, je me suis arrangée pour les placer avant que l’intrigue principale ne prenne de l’ampleur et que l’action démarre véritablement. Ainsi, le lecteur n’est pas coupé au milieu d’un moment important.

As-tu improvisé cette histoire où savais-tu exactement où tu allais avec le scénario et, surtout, sa fin ?

Pour une fois, ce n’était pas de la totale improvisation, mais tout n’était pas non plus prévu. Avant de commencer cette histoire, j’ai essayé de faire un plan. Un magnifique plan avec des parties, sous parties, sous sous parties. J’étais très fière de moi. Je me disais que ça irait tout seul, sauf que dès le premier point, j’ai commencé à dévier de l’intrigue prévue… j’ai donc pu jeter mon plan à la poubelle et reprendre mes bonnes vieilles habitudes d’improvisation.

J’avais deux fins possibles en tête et jusqu’à un certain point du récit, je n’avais pas vraiment besoin de choisir entre les deux. Je savais que je devais écrire certaines scènes et ensuite j’ai laissé mes héroïnes décider de leurs sorts. J’ai donc choisi ce qui était le plus logique selon moi, compte tenu de l’intrigue et de la personnalité de chaque personnage.

Tu abordes des sujets difficiles dans Murmures du passé, mais tu le fais avec beaucoup de retenue et de pudeur. Souhaites-tu faire passer un message à travers cette histoire ?

Difficile de répondre sans spoiler. Je voulais en effet aborder certains sujets, mais sans que ce soit trop violent ou difficile à supporter pour le lecteur. De plus, j’ai choisi volontairement de ne pas placer l’héroïne en « victime ». Ce n’est pas à elle qu’il arrive certaines choses, cependant les conséquences la touchent directement. Je me suis davantage concentrée sur le côté psychologique. En dix ans, l’héroïne a changé, néanmoins elle n’a rien oublié et le passé a un impact très fort sur sa vie de tous les jours.

Du côté écriture, Murmures du passé vient agrandir la liste de tes publications, 9e livre papier et 17e histoire en tout et pour tout, c’est assez incroyable ! On peut désormais dire que c’est un véritable métier plus qu’une passion, non ?

Je n’avais pas réalisé qu’il y en avait autant ! Pour mon 10e livre papier, j’espère qu’une petite surprise est prévue (j’aime le chocolat et les peluches…) (rires)

Plus sérieusement, l’écriture restera toujours une passion, mais il est vrai qu’elle s’apparente de plus en plus à un véritable métier. J’y passe énormément de temps et même s’il est difficile d’en vivre pleinement, on ne sait jamais, ça arrivera peut-être un jour.

Où as-tu écrit cette histoire ? À quel moment de la journée ? Et en moyenne, tu dirais que tu alloues combien d’heures par semaine à l’écriture ?

La majorité du temps, j’écris dans mon canapé, avec la télé en fond sonore. Je n’ai pas vraiment de moment défini, j’écris un peu quand j’en ai envie, mais en général c’est le soir. Et je n’ai aucune idée du nombre d’heures que j’y passe. J’essaie d’écrire environ deux pages par jour, du coup ça peut prendre plus ou moins de temps selon mon inspiration et la scène à rédiger.

Qu’éprouves-tu avant la sortie d’un roman ?

Un mélange d’anxiété et d’excitation. Voir son roman publié apporte beaucoup de joie et en même temps, attendre le retour des lecteurs n’est jamais facile. D’ailleurs, plus j’ai de romans publiés, plus je ressens une sorte de pression. J’ai toujours peur que mes nouvelles publications ne plaisent pas autant que les anciennes et de finir par lasser les lecteurs. Du coup, c’est paradoxal, mais je pense que j’étais beaucoup plus sereine quand personne n’attendait rien de moi et que je commençais tout juste à être publiée.

On s’y habitue avec le temps ?

Non, pas vraiment. Chaque roman est différent et voir une histoire publiée reste l’aboutissement d’un long travail. Je ne peux donc que me réjouir à chaque sortie. La première est sans doute la plus forte en émotion, mais les autres apportent beaucoup de bonheur également.

Un dernier mot ?

Bonnes fêtes de fin d’année ! Prenez soin de vous et quoi de mieux pour le faire que se blottir sous une couverture avec un bon roman ? (le mien par exemple…)

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