Extrait de Seconde Nature, nouveau livre lesbien de Lena Clarke

Nouveau Roman Lesbien de Lena Clarke Seconde Nature

Découvrez ce long extrait du nouveau livre lesbien de Lena Clarke…

Échauffée, je pris de la vitesse et profitai de ce moment pour me vider l’esprit. À chaque fois que j’expirais, de la fumée blanche se formait dans les airs. Je descendis les manches de mon pull jusqu’à pouvoir recouvrir les trois quarts de mes mains, avant de tourner la tête en direction de la forêt. Le bruit de mes pas faisait crisser la couche de neige fine présente sur le sol, malgré tout, cela ne m’empêchait pas d’entendre certains sons provenir de l’orée des bois. Je n’y fis pas attention dans un premier temps, mais très rapidement mon instinct me poussa à me méfier.

J’accélérai encore le rythme, ce qui eut pour seul effet d’intensifier cette sensation de danger. Les poils de ma nuque s’étaient hérissés, quant à mon cœur, il menaçait de jaillir hors de ma poitrine. J’avais peur d’apercevoir un énorme grizzli sortir de la végétation. Loin de l’ours auquel je m’attendais, ce fut une masse beaucoup plus petite qui m’attaqua soudain par-derrière. L’animal avait émergé brusquement des fourrés, empêchant toute fuite de ma part. Sans chercher à me mordre, il fonça sur moi sans hésiter et se contenta de me faire chuter. Je m’étalai en avant, le souffle court, avec l’impression très nette d’avoir été confondue avec une proie.

— Tu te crois maligne ? maugréai-je en reportant mon attention sur la louve qui faisait de petits bonds joyeux autour de moi.

Blessée dans mon orgueil, je m’assis tant bien que mal et examinai l’état de mes mains. Mes paumes avaient absorbé la majorité du choc. Il ne s’agissait que d’égratignures, pour autant, quand Kaina chercha à glisser sa tête sous mon bras, je l’en empêchai et fis un quart de tour pour marquer ma désapprobation.

— Je suis fâchée. J’aurais pu me casser quelque chose. D’ailleurs, figure-toi que je souffre le martyre par ta faute.

J’en rajoutais beaucoup, mais au moins cela la dissuaderait peut-être de recommencer. En soulevant mon pantalon pour étudier l’état de mes genoux, je m’aperçus qu’eux aussi étaient éraflés. Je n’allais pas en mourir, ce qui ne m’empêcha pas de continuer mon cinéma lorsque la jeune femme sous sa forme animale se planta devant moi. Je fis mine de l’ignorer, alors que de son côté, elle avait entrepris d’examiner mes blessures.

Même si je n’avais pas peur, il était tout de même très étrange de faire face à une bête sauvage. Si elle l’avait désiré, elle aurait pu me tuer très facilement. Il lui aurait suffi de me sauter à la gorge, ou encore de me déchiqueter membre après membre. Je frissonnai à cette idée, idée qui me fit avoir un mouvement de recul au moment où le museau de la louve s’approcha dangereusement de ma jambe.

— Qu’est-ce que tu fais ? bégayai-je d’une voix aiguë.

Ma question était purement rhétorique. Je savais que Kaina ne risquait pas de me répondre. D’ailleurs, loin de s’émouvoir de mon attitude fuyante, elle combla à nouveau la distance qui nous séparait et me lécha le genou. Par réflexe, je voulus la faire reculer. Mes mains se posèrent sur son encolure, je tentai de la dégager. Au lieu d’avoir l’effet escompté, mon geste la fit redoubler d’ardeur.

— Kai, murmurai-je, désespérée. J’ai conscience que tu essaies de me soigner, sauf que… Eh ! ça chatouille, lâchai-je soudain en la sentant dévier de sa trajectoire.

Les oreilles dressées, elle continua sans se soucier de mes plaintes. Je terminai bien vite par rendre les armes et pire par me mettre à la caresser. Sa fourrure avait beau être dense, elle n’en demeurait pas moins étonnamment douce. Au début, je n’osais pas vraiment déplacer mes doigts, principalement car je me rappelais très bien la jeune femme qui se cachait derrière cette apparence. Je me contentais de mouvements timides, jusqu’à ce que mon assaillante finisse par pencher la tête et par chercher le contact d’elle-même.

— Tu es impossible, soupirai-je. Tu ne mérites absolument pas de câlin.

Le léger grognement qui suivit ma réplique me fit comprendre qu’elle désapprouvait. Sans la moindre vergogne, la louve accueillit mes caresses avec plaisir. Elle passa par-dessus mes jambes pour venir frotter sa tête contre la mienne, puis ultime provocation, alors que j’avais baissé ma garde, elle en profita pour me donner un coup de langue sur la joue.

— Ah non ! Ça, c’est vraiment dégoûtant ! Mon visage est hors limite !

Rapidement, je nettoyai ma peau à l’aide de ma main, avant de me laisser tomber en arrière. Allongée et me doutant que Kaina risquait de revenir à la charge, je me cachai avec mes bras, tout en tâchant d’ignorer la neige glacée sous mon corps. J’étais très rarement malade, néanmoins je sentais que j’aurais du mal à échapper au coup de froid cette fois-ci. Tremblante, je me préparais à l’assaut de la métamorphe. Elle était si butée qu’elle allait forcément vouloir se lancer à l’attaque de ma seconde joue.

Percevant sa présence tout contre moi, je retins ma respiration. Cependant, au lieu de la truffe humide à laquelle je m’attendais, au lieu des poils épais, ce furent deux mains qui vinrent se saisir de mes poignets. Tellement surprise, je n’eus pas la présence d’esprit de résister lorsque la brune les fit glisser de chaque côté de ma tête. À quatre pattes au-dessus de moi et bien sûr totalement nue, elle m’accorda un très léger sourire en constatant mon trouble. Puis, comme au ralenti, je la vis se pencher, droit vers sa cible complètement exposée. Mes yeux se refermèrent. Je me préparais à l’impact. Au lieu de sa langue sur ma joue, ce fut son souffle que je finis par percevoir au niveau de mon oreille.

— Tu es à croquer.

Souvenez-vous, le livre sortira le 1er avril prochain à minuit 1…

Si vous avez raté l’article annonçant la sortie de ce nouveau livre lesbien Lena Clarke, nous vous le redisons. Ce titre lesbien fantastico-romantique sortira le 1er avril prochain.

L’attente va être longue, on en a conscience, mais c’est bientôt. Plus que quelques jours à patienter…

Petit rappel de la couverture…

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