Bonjour Interview Edwine Morin. La Magie d’Halloween est ta seconde publication chez Reines de cœur. Pourrais-tu nous présenter ta nouvelle ?
Cette nouvelle lesbienne est une courte histoire fantastique qui se passe pendant Halloween. J’avais envie d’écrire quelque chose de farfelu en adéquation avec cette période de l’année : quoi de mieux qu’utiliser Halloween comme prétexte pour ça ?! L’héroïne, Kimberley, va croiser — sans le savoir — le chemin d’une sorcière (je précise : une sorcière homosexuelle, pour celles qui y verraient un rapport avec l’Héritage du Pouvoir, c’est un pur hasard !) et va avoir la mauvaise idée de l’énerver.
Pour la punir, la sorcière va inverser leurs rôles et Kimberley va devoir faire amende honorable pour se sortir de cette situation et retrouver son ancienne vie. Le problème : elle ne s’est jamais remise en question de toute son existence et ne compte pas commencer aujourd’hui !
Que représentent les fêtes de fin d’année pour toi ? Est-ce que c’est une période que tu affectionnes ou qui t’inspire ?
J’adore les fêtes de fin d’année ! Ça commence avec Halloween et ça continue ensuite avec la Saint-Nicolas et Noël. J’adore l’ambiance, les lumières, la musique, la célébration et le côté de l’enfance qui ressort. Je ne saurais pas dire si Noël en lui-même m’inspire, mais le bien-être dans lequel il me plonge est certainement un très bon moteur !
Pourquoi avoir choisi de faire de ton héroïne une jeune femme pas forcément sympathique au premier abord ?
Il y a plein de raisons à cela. Écrire est d’abord un moyen de réaliser des choses qu’on ne peut pas faire dans la vie courante. Mon héroïne est une jeune fille pourrie gâtée et imbue d’elle-même, elle est tout simplement odieuse et ça a donc été un véritable plaisir de la malmener et de lui donner une bonne leçon. J’aime beaucoup écrire dans le registre de l’humour. Du coup, j’aime bien grossir les traits et les défauts des personnages. Par ailleurs, c’est toujours un challenge de réussir à faire aimer l’héroïne, et ce dans toutes les histoires. J’aime l’idée que les lectrices puissent apprécier Kimberley au fil de la lecture et de ses péripéties. Ce n’était pas gagné au départ.
Comment t’est venue cette idée de l’inversion des identités ?
L’idée m’est venue de ma compagne 🙂 On a plaisanté sur le sujet et ça a nourri mon imagination. J’avais aussi adoré ce film de Disney où la mère et la fille sont échangées. Ça donne toujours lieu à des réflexions intéressantes et à des scènes drôles. Et puis franchement, quand on voit des homophobes, on aimerait juste pouvoir faire en sorte qu’en un claquement de doigts, ils se retrouvent dans notre peau pour comprendre… Cette histoire a été un peu une manière de réaliser ce vieux désir. Kimberley a certainement toujours été homosexuelle, mais elle ne l’accepte pas et se voile la face.
Cet échange d’identité est ce qui va l’aider à se connaître. A se mettre sur la voie de sa véritable personnalité, et à oser faire ce qu’elle n’a jamais fait avant. En quelque sorte, Kimberley est un cas désespéré. Et ça, la sorcière qui a croisé sa route l’a bien compris, alors aux grands maux les grands remèdes ! Finalement, il est possible qu’elle ait inversé les rôles pour aider Kimberley, et pas juste pour lui pourrir la vie. Un de mes enjeux a été d’essayer de ne pas faire un scénario prévisible, de ne pas trop recopier ce qui existe déjà.
En conséquence, le risque était de tomber dans une histoire trop tirée par les cheveux… L’équilibre a été délicat à atteindre. Je ne sais pas si j’ai réussi, en tout cas, je suis souvent revenue sur l’histoire pour changer la trame. Parce que je ne voulais pas que l’on puisse deviner ce qui allait arriver à Kimberley. Je voulais que ça suscite la surprise et/ou l’étonnement.
Qu’aimerais-tu dire à tes lectrices de cette interview Edwine Morin ?
Un immense merci de me lire ! J’espère de tout cœur que cette nouvelle lesbienne vous fera passer un bon moment, c’est vraiment le but recherché.