Lena Clarke nous parle d’Escapade Enneigée sa romance lesbienne de Noël

Lena Clarke

Escapade enneigée, une romance lesbienne de Noël signée Lena Clarke

Bonjour Lena, Escapade Enneigée est une romance lesbienne de Noël. Peux-tu nous présenter un peu ton histoire ?

Il s’agit de l’histoire de Thea, une championne de patinage artistique qui s’apprête à participer à ses seconds Jeux olympiques. À deux mois et demi de la date fatidique, elle craque sous la pression et va se réfugier chez sa sœur qui vit en Finlande. Ne l’ayant pas vu depuis de nombreuses années, ce sera l’occasion de renouer avec elle, mais également de faire la connaissance de Kaisa, une musher qui ne la laissera pas indifférente.

Comment est née l’inspiration ?

Dans l’optique d’écrire une romance lesbienne de Noël, je me suis demandé quel lieu conviendrait le mieux. C’était l’occasion ou jamais de choisir un pays nordique et dans la mesure où le village du Père Noël se situe à Rovaniemi en Finlande, je n’ai pas hésité longtemps à envoyer mon héroïne là-bas.

Ensuite, j’ai réfléchi aux personnages. La première qui s’est imposée à moi est Kaisa, la musher. Je voulais écrire depuis longtemps une histoire avec des chiens de traîneau et le cadre s’y prêtait parfaitement. Pour Thea, ça a été plus compliqué. Je ne savais pas trop quel métier lui faire exercer. Et puis, en réfléchissant à l’hiver, aux activités pratiquées pendant cette période, l’idée du patinage artistique m’a traversée.

Thea, une championne de patinage artistique en plein doutes

Ton héroïne, Thea, est championne de patinage artistique. Tu abordes à la fois le sport de haut niveau et le patinage artistique. Qu’est-ce qui t’a plu dans ces deux aspects ?

Si je me contente de dire que j’affectionne le patinage artistique, ça ne suffit pas je suppose ? (rires) Je trouve que c’est une discipline peu traitée dans la littérature de manière générale et encore moins dans celle FF. D’un côté, je peux comprendre pourquoi. Devoir décrire des chorégraphies de patinage s’apparente à de la pure torture !

Au-delà de cet aspect, je n’avais encore jamais écrit sur le sport de haut niveau et c’est quelque chose qui me tentait assez. Donc, je me suis dit pourquoi pas. Les sportifs ont un mental particulier et avec les JO d’hiver qui approchent, en parler me paraissait intéressant.

Tu montres énormément la pression quotidienne que subit Théa, c’était important pour toi de montrer que parfois le besoin de performance peut se retourner contre nous ?

Je pense que le problème ne vient pas du besoin de performance en soit, mais de la pression qu’il engendre. Vouloir être le meilleur n’a rien de mal. C’est même quelque chose qui motive chaque sportif. Pour Thea qui a déjà gagné une fois la médaille d’or aux Jeux olympiques, les attentes des autres devenaient trop difficiles à supporter. Entre le public, sa mère, son entraîneur, ses sponsors, elle était cernée de personnes qui scrutaient à la loupe ses résultats et n’attendaient qu’une chose, qu’elle reproduise son exploit réalisé quatre ans plus tôt.

Au bout d’un moment, avec la fatigue son mental a fini par être affecté. La seule solution pour elle était de prendre du repos et surtout de s’éloigner de cet environnement devenu toxique. Elle avait besoin de retrouver le plaisir de patiner pour patiner, car sans ce dernier impossible de performer.

La nature, les animaux, la femme parfaite…

Après Seconde Nature, on peut dire que tes deux livres 2021 sont placés sous le signe des animaux, non ? Après les loups, les chiens ?

En effet ! C’est un thème qui me plaît beaucoup. Cela dit, et dans cette romance de Noël, les chiens ne sont pas au centre de l’intrigue. Ils permettent d’ajouter un peu d’humour dans certaines situations, de rendre des scènes plus mignonnes, mais ne sont pas présents en permanence.

D’ailleurs, pourquoi il n’y a jamais de chats dans tes histoires ? Les lesbiennes ne sont pas censées aimer les chats plutôt que les chiens ? C’est le cliché, non ?

Pour commencer, je tiens à signaler la présence d’un chat dans Pas à Pas. Ce n’est donc pas jamais, mais moins souvent c’est vrai. Quand j’ai écrit mes premiers romans, je ne pensais pas forcément à ajouter des animaux et ensuite, les chiens se sont révélés plus utiles aux intrigues. Mais, c’est évidemment quelque chose que je vais corriger dans mes prochaines histoires afin que l’équité soit respectée !

Sinon oui, le cliché veut que les lesbiennes préfèrent les chats. Mais comme justement il s’agit d’un cliché, il est inutile que je continue à le véhiculer. Laissons une chance aux chiens de briller. À titre personnel, j’aime autant l’un que l’autre. Je fais mon choix en fonction du scénario, mais surtout de la personnalité des héroïnes.

Une héroïne sous pression en quête d’équilibre

Plus sérieusement, on a le sentiment que la nature, les animaux aident Thea à reprendre pied, en plus de son love interest, bien sûr. C’était aussi un peu le cas dans Seconde Nature. Ce thème est important, pour toi ? Le rapport de l’homme à la nature ?

Alors je suis bien embêtée pour cette question, car ma volonté dans ce roman n’a jamais été de mettre la nature en valeur. Certes, Thea passe du temps dehors et découvre des paysages magnifiques, mais ce n’est pas vraiment ce qui l’a aidée à reprendre pied.

Retrouver sa sœur, renouer des liens familiaux lui a permis de reprendre confiance en elle. Être bien entourée était quelque chose qui lui manquait. En Finlande, personne ne s’intéresse à ses prouesses sportives, mais à elle en tant que personne. De plus, avoir du temps pour souffler, pour réfléchir lui a également été très salutaire. 

Que peux-tu nous dire de Kaisa, la femme qui fait craquer Thea ?

C’est la femme parfaite ! (rires) Non, plus sérieusement, comme j’écris à la première personne, il est important que les lecteurs et lectrices arrivent à craquer sur le personnage dont on a pas le point de vue en même temps que l’héroïne. Du coup, forcément, il a fallu lui donner des qualités. Je dirais qu’elle est drôle, taquine, déterminée et bien évidemment très sexy. Elle sait ce qu’elle veut dans la vie que ce soit dans le domaine professionnel ou privé. Et sera par conséquent un peu embêtée en rencontrant Thea, car sortir avec une championne de patinage qui risque de retourner en France d’un jour à l’autre ne cadrait pas vraiment avec ses projets.

C’est quelqu’un qui aime vivre en pleine nature. Avec le mushing, elle a trouvé l’activité parfaite pour elle. Cela lui permet d’une part de se challenger en participant à des courses de traîneau, mais aussi de gagner sa vie en organisant des balades et excursions plus longues de chiens de traîneau.

Dans cette romance lesbienne de Noël, l’héroïne se prend un gros râteau au début, une première !

D’ailleurs, c’est la première fois qu’un de tes personnages se prend un tel râteau, non ? Ça ne va pas donner envie aux lectrices de faire le premier pas !

Oui, c’est la première fois. Dans les livres, ce genre de chose n’arrive quasiment jamais aux héroïnes. J’ai trouvé drôle de montrer que prendre les devants comportait quand même certains risques. Après tout, dans la vraie vie, on ne peut jamais savoir si on va se prendre un râteau ou non et c’est bien pour ça qu’on hésite à se lancer. Il n’y a donc pas de raison que les héroïnes soient épargnées !

Tu peux nous parler de Inline, ton prochain projet à venir ?

Inline est une romance futuriste. On suit le personnage de Kaori, une scénariste chargée de créer des histoires dans différents mondes virtuels. Grâce à la technologie avancée, la population a désormais la possibilité de se plonger dans ces fameux mondes pour y vivre de nombreuses aventures. Kaori, qui souffre de phobie sociale, a tendance à s’y réfugier en permanence. Suite à une promotion, elle sera amenée à changer d’environnement de travail et surtout à rencontrer de nouveaux collègues qui lui montreront que la vie réelle n’est pas à fuir à tout prix. 

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