Et voilà, comme promis la semaine dernière dans l’article vous présentant la sortie du nouveau roman de Lena Clarke, voici l’article avec l’extrait. Attention romance lesbienne Noel en approche…
Déjà, petit récapitulatif pour les personnes qui débarquent.
Escapade Enneigée, la nouvelle Romance Lesbienne Noel de Lena Clarke sortira le 25 Novembre prochain
Et oui, le 25 Novembre prochain. Le 25 Novembre 2021 à 0h01.
Pour rappel, voici le résumé :
Fuir. Tout plaquer. C’est la décision que prend la patineuse Théa Leroy à deux mois des Jeux olympiques. Éreintée par le rythme des entraînements, la pression et les attentes du public, la jeune femme a besoin d’une pause. Afin de souffler en toute tranquillité, elle quitte la France pour la Finlande et retrouve Justine, sa sœur, qu’elle n’a pas vue depuis des années.
Incapable d’assumer ce choix précipité, la danseuse sur glace coupe les ponts avec sa mère et son coach. Mais, loin de sa routine d’athlète de haut niveau, Théa peine à trouver ses marques. Sa rencontre avec Kaisa, une musher qui ne la laisse pas indifférente, pourrait bouleverser son séjour. Résolue à profiter du moment présent, Théa se retrouve, malgré tout, rapidement confrontée aux conséquences de ses actes.
Saura-t-elle prendre les bonnes décisions ?
Maintenant, le fameux extrait d’Escapade Enneigée de Lena Clarke…
Quand nous sortîmes de la voiture, toutes deux munies d’une lampe ventrale, je m’étonnai presque de la rapidité du trajet. Je n’avais pas vu le temps passer et me demandais maintenant où nous étions. Autour de nous, il n’y avait pas âme qui vive. Des pins, sapins et bouleaux s’étendaient à perte de vue, recouverts par une épaisse couche de neige. Le décor était enchanteur, malgré tout lorsque Kaisa commença à s’enfoncer dans la forêt, je m’inquiétai. Je m’empressai de la rejoindre et lui adressai une remarque importante.
— Il n’y a aucun sentier. On ne risque pas de se perdre ?
— Si tu as peur, tu n’as qu’à semer des cailloux, se moqua-t-elle.
— Il n’y en a aucun ! Et puis, je ne vois pas vraiment l’intérêt d’aller aussi loin. Ne peut-on pas couper le premier sapin venu ?
Armée de sa hache et d’une corde, Kaisa ralentit le rythme en remarquant que je peinais à la suivre. À cause de la neige m’arrivant au milieu des tibias, je progressais difficilement, contrairement à Hisko et Ninja qui s’amusaient comme des petits fous. Le chiot n’arrêtait pas de sauter, d’attaquer par surprise son aîné. Ce dernier le gratifiait de coups de museaux dans le but de le faire tomber et en le voyant rouler, j’eus soudain peur pour moi. J’avais tout intérêt à me montrer prudente si je ne souhaitais pas me donner de nouveau en spectacle.
— Fais-moi confiance, je sais très bien où je vais.
— C’est exactement ce que dirait quelqu’un sur le point de se perdre. En plus, j’ignore si tu as remarqué, mais il n’y a aucune trace de pas aux alentours. Personne ne risque de nous venir en aide en cas de problème.
— Rassure-toi, tu n’errerais pas longtemps. Tu finirais vite par souffrir d’hypothermie et tu n’aurais pas le temps de mourir de faim.
— Ça ne me rassure pas du tout !
Ma vive réaction la fit rire. Elle continua à avancer, mais j’étais décidée à me venger. Avec toute la neige à disposition, la solution me parut évidente. Je constituai une boule et sans réfléchir, la lui lançai dans le dos. Lorsqu’elle toucha sa cible, je me sentis euphorique. Je me moquais totalement de passer pour une gamine immature. Mes pensées négatives s’étaient envolées, remplacées par une certaine forme d’allégresse. Au fond, je savais que j’allais le payer, seulement ça n’avait aucune importance. Pire, en voyant la blonde se retourner, un sourire fier se dessina sur mes lèvres.
— Tu t’amuses bien ? demanda-t-elle calmement.
— Oui, beaucoup. Je crois même que je vais recommencer.
Cette provocation ne resta pas sans conséquence. Kaisa abandonna ce qu’elle tenait et, au lieu de riposter en constituant à son tour un projectile, décida de contre-attaquer d’une façon différente.
— Tu as intérêt à courir vite.
En la voyant s’élancer, je m’empressai de suivre son conseil. Même si mes chances de la distancer étaient quasi nulles, je m’éloignai rapidement. La neige compliquait ma progression. Je sautillais plus que je ne courais et eus l’impression d’être parfaitement ridicule. Un instant, je pensais à me cacher, avant de me souvenir que je portais une doudoune bleue électrique. Niveau camouflage, on faisait difficilement pire ! Quelques mètres suffirent à la jeune femme pour me rattraper.
Sans le moindre effort, elle parvint à enrouler ses bras autour de moi. Bloquée, je tentai mollement de me débattre. Plus petite et légère que Kaisa, je ne pouvais pas m’appuyer sur ma force. Il me fallait user d’un stratagème plus fourbe. Je tournai la tête vers elle et tâchai d’avoir l’air angélique.
— On dirait que tu as gagné. Félicitations, tu es la meilleure.
Ne s’attendant pas à ce genre de réplique, Kaisa relâcha un peu sa prise. Juste assez pour me permettre de m’extraire de son étreinte. Je me penchai, attrapai un tas de neige et lui envoyai en pleine figure. Comme la première fois, avoir réussi à la toucher me remplit de joie. Je contemplai mon œuvre, la regardai s’essuyer le visage avec le dos de sa main, avant de brusquement me rendre compte de la nécessité de remettre de la distance entre nous. J’étais à présent devant elle et à mon avis, les représailles allaient être terribles.
— Nous devrions arrêter là, déclarai-je avec précipitation. C’est un match nul et nous sommes quittes.
Discrètement, j’effectuai un pas en arrière, puis un deuxième. Chaque centimètre gagné représentait une victoire à part entière. Finalement, j’avais peut-être une chance de réussir à me sauver. Je commençais à y croire de plus en plus lorsque Kaisa sortit soudain de sa torpeur. Elle m’attrapa par la taille pour me rapprocher d’elle, se baissa et sans la moindre difficulté, me souleva sur son épaule. Un cri m’échappa. Ne plus avoir les pieds au sol était déroutant. Déroutant et effrayant.
— Lâche-moi ! Je veux descendre, tout de suite !
— Il fallait y penser avant de m’attaquer.
— Ce n’était pas une attaque. C’était… un jeu, un jeu parfaitement innocent.
— Dans ce cas-là, à moi de jouer. Et estime-toi heureuse, je vais répondre à ton souhait.
Je me demandais de quoi elle parlait. J’étais sur le point de l’interroger quand d’un coup, elle me fit tomber en arrière, droit dans la neige. Le contact avec l’étendue glacée m’arracha une nouvelle plainte sonore. Grâce à mes nombreuses couches de vêtements, je n’avais pas froid, cependant je sentais que cela pourrait changer d’une seconde à l’autre. Mon pantalon n’était pas assez épais et surtout j’étais dans l’incapacité de me relever. J’aurais pu avoir peur de ce qu’elle me réservait, d’autant que dans le feu de l’action nos lampes s’étaient éteintes et que l’obscurité nous entourait, mais au fond je savais que je ne craignais rien.
— Je vais être magnanime et me contenter d’une seule boule de neige, annonça Kaisa qui s’était installée à califourchon sur mes cuisses.
— T’en prendre à quelqu’un déjà à terre ne t’apportera aucun plaisir. Ce n’est pas digne de toi.
— Au contraire, j’en tirerai une grande satisfaction.
Joignant le geste à la parole, elle attrapa une petite quantité de neige. Je frissonnais d’avance à l’idée de la recevoir sur le visage, seulement rien ne se passa comme prévu. Au moment où elle allait se venger, Ninja lui sauta sur le bras. Ma réaction fut immédiate. Je profitai de cette distraction pour la repousser et surtout inversai nos positions. Le chiot jappa gaiement, tout comme son aîné qui au lieu de défendre sa maîtresse la lécha sur la joue.
— C’est ça, attaquez-moi en groupe. Vous le regretterez à l’heure des croquettes.
— Personnellement je n’en mange pas, alors je suis insensible à cette menace.
— Peut-être, mais de ton côté, tu as besoin de moi pour rentrer. Je te conseille donc d’y réfléchir à deux fois avant de poursuivre cette mutinerie.
En conclusion, vous serez là le 25 Novembre prochain ?
Rezndez-vous pour la sortie de cette belle romance lesbienne Noel qui sortira à la fin du mois de novembre. Avec un peu de chance, si vous hésitiez sur les cadeaux de fin d’année, celui-ci sera parfait !
Extrait intéressant 🙂
Hum, un détail : ne s’agirait-il pas d’une lampe frontale au lieu de ventrale ?
Bonjour @Cyanne, pas mal l’extrait, hein ? 😉
Sinon, pour répondre à ta remarque, non il s’agit bien d’une lampe ventrale et non frontale. Les lampes ventrales se font plus facilement oublier que les lampes frontales (très prisées des coureurs, notamment) et surtout, elles permettent d’éclairer plus bas et donc principalement les pieds. Là, avec le peu de luminosité, la lampe ventrale leur permet de savoir où elles marchent sans leur donner une trop grande visibilité au loin.
Je ne sais pas si je suis très claire, mais en tout cas, promis, ça existe et c’est de plus en plus utilisé 😉
Oui, oui, l’extrait est bien choisi 😉
Je connaissais la lampe que l’on met sur le front et celle sur la poitrine, mais pas sur le ventre. Grâce à ta réponse je me suis aperçue, en furetant sur le net pour en savoir plus, qu’en fait celle du torse est appelée ventrale. (par un abus de langage que je ne m’explique pas bien, sauf à considérer que les adjectifs pour torse et poitrine n’existent pas). Il paraît qu’elle est de plus en plus utilisée. L’explication était très claire 🙂 Merci