Seconde Chance : Le premier roman lesbien de Marie Parson
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Marie Parson, je suis une femme de plus de 40 ans et vous n’en saurez pas plus. Ah si ! J’adore la cuisine espagnole. Je suis particulièrement fan des tapas !
Qu’est-ce qui a motivé l’écriture du roman, Seconde Chance ? Y a-t-il une anecdote à l’origine de cette création ou de cette idée ?
J’avais envie d’écrire une histoire d’amour qui fasse un peu rêver et qui nous entraîne loin de la France et de sa grisaille de l’hiver. Du coup je me suis dit que j’allais situer le tout aux États-Unis, et Los Angeles s’est imposée comme ville parfaite. Ensuite je me suis décidée sur le fait de créer une actrice qui aurait fait son coming out un peu comme Ellen Page l’a fait l’année dernière.
Le tout collait parfaitement. Il me fallait une personne pour faire face à Alexia, ma star de cinéma. Une personne qui soit très différente et en même temps qui lui ressemble d’une certaine manière, car elle aurait les mêmes peurs. La psychologie de Jennifer s’est dessinée petit à petit, plus lentement que celle d’Alexia, mais au final je trouve le personnage profond et attachant. J’espère que les lectrices penseront la même chose [rires].
Le roman Seconde Chance bientôt publié
Comment te sens-tu par rapport à la sortie déjà ancienne de ton roman ? As-tu eu peur des réactions que ce livre pouvait susciter autour de toi ?
Non, je n’ai aucune peur à part celle d’avoir des retours négatifs. Je suis out depuis des années, tout mon entourage sait que je suis lesbienne. Si vous ajoutez à cela le fait que j’ennuie mon entourage avec les bêtises que j’écris depuis encore plus longtemps, vous comprendrez qu’ils sont limite soulagés que l’un de mes livres soit enfin sorti !
Es-tu sensible à la critique littéraire ? Et à la critique tout court ?
Je pense que, comme tout le monde, je suis sensible à la critique. Disons que je n’ai pas suffisamment confiance en moi pour me dire que je m’en fous et que les autres ont tort. J’aurais tendance à sur-analyser ce que l’on me dit pour essayer de comprendre ce que j’ai raté et là où je me suis trompée.
Après j’ai beaucoup de mal avec la critique gratuite. Il faut qu’elle soit constructive sinon elle ne sert à rien. L’objectif est d’avancer par la remise en question, pas de se sentir plus bas que terre parce qu’on s’est fait piétiner gratuitement.
Et avec Reines de Coeur alors…
Comment s’est passée ta rencontre avec les éditions Reines de Cœur ?
Je connais Isabelle et par extension Gaëlle depuis plusieurs années. Je crois que l’idée de la maison d’édition m’a boostée pour arriver à terminer enfin un roman lesbien. J’en avais tant commencé et jamais achevé que je n’y croyais presque pas. Et puis j’ai réussi et il a plu et voilà !
Quelle partie préfères-tu dans le « métier » d’auteure tel que tu le pratiques en ce moment en collaboration avec les éditions Reines de cœur ?
La partie que je préfère c’est écrire. Je n’aime pas faire la publicité ou répondre aux interviews. Ce que j’adore c’est réfléchir à une histoire, imaginer des personnages, leur donner vie et les laisser évoluer ensuite. La période de création est pour moi fantastique tout comme celle où je suis seule devant mon ordinateur. Tout ce qu’il y a autour, je laisse bien volontiers ça à d’autres. Mais bon, c’est le jeu. Du coup je m’y plie.
Aurais-tu des conseils à donner aux aspirants auteurs ?
Croyez en vous. Il faut une sacrée dose d’égoïsme et d’égocentrisme pour terminer un roman et le retravailler ensuite. Oubliez toutes les raisons stupides qu’on a pu vous donner. Si vous le faites, c’est avant tout pour vous. Faites-vous plaisir ! Amusez-vous ! C’est encore mieux. [rires]
Pour terminer…
Quel mot aimerais-tu dire à ceux qui te liront après cette interview ? Et à ceux qui ne te liront pas ?!
Il y a vraiment des personnes qui lisent mon livre ? Si c’est le cas, je vous dis merci du fond du cœur. Je suis très touchée que vous ayez décidé de dépenser une partie de votre argent dans l’achat de mon roman. À tous ceux qui ne me liront pas, vous avez raison. J’ai juste écrit un énième roman lesbien !
Il n’a rien d’exceptionnel à part le fait de vous faire croire qu’une actrice hollywoodienne maladroite peut tomber sous le charme d’une prof de foot veuve et mystérieuse. Qui peut vraiment gober ça ?
Où les fans peuvent-ils te trouver et venir à ta rencontre ?
J’ai une adresse mail. Je ne suis pas trop réseaux sociaux. J’ai failli en créer pour l’occasion, mais je me suis dit que je n’allais pas m’en occuper assez régulièrement donc j’ai préféré laisser tomber. Vous pouvez donc m’écrire des mails si vous voulez. Enfin, ne vous forcez pas non plus ! [rires]