Slow burn lesbien, qu’est-ce que c’est ?
La traduction littérale française de slow burn est combustion lente. C’est peut-être ridicule, mais assez visuel. Le slow burn est une manière lente, contrôlée d’écrire et de décrire une relation amoureuse.
Si les personnages principaux se plaisent grâce à l’utilisation de leur fameux gaydar, ils ne se sautent pas dessus immédiatement. Au contraire, ils sortent plusieurs fois ensemble, se chamaillent, se croisent, se ratent, se tournent autour dans un jeu tendre et drôle.
De notre côté, on s’intéresse au slow burn entre femmes, évidemment ! Il fait la part belle à la découverte des personnages, leurs psychologies, leurs peurs, leurs attentes et leurs craintes face à une nouvelle romance.
Le slow burn est utilisé en opposition au hot burn
Attention, ne tapez pas « hot burn lesbien » dans Google. Vous risquez de vous retrouver avec un historique de navigation composé uniquement de sites pornographiques. Oui, nous avons tenté. Le slow burn s’oppose au hot burn qui est pour le coup une combustion brûlante. Là, les personnages se croisent, se plaisent, finissent au lit en deux chapitres et se déclarent leur amour au troisième. Dans le hot burn, tout est rapide.
Le slow burn, à contrario, prend le temps d’installer les situations, les rencontres, les échanges permettant de développer les personnages et la dynamique entre eux.
Les autrices françaises de slow burn lesbien et leurs romans
L’autrice la plus connue sur le slow burn français est sans contexte Clémence Albérie avec le magnifique 6h22 Place 108. Ce livre a ravi de très nombreuses lectrices et lecteurs au fil des ans. Dans cette romance lesbienne, Gaëlle et Andréa apprennent à se connaître difficilement, dans un train. Et puis petit à petit, elles se dévoilent, complexes, pleines de qualités et de défauts. Leur histoire met longtemps à se mettre en place à cause de leurs passés respectifs. En clair, Clémence Albérie a offert une superbe romance slow burn made in France.
Lena Clarke prend elle aussi le temps de développer ses personnages, de poser les bases de leurs qualités et de leurs défauts avant de proposer ses romances. C’est notamment le cas dans Chrysalide et Pas à Pas. Si l’une des deux héroïnes tombe rapidement sous le charme de l’autre, elle prend le temps de découvrir l’autre avant d’oser quoi que ce soit.
Virginie Rousseau, de son côté, a pris le temps d’installer complètement ses deux héroïnes dans Journal d’une Confidente. Dans cette magnifique romance, les deux jeunes femmes apprennent à se connaître, à abaisser leurs barrières afin de laisser l’autre entrer et les toucher. Mais tout n’est pas si simple. Leurs peurs et leurs passés les restreignent. Elles doutent, hésitent et ne se confient leur amour que tardivement…
Jae, la reine anglophone du slow burn
Ja a publié sa première romance slow burn en 2012. Elle s’est vite découvert une passion pour cette manière de raconter des histoires d’amour entre femmes. Comme Jae l’explique elle-même dans son interview, le slow burn lesbien lui
« permet de construire la relation entre les deux personnages principaux. Au lieu de sauter dans un lit à la page 2 et de se déclarer leur amour éternel à la page 3, elles apprennent lentement à se connaître et à se faire confiance. De cette façon, les lectrices et lecteurs peuvent aussi apprendre à connaître les personnages en profondeur et les regarder tomber amoureux. »
Interview de Jae sur le site de Reines de Coeur du 04/12/2020.
Cette approche lui a valu le surnom de « reine des romances slow burn » et ce n’est pas volé. Chaque rencontre entre ses deux héroïnes chaque interaction, chaque moment d’intimité est choisi pour permettre aux lectrices de découvrir chacune et de se prendre d’affection. Il en résulte de très belles romances comme avec Sous un Etoile Filante.
Si vous voulez en savoir plus sur Jae, elle a un site en anglais.
Et côté hot burn lesbien, me direz-vous
A contrario, Axelle Law, Emilie Amps et Marie Parson ont toutes les trois proposé des romances qui commencent par un coup d’un soir. Et oui, elles l’ont fait. Ainsi, leurs trois héroïnes se réveillent dans le lit d’une autre femme. Soit avec l’envie de virer la nana (Axelle Law), une belle gueule de bois (Emilie Amps) ou préfèrent dormir seule (Marie Parson).
Difficile de faire plus rapide. En tout cas, chez Reines de Cœur, on n’a pas plus rapide que ces trois nouvelles qui débute au lit. Et dans l’ordre voici les titres : Hors-Cadre d’Axelle Law, Black Out d’Emilie Amps et Troubles du Rythme de Marie Parson.
Hors-Cadre d’Axelle Law Black Out d’Emilie Amps Troubles du Rythme de Marie Parson
De votre côté, que préférez-vous ? Le slow burn ou le hot burn ? Quand c’est lent et que vous tombez amoureuse des héroïnes ou quand ça va vite et que c’est rapidement réglé ?