Une Si Belle Erreur : Interview d’Aurélie Spiaggia pour sa nouvelle

Aurélie Spiaggia auteure

Une Si Belle Erreur, Aurélie Spiaggia se livre sur sa nouvelle lesbienne

Bonjour Aurélie, peux-tu nous présenter ta nouvelle lesbienne Une si belle erreur ?

Une si belle erreur est l’histoire d’une jeune adolescente, Meryl, qui après avoir raté le bac, voit ses vacances au Québec avec son père changer d’allure. Ses parents décident qu’une tutrice l’accompagnera là-bas pour la faire réviser. C’est sa voisine Sophie qui est l’heureuse élue. La nouvelle se présente donc comme un roadtrip où Meryl, entre cours de philo et baignade au lac, se questionnera pour la première fois sur le sens de sa vie, la famille, l’amitié et l’amour.

Que représente l’été pour toi ? Est-ce que c’est une période que tu affectionnes ou qui t’inspire ?

L’été c’est inspirant. Avec la chaleur et la nature qui revit, l’extérieur devient un endroit où il est agréable de vivre. L’été j’ai l’impression d’avoir plus de place, d’avoir une plus grande liberté et l’impression que tout est possible, surtout au Québec. Comme durant plusieurs mois il fait très froid, lorsque les beaux jours arrivent, tout le monde est à l’extérieur, dans les parcs, sur les terrasses. Il y a une énergie enivrante. Les longues soirées d’été, chaudes et moites, laissent souvent la place à de belles rencontres et des aventures inédites.

Une nouvelle participation à un concours de nouvelles lesbiennes

Ça fait déjà deux fois que tu publies une nouvelle en parallèle à la sortie d’un concours à thème Reines de cœur. C’est une source de motivation de te plier à un exercice comme celui-là ? Ou c’est juste que la muse de l’inspiration est très généreuse avec toi et que tu ne connais jamais le syndrome de la page blanche ?

Des idées d’histoires, j’en ai à longueur de journée. Je fais le choix de développer celles qui m’intéressent le plus. Je les garde en tête jusqu’à ce qu’elles soient assez mûres, puis je les écris. J’aime écrire à partir de consignes précises, car c’est un exercice intéressant qui amène souvent de belles surprises. Au début ça déstabilise un peu de devoir écrire sur des thèmes qui ne sont pas nécessairement les nôtres. Mais une fois lancée, c’est agréable de voir où on peut aller, dans des endroits parfois insoupçonnés qui s’avèrent finalement très intéressants.

Pourquoi avoir créé des personnages adolescents, ou qui sortent de l’adolescence ?

La période de l’adolescence me fascine depuis longtemps. J’ai fait mon mémoire de maîtrise en cinéma sur des films où l’adolescence était le sujet central. C’est une période où l’on vit énormément de questionnements, où l’on veut expérimenter, sans savoir comment faire les choses. Il y a une force incroyable à l’adolescence. C’est le moment où l’on est vierge de tout, qu’on veut tout goûter, tout toucher, mais qu’on ne sait pas encore comment le faire.

Un voyage au Canada

Tu as choisi la province du Québec au Canada pour situer le lieu d’Une si belle erreur. Pourquoi ce choix ?

Parce que c’est l’endroit où je me suis sentie vraiment moi-même et où j’ai pu le devenir complètement. C’est l’endroit que j’ai choisi d’adopter pour m’installer et faire ma vie. J’aime l’équilibre entre les grandes villes et les grands espaces. Le vaste territoire à découvrir me donne une impression de liberté qui va avec la mentalité des gens. Chacun vit sa vie comme il l’entend et laisse les autres faire de même.

Ton héroïne, Meryl – on peut le dire, ce n’est pas un secret – n’est pas une étudiante modèle et se retrouve « punie » à devoir réviser pendant toutes ses vacances. Il n’y aurait pas un peu de vécu dans cette histoire ? (rires)

En fait, c’est tout l’inverse, car dans l’histoire, je serais clairement Sophie, la tutrice. J’ai toujours adoré l’école et j’étais très bonne, ce qui m’a valu beaucoup de railleries et de moqueries lorsque j’étais plus jeune. Meryl est forcée de réviser. Moi, je faisais des exercices scolaires pour mon pur plaisir pendant l’été, en attendant que l’école recommence ! (rires)

As-tu quelque chose à préciser qui pourrait être utile aux lectrices ? Un message à faire passer ?

J’espère qu’elles se laisseront transporter par ce roadtrip au Québec d’ici à ce que qui sait, elles le visitent peut-être un jour.  

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