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Véronique Bréger

Véronique Bréger

Véronique Bréger est née à Limoges le mardi 18 juin 1963 à 20h32. Un bébé de 3,5 kilos avec un trou dans la tête (son futur trou des maths), et un crâne exempt du moindre duvet. L’absence de cheveux perdurera jusqu’à ses deux ans, à la grande inquiétude de ses parents.

Véronique perd sa première dent de lait le jour où on enlève l’un des stabilisateurs à son vélo rouge. Ce jour-là, elle comprend qu’elle devra se méfier des engins à deux roues. Son enfance se déroule à la campagne, dans une ferme, au rythme des vacances scolaires et au milieu des vaches couleur caramel et des poules facétieuses. Elle découvre des mondes enchantés avec des arbres dotés de parole, des elfes malicieux, des pierres magiques et des princesses à sauver… et elle commence à dessiner et à écrire toutes ces merveilles.

C’est à peu près à cette époque que tout commence à glisser. La glissade inexorable vers le monde plus du tout merveilleux des grandes personnes. Un petit tour au pays de l’adolescence confirme ses craintes. Les adultes ne comprennent rien et les princes charmants ne l’intéressent pas…

Premier accroc lors de l’orientation scolaire. Interdite de section littéraire/dessin pour cause de mauvaises notes elle s’oriente vers un bac gestion. Second remous, les filles ne peuvent se marier qu’avec des garçons. Au début, elle en rigole. Qui a bien pu dicter un dogme aussi stupide ? Forcément, après, cela se complique.

Passage par la case « bac » à deux reprises, histoire d’être bien sûre, une tentative d’entrée aux Beaux-Arts (elle est joueuse), retour à la case  réalité et go to l’IUT pour deux ans de Techniques de Commercialisation. Diplôme et job en poche, elle part sur les routes de France. Première affectation à Guéret (la Creuse est un département magnifique), puis Montluçon, Tours, Dijon, puis des escales à Bordeaux et à Lyon. Huit ans et sept employeurs différents plus tard, direction la capitale. Hasard ? Que du hasard ou pas de hasard ?

Il lui faut un temps d’adaptation. La faute à la qualité de l’oxygène qui ne correspond pas à ses standards, et puis un jour, au détour d’un regard…

L’horizon s’éclaircit, tout devient limpide et possible. Elle pose ses bagages, retrouve ses mondes enchantés, ses arbres bavards, ses pierres magiques. Commence alors un nouveau voyage. Elle ressort ses vieux rêves de son coffre à trésor. Des parchemins, des bribes de récits, des tonnes de fautes d’orthographe, des histoires inachevées, des gribouillages en bleu.

Elle met de l’ordre (mais pas trop) et se lance un défi, celui d’écrire une histoire, une vraie avec un début, un milieu, une fin. Pour faire un cadeau. Quand on a la chance d’avoir une muse, il ne faut pas lésiner sur les efforts. Le texte se mue en premier roman. L’écriture devient un geste du quotidien.

On récolte ce que l’on sème, mais une météo capricieuse peut contrarier les projets. Il faut persévérer, entre doute et confiance, ne jamais renoncer.