Extrait de De l’Ombre à la Lumière de Lena Clarke

De l'Ombre à la Lumière de Lena Clarke - Image du livre

La semaine dernière nous vous informions que vous auriez le droit à un passage du livre lesbien à venir de Lena Clarke. Vous savez, De l’ombre à la Lumière dont nous vous avons annoncé la sortie le 15 octobre prochain. Et donc nous voilà aujourd’hui réunies pour ce fameux extrait !

Mais avant d’aller plus loin, petit rappel des faits importants : Le livre sortira au format papier et ebook le 15 octobre. Ça c’est l’information première à vous communiquer.

Ensuite, le résumé de cette histoire baptisée De l’ombre à la lumière

Si vous avez raté notre précédent article, sachez qu’il s’agit d’une histoire de princesse. Oui, oui. Une esclave va croiser la route d’une princesse que toutes les femmes s’arrachent. Elle va bien évidemment la détester immédiatement et ne plus jamais vouloir la revoir. Mais c’est sans compter sur le côté persévérant de ladite princesse qui va se mettre à lui courir après…

Ce n’est pas assez clair ? D’accord, alors voici la quatrième de couverture :

Les Angelli m’ont achetée pour jouer la doublure de leur fille Livia il y a maintenant neuf ans. D’une constitution fragile, leur progéniture ne peut malheureusement pas assister à tous les événements imposés par son rang. En tant que future duchesse d’Ashington, elle a l’obligation d’être visible en société, et c’est là que j’interviens.

Livia est douce, polie et réservée. Je suis tout le contraire. Si je suis entraînée à me faire passer pour elle, mettre en sourdine mon caractère se révèle souvent difficile. Ainsi, pendant le bal organisé par le roi et la reine, alors que tout le monde attend Son Altesse Royale, la princesse Elisha Valiane, je ne résiste pas à l’envie de m’échapper.

Mon exploration me mène dans une magnifique bibliothèque où je me retrouve nez à nez avec la future héritière du trône d’Althea. Comme moi, Elisha essaie visiblement de se soustraire à ses obligations. Après une joute verbale bien différente des discussions courtoises auxquelles elle est habituée, je me rends compte qu’elle ne semble pas indifférente à mes charmes. Ou plutôt devrais-je dire ceux de Livia ?

Mais la princesse ne doit pas découvrir ma véritable identité. Il va me falloir redoubler d’efforts pour ne pas éveiller les soupçons…

La couverture de ce nouveau roman de Lena Clarke

Avant d’arriver au passage du livre lesbien que vous voulez découvrir, voici la couverture. Une couverture dont l’idée revient à Lena Clarke, nous devons le reconnaître. On a immédiatement adoré l’image qui correspond parfaitement au bal masqué final, mais chut, on ne vous a rien dit !

De l'Ombre à la Lumière de Lena Clarke - Format Web

Allez, enfin, le voici, le passage du livre lesbien : De l’ombre à la Lumière de Lena Clarke

On arrête de se disperser et de vous faire attendre encore et encore. Voici le fameux extrait que vous attendez tant. La première rencontre entre nos deux héroïnes…

Je m’approche d’une première étagère et suis déçue de découvrir des livres historiques. J’ai perdu assez d’heures de ma vie à apprendre le passé de ce pays. Pour rien au monde, je ne souhaite m’instruire davantage. Je plisse les yeux en arrivant aux abords de la seconde étagère et déchiffre les titres. Des manuels consacrés à divers domaines s’étalent devant mes yeux. Livia adorerait parcourir celui dédié à la botanique. Son plus grand rêve est de réussir à créer une espèce de fleur unique. Pour le réaliser, elle passe la majeure partie de son temps libre dans la serre. Cet énorme livre lui serait probablement utile.

Je l’ouvre sur une page au hasard et admire les croquis. L’idée d’emprunter cet ouvrage me traverse. Je réfléchis à une manière de l’apporter discrètement jusqu’au carrosse et m’aperçois qu’il n’en existe aucune. Je n’ai pris aucun sac et ma robe ne me permet pas de me mouvoir à ma guise. Le tissu d’excellente qualité épouse mon buste et s’évase autour de mes jambes. C’est à peine si j’ose respirer. Je crains qu’une inspiration trop profonde conduise les coutures à craquer. La modéliste s’est servie des mensurations de Livia pour la créer, or, à mon plus grand désespoir, ma poitrine est un peu plus généreuse que la sienne.

Je suis sur le point de renoncer à mon larcin lorsqu’un bruit de ressort me pousse à sursauter. Je déglutis et tourne lentement la tête. Je suis une idiote, une grosse idiote même. En arrivant, je n’ai pas pensé à vérifier si le lieu était désert. Je réalise que depuis le début, quelqu’un était allongé sur l’un des canapés. Je serre le manuel contre moi et examine les traits de la femme maintenant assise. Il me semble l’avoir déjà vue quelque part. Ses cheveux blonds attachés en queue haute sont agrémentés de petites tresses décorées de perles nacrées. Elle porte une chemise travaillée ainsi qu’un pantalon bleu nuit et, tout à coup, je me souviens de l’endroit où je l’ai aperçue : sur les tableaux du couloir.

— Majesté, je suis en… enchantée, bégayé-je. Ne devriez-vous pas être au bal ?

Ma question lui arrache un sourire. À la lumière de la chandelle, son visage est comme auréolé d’un éclat doré. Ses traits sont parfaits, elle ressemble à une déesse.

— Probablement, répond-elle avec lenteur.

Sa voix grave a quelque chose d’envoûtant ; pour autant, elle paraît lasse. Elle remplit son verre de vin et fait ensuite tourner le liquide rouge dans le contenant en cristal. Étonnée par sa réplique, je ne peux me retenir de préciser :

— Il est donné en l’honneur de votre anniversaire. Je pense… non, je suis certaine que les invités vous attendent.

La surprise due à sa présence m’empêche de me comporter de manière exemplaire. Je devrais me taire et non me perdre en babillage. D’autant que ses agissements ne me concernent en rien.

— Étiez-vous la plus impatiente d’entre eux ? demande-t-elle en trempant ses lèvres dans le breuvage alcoolisé.

— Pardon ?

— Ne me cherchiez-vous pas ?

— Non, notre rencontre est une pure coïncidence.

— Dommage.

Je ne m’attarde pas sur le sens de ce dernier mot. À la place, je jette un œil à la porte. J’ai tout intérêt à partir, et vite. Discuter en tête à tête avec la princesse est trop dangereux. Je ne tiens pas à me faire remarquer par quelqu’un d’aussi haut placé.

— Je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Pardonnez-moi pour l’intrusion.

J’effectue une vague révérence et me dirige à pas rapide vers la sortie. Me mêler aux autres convives est finalement le choix le plus judicieux.

— Attendez.

Malgré mon envie de courir, j’obtempère. Je me fige à proximité du canapé, tourne la tête dans sa direction et observe mon interlocutrice se lever. Que me veut-elle ? Très méfiante, je me tends et sens chacun de mes muscles se contracter.

— Vous avez quelque chose qui m’appartient.

Debout en face de moi, la princesse me dépasse de plusieurs centimètres. Elle m’examine de la tête aux pieds et me fait amèrement regretter ma curiosité. Jamais je n’aurais dû m’aventurer dans cette pièce. À l’avenir, je me montrerai beaucoup moins insouciante.

— Je ne vois… Oh !

Le livre de botanique me brûle soudain les doigts. Comment ai-je pu oublier de le reposer ? Je me fustige et le tends précipitamment dans la direction de la princesse. Si vite qu’il heurte son estomac. Je n’avais pas conscience que nous étions proches à ce point. Le son qu’elle émet en grimaçant m’accable. Je viens purement et simplement de donner un coup indirect à la prochaine reine de ce pays.

— Excusez-moi !

La panique m’envahit. Je viens de toucher le fond. De toutes les erreurs que j’aurais pu commettre ce soir, celle-ci se révèle être la pire. Il ne manquerait plus qu’elle soit rapportée aux Angelli ! Imaginer cette scène me donne des sueurs froides et m’incite à poursuivre rapidement :

— Ce n’était pas volontaire, je vous le jure. Je souhaitais juste vous rendre votre bien.

— Comment comptez-vous vous faire pardonner ?

— Je…

Sa question me provoque bien des tourments. Je n’ai aucun souvenir d’une leçon portant sur ce cas de figure. Et pour cause, ma préceptrice ne pouvait pas se douter que j’agresserais par mégarde un membre de la famille royale.

— Dois-je m’agenouiller et implorer votre clémence ? hésité-je.

— Aidez-moi à mettre ma veste.

Cette demande incongrue me rend perplexe, néanmoins, je ne rechigne pas. Je préfère largement accomplir cette tâche. Au moins, ma dignité ne sera pas entachée. J’abandonne l’objet du délit sur la table basse et me saisis du vêtement reposant sur le dossier du canapé. De la même couleur que le pantalon, la redingote possède plusieurs détails dorés. Les boutons en forme de rose rappellent le blason de la famille Valiane et apportent une touche féminine.

Je me place derrière la future reine et l’aide à enfiler le dernier élément de sa tenue. Parfaitement ajusté à sa taille, il la sublime. J’aplatis le tissu au niveau des épaules et le lisse de l’intérieur vers l’extérieur. Cet excès de zèle la conduira peut-être à me pardonner plus facilement.

— Cet ensemble vous sied à merveille, la complimenté-je.

Alors que j’hésite à profiter de ne plus être dans son champ de vision pour lui fausser compagnie, elle se retourne et réplique :

— Êtes-vous sincère ou me flattez-vous pour que j’oublie l’incident dont j’ai été victime ?

— Je n’oserais pas.

Mon expression innocente est une chose que j’ai longuement travaillée. Pourtant, la princesse paraît dubitative. Elle me soupçonne visiblement de me moquer d’elle.

— Cette épaisseur supplémentaire amortira les éventuels coups futurs, indique-t-elle en rabattant les pans de sa veste sur son buste. Qu’en dites-vous, devrais-je également me parer d’une cotte de mailles ?

— Je doute fort que ce soit nécessaire, cependant, pour votre sécurité, que diriez-vous de rejoindre le bal ? En présence de vos gardes, personne ne saurait vous attaquer involontairement.

— Vous semblez pressée de me voir assister à cette fête. Y a-t-il une raison ?

— Aucune. Je songe seulement à toutes ces personnes qui ont hâte de festoyer en votre compagnie. Un bal ne peut démarrer sans la présence de son invitée d’honneur.

— Est-ce pour cette raison que vous vous êtes aventurée à l’étage ? L’ambiance en bas vous déplaisait ?

— Je me suis égarée. Je souhaitais vérifier mon maquillage et je me suis malencontreusement trompée de porte.

— L’absence de miroir dans la pièce ne vous a pas alertée ? se moque-t-elle.

Je m’efforce de demeurer de bonne composition. J’ai l’impression qu’elle m’a percée à jour. Sans doute devrais-je arrêter de la prendre pour une imbécile et cesser de lui répondre de manière aussi effrontée. J’ai un rôle à tenir et chaque seconde en compagnie de cette femme m’éloigne de la personne que je dois incarner.

— J’ai trouvé cela étrange, en effet. Puis j’ai aperçu votre collection de livres et je n’ai pas su résister à l’envie de les découvrir. Je vous prie de pardonner mon impudence, ajouté-je en baissant les yeux.

Rendez-vous le 15 octobre pour la suite de l’histoire de Lena Clarke !

Un commentaire sur “Extrait de De l’Ombre à la Lumière de Lena Clarke

  1. Cortin Cecile dit:

    Quelle jolie louve se cache derrière ce somptueux loup ? Ah ah, Lena va nous entraîner jusqu’au bout du suspense
    J’aime déjà la princesse Elisha en malicieuse petite coquine. L’extrait m’a fait éclater de rire ❤❤

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