Brisée à jamais, la traduction d’une romance saphique à succès d’Emily Banting disponible le 22 avril prochain
Et nous voilà de retour sur ce blog en ce lundi matin ! On espère que vous allez toutes bien, que vous avez passé un bon week-end et que vous aurez la chance de profiter d’une agréable journée. En tout cas, on vous souhaite le meilleur pour cette semaine !
Avant toute chose, des félicitations s’imposent pour les personnes qui ont réussi à effectuer le puzzle dans des temps records ! Bravo à Harry Potter, Titia et Cecile Cortin ! Vous êtes nos héroïnes. On croyait avoir rendu le jeu difficile, mais vous nous épatez à chaque fois par vos scores. Bel entraînement !
-
Brisée à jamais
9,99 € -
Brisée à Jamais – Format papier
20,90 €
Le résumé de Brisée à jamais d’Emily Banting
On rentre directement dans le vif du sujet avec un rappel du résumé de cette celebrity romance lesbienne qui sera disponible le 22 avril prochain.
Sydney MacKenzie, assistante personnelle de célébrités fortunées, rêve de vacances en sillonnant les routes à bord de son fidèle van Volkswagen, Gertie. Mais quand le moteur de Gertie rend l’âme, ses plans tombent à l’eau. Lorsque son patron et ami lui propose un job en or lui permettant de payer les réparations de son van, Sydney ne peut refuser.
Beatrice Russell, actrice de renommée internationale adulée par ses fans et détestée par son entourage, fait la une des tabloïds à cause d’une jambe cassée. Afin d’échapper à tout ce battage médiatique, elle se réfugie en Angleterre, dans son domaine situé à la campagne. Là, elle se met une nouvelle fois à la recherche d’une assistante.
Sydney débarque dans la propriété de Beatrice, peu impressionnée par les caprices de la star, son attitude de diva ou encore ses claquements de doigts. Sans Gertie et, il faut bien l’avouer, son étrange attirance pour sa cliente, elle partirait sur-le-champ. Seulement, au fil de l’été, la reine des glaces commence à fondre. Et son assistante entrevoit la femme tourmentée derrière le masque de la célébrité.
Sydney pourra-t-elle percer la carapace de Beatrice et panser ses blessures avant son retour aux États-Unis ? Ou la star est-elle… brisée à jamais ?
La couverture de cette traduction d’une romance saphique à succès : Brisée à jamais
Et pour celles qui n’ont pas eu le temps (ou l’envie) de réaliser le puzzle, voici la couverture de cette belle romance lesbienne. Elle est basée sur la couverture d’origine. En fait, il s’agit de la couverture d’origine qui est adaptée à notre charte graphique, pour être précises. Une couverture qui, sachez-le, a remporté un prix. Le lesfic bard award en 2022. Et on a tellement aimé le rendu, qu’on a décidé de la conserver.
L’extrait de Brisée à jamais : traduction d’une romance saphique britannique d’Emily Banting
Et oui, nous en arrivons enfin à ce qui vous intéresse le plus. L’extrait que vous attendez toutes et tous. Sydney, l’assistante personnelle, arrive chez Beatrice en son absence. Elle doit récupérer la voiture de cette dernière et aller la chercher à l’aéroport. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu…
Sydney appuya sur les touches du digicode fixé au vieux mur en briques, à côté de deux immenses piliers en pierre qui encadraient un intimidant portail en fer forgé ornementé. Une LED verte clignota, puis un gémissement sourd retentit tandis que les battants s’ouvraient lentement.
Elle sauta au volant de Gertie et pénétra à l’intérieur du domaine, s’assurant dans son rétroviseur que l’entrée se refermait bien derrière elle. L’allée serpenta un peu moins d’un kilomètre à travers un romantique petit bois, avant de la catapulter dans un grand parc vallonné. Il y avait des forêts à perte de vue. C’était si beau qu’elle arrêta Gertie afin de profiter pleinement.
— La vache, Gertie ! Tu vois ce que je vois ? C’est…
Sydney s’interrompit, remarquant la superbe demeure de style victorien implantée au sommet de la colline.
— … magnifique. On a déjà travaillé chez de gros bonnets, Gertie, mais là, c’est le pompon. Oh, si seulement nous étions riches à l’excès, nous aussi…
Elle tapota amoureusement le tableau de bord de son van.
— On peut toujours rêver.
Le paysage ne devenait que plus enchanteur au fur et à mesure qu’elle grimpait en direction de l’immense maison de deux étages, dont le toit pentu était serti de bandes de rives sculptées. Des tuiles terracotta étaient suspendues au sommet de la façade. Une étroite tourelle dépassait de l’ensemble. Sydney se promit d’aller l’explorer : l’endroit devait être un véritable nid, idéal pour écrire.
Gertie se traîna jusque devant la demeure, où l’allée se transformait en placette gravillonnée. Le van avait vraiment peu de puissance et il lui en coûta d’abandonner le goudron. Sautant à bas de son véhicule, Sydney admira la vue sur le lac en contrebas. Une petite brise chaude venue du sud lui caressa la peau. La bâtisse avait beau être reculée au sein de son propre parc, il était probable qu’en hiver, les éléments se déchaînaient dessus.
Sydney pivota et examina une fois encore la maison. Elle était démesurée. Les fenêtres s’avéraient énormes et donnaient sans doute sur des pièces immenses. Elle avait hâte de les explorer.
En suivant l’allée qui longeait le côté de la demeure, elle s’aperçut que celle-ci était deux fois plus grande qu’elle l’avait imaginée. À une extrémité, une extension plus moderne étendait le rez-de-chaussée et soutenait un large balcon accolé au premier étage, qui semblait se prolonger sur l’autre flanc.
Un vaste jardin occupait le reste de la colline, jusqu’à l’orée de la forêt. Sydney découvrit aussi une piscine en jetant un œil par-dessus la palissade. Un garage en bois avec un toit en tuiles terracotta jouxtait la bâtisse. Il comprenait quatre places, avec chacune une sortie autonome. Ayant trouvé la petite porte latérale à laquelle était fixé le digicode, Sydney tapa les bons numéros et celle-ci se déverrouilla.
En tâtonnant, elle appuya sur l’interrupteur et, après quelques hésitations, les néons s’illuminèrent, révélant quatre véhicules. Sydney sourit en les détaillant. Elle ne se lassait jamais de ce moment. Tous ses clients étaient riches et célèbres, ou importants, alors elle avait l’habitude de voir des voitures de luxe – et même parfois de les conduire. C’était l’un des avantages de son métier, tout comme d’habiter dans des demeures valant plusieurs millions de livres sterling.
Les quatre carrosseries devant elle étaient noires. Soit cette femme s’imaginait être la Reine, soit elle avait besoin de se trouver une personnalité. Probablement un peu des deux, songea Sydney. La première voiture était une Rolls-Royce Dawn décapotable, un excellent choix pour sillonner les routes de la région en été. Sydney s’approcha de la vitre. Un tableau de bord en noyer, des sièges en cuir couleur crème et le logo RR brodé sur les appuis-tête. Splendide.
La deuxième était tout aussi élégante : il s’agissait encore d’une Rolls-Royce, une Ghost cette fois-ci, avec le même design à l’intérieur. Sydney avait déjà conduit une Phantom, un modèle similaire proposé par la marque : le silence dans l’habitacle et la puissante sérénité du véhicule étaient incomparables. Les routes les plus cahoteuses devenaient de véritables duvets de plumes. Au volant de cette voiture, il n’y avait plus besoin de se faufiler lorsque la circulation était dense, puisque tout le monde s’écartait devant elle. Les nids de poule et les dos d’âne se nivelaient quand elle roulait dessus. La conduire, c’était un peu comme évoluer en apesanteur.
La troisième était une Range Rover SV. Sydney passa une main sur la peinture noir satin, admirant les jantes en alliage assorti. Un coup d’œil par la vitre lui révéla un intérieur en cuir couleur crème également. C’était visiblement le leitmotiv de sa cliente – un leitmotiv à deux-cent-mille livres sterling.
Au bout du garage se trouvait un van Mercedes Sprinter, un choix insolite. Ayant localisé la boîte contenant les clés, Sydney entra le bon code et récupéra la petite télécommande estampillée Mercedes. Un clic sur un bouton ouvrit la porte latérale du véhicule, dévoilant un espace digne d’un jet privé. Quatre sièges inclinables en cuir couleur crème surplombaient un tapis en laine douce. Les passagers pouvaient également profiter d’un minibar et d’un écran de télévision fixé sur l’avant de l’habitacle. Un rapide coup d’œil à l’arrière confirma que le van pouvait transporter une quantité astronomique de bagages. Gertie faisait pâle figure, en comparaison.
Sydney pouvait en apprendre beaucoup sur ses clients en examinant leurs voitures. Beatrice Russell était une femme au style cohérent, qui savait ce qu’elle voulait : des carrosseries noires à en masquer le soleil levant. L’absence de plaques d’immatriculation personnalisées et le verre teinté laissaient penser qu’elle n’aimait pas être remarquée lors de ses déplacements.
Il y avait définitivement deux catégories chez les riches et célèbres : ceux qui appréciaient l’attention – en général ceux qui n’en recevaient que très peu – et ceux qui au contraire s’en protégeaient. L’actrice devait appartenir à ce second groupe.
Un coup d’œil sur sa montre indiqua à Sydney que sa cliente allait atterrir d’ici deux heures. En comptant une heure et demie de trajet, elle pouvait d’ores et déjà se mettre en route. Elle s’installa au volant et appuya sur le bouton de démarrage. Un silence lui répondit.
— Merde !
Elle avait connu suffisamment de voitures en tant qu’assistante personnelle pour reconnaître le son d’une batterie à plat quand elle en entendait une. C’était un problème récurrent chez les gens qui voyageaient partout dans le monde et laissaient leur véhicule seuls pendant des mois. Elle devrait vérifier les deux Rolls et la Range Rover dès qu’elle aurait un moment. Dans l’immédiat, elle avait besoin d’une batterie de douze volts en état de marche. Elle n’avait plus qu’à espérer que l’unité de contrôle électronique de la Mercedes ne bloquerait pas le processus : elle avait une ressuscitation à effectuer et l’heure tournait.
Gertie allait pouvoir la dépanner, puisque ses anciens propriétaires avaient eu l’excellente idée de remplacer sa batterie de six volts par du douze volts. Sydney courut chercher son van et le recula jusqu’au garage. Elle sortit ensuite ses vieilles pinces crocodiles et entreprit de les brancher, se remémorant tout ce que son père lui avait appris : le positif avec le positif, le négatif avec la carrosserie. Elle lança le moteur de Gertie et laissa les deux véhicules l’un en face de l’autre pendant une bonne minute, qui lui sembla durer une éternité. Si elle devait trouver un plan B, autant le savoir le plus vite possible.
— Allez, Gertie, c’est le moment d’assurer. Montre aux voitures modernes ce que tu as dans le ventre !
Elle se hissa au volant de la Mercedes et appuya une nouvelle fois sur le bouton de démarrage. Le moteur prit vie.
— Youhouhou ! Gertie, tu as réussi !
Maintenant, il est plus que temps de filer.
Laissant la Mercedes tourner, elle déconnecta les câbles et décala Gertie. Elle allait devoir vérifier sa batterie à elle aussi, en rentrant.
Biggin Hill était préenregistré dans le GPS du van noir et Sydney arriva dans le salon VIP avec cinq minutes d’avance. Une hôtesse y poussait justement un fauteuil roulant à travers l’autre entrée. Une femme portant de larges lunettes de soleil y était assise. Un plâtre rose fluo dépassait de sa robe. Il s’agissait bien de Beatrice Russell, même si la couleur de la fibre de verre ne correspondait pas bien au profil que Sydney avait déjà établi mentalement.
Malgré son état, l’actrice dégageait une aura qui ne pouvait pas être ignorée et coupait le souffle des gens qui la croisaient. Sydney soupira : Beatrice Russell était magnifique.
Sa beauté n’avait rien de classique : elle lui était propre. Au premier regard, son visage semblait plutôt ordinaire. Ses cheveux blonds ondulés vous défiaient de les toucher pour profiter de leur douceur et ses pommettes hautes vous incitaient à appuyer dessus afin de vérifier qu’elles étaient réelles. Ses lèvres rouges et charnues, quant à elles, invitaient un autre type de contact physique.
Sydney déglutit péniblement, puis plongea ses mains dans ses poches.
— Mademoiselle MacKenzie, je suppose ? demanda Beatrice en congédiant l’hôtesse d’un signe de la main.
En face à face, la voix chaleureuse dont Sydney se souvenait apparut plus grave, avec un ton plus autoritaire et une note légèrement rauque, qu’elle n’avait pas remarquée au téléphone. Désormais, elle l’identifierait même dans un simple murmure. Sydney se prépara à encaisser un commentaire, se doutant que ce dernier était un signe de déception chez Beatrice.
— Oui. Appelez-moi Sydney, je vous en prie.
— Vous êtes en retard, mademoiselle MacKenzie.
Bon, la comédienne souhaitait rester formelle.
Même si elle savait qu’elle était techniquement à l’heure et que sa cliente, elle, était en avance, Sydney décida que discuter sémantique n’était pas son rôle. Les personnes célèbres avaient toujours besoin d’avoir raison, qu’importe la réalité. Elle se contenta donc de présenter une excuse valide :
— Désolée, la batterie de la Mercedes était à plat. J’ai dû…
— Alors vous admettez que vous ne vous étiez pas préparée à toutes les éventualités.
Sydney garda le silence : même si elle ne pouvait pas voir le regard noir que Beatrice lui lançait à travers ses lunettes de soleil, elle pouvait définitivement le sentir.
Rendez-vous le 22 avril pour la sortie de Brisée à jamais !
Nous espérons avoir piqué votre curiosité et vous donnons rendez-vous le 22 avril pour notre nouvelle sortie.
Magnifique couverture suggestive. Le petit van va devoir sillonner pour atteindre le coeur de l’actrice méga ego.
Et vu l’extrait, Sydney a plutôt intérêt à recharger ses propres batteries !