Une nouvelle romantasy lesbienne signée Lena Clarke dans la série « La Promesse »
Bonjour Lena, peux-tu nous présenter La Promesse d’un Baiser et ce qui t’a inspirée pour écrire cette nouvelle romantasy saphique ?
Bonjour ! La Promesse d’un Baiser se concentre sur Siobhan, la princesse d’une petite île qui se cache depuis des années en Lindörie et attend de pouvoir se venger des meurtriers de son frère aîné. Lorsqu’elle avait douze ans, le royaume de Torn s’est emparé de Blüme, son île, et Siobhan compte bien la récupérer. En pleine possession de sa magie des plantes et de guérison, la jeune femme prévoit de se rendre à Torn afin de tuer le roi. Elle embarque sur un bateau en compagnie de Kanan, son garde du corps et meilleur ami, et fait la connaissance de Kyara, une princesse lindörienne, dont elle ignore l’identité.
Puisqu’il s’agit d’une romantasy, vous vous doutez de la suite… Les deux jeunes femmes vont rapidement développer une attirance mutuelle, mais dans la mesure où elles taisent toutes les deux leur statut, rien ne sera simple.
Au niveau de mon inspiration, c’est simple : je cherchais à caser Kyara depuis La Promesse du Lendemain et j’ai réfléchi au genre de femme qui lui conviendrait le mieux. Siobhan ainsi que son histoire se sont rapidement imposées dans mon esprit et je me suis lancée.
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Deux héroïnes captivantes qui sortent de l’ordinaire…
Siobhan, ton héroïne, est une héritière déchue qui cherche à reconquérir son royaume. Qu’est-ce qui t’a donné envie de raconter son parcours et ses blessures ?
Siobhan, en dépit de son parcours chaotique, est une héroïne solaire, joyeuse, impulsive et très casse-cou. Le contraste entre ce qu’elle a vécu et sa personnalité enjouée était très agréable à écrire. J’ai commencé à l’aimer dès les premières lignes et j’avais envie que ce soit également le cas des lecteurs. Même en ayant vécu des choses difficiles, elle réussit toujours à se relever et à aller de l’avant. Il lui arrive certes de se tromper, de prendre de mauvaises décisions, mais elle ne se laisse jamais abattre.
Kyara, la benjamine de la famille royale lindörienne, apporte une touche de fraîcheur et d’audace. Peux-tu nous parler de ce personnage et de ce qu’elle représente pour toi ?
Kyara est clairement mon personnage favori depuis le premier tome de la série. Dans La Promesse du Lendemain, elle n’occupe qu’un rôle très secondaire, mais je l’adorais déjà. Dans La Promesse de l’Éternité, on la découvre un peu plus et dans La Promesse d’un Baiser, c’est enfin son grand moment. Je sais que je ne suis pas la seule à l’adorer alors j’espère avoir réussi à la faire briller suffisamment.
Au premier abord, elle peut passer pour une séductrice qui a toujours le mot pour rire. Quelqu’un qui ne prend rien au sérieux et qui n’a aucune responsabilité. Le fait qu’elle soit la petite dernière de la fratrie joue beaucoup dans son tempérament. Avec trois grandes sœurs aussi charismatiques que fortes, elle ne pouvait qu’évoluer dans leur ombre. Plutôt que de les imiter et chercher à être la meilleure, elle a pris le contrepied et joue les plaisantins en public.
Cependant, il ne s’agit que d’une façade. Kyara est en réalité très sensible et prête à tout pour ceux qu’elle aime. Dans La Promesse de l’Éternité, elle n’hésite pas à aider Naely et se montrera encore plus protectrice envers Siobhan. Comme ses sœurs, elle sait se battre et, même si le pouvoir ne l’intéresse pas, elle n’en demeure pas moins dangereuse dès lors qu’on s’en prend à ses proches.
Deux princesses qui se cachent… et aiment les femmes…
Si elles sont toutes les deux des princesses, Siobhan et Kyara taisent leur statut et se cachent qui elles sont l’une à l’autre. Pourquoi ce choix ?
Je trouvais intéressant, et amusant, que deux princesses se rencontrent par hasard et développent des sentiments sans savoir qui est l’autre. Toutes les deux s’en veulent de mentir et craignent les conséquences, mais en même temps, se découvrir de cette façon prouve qu’elles se plaisent pour ce qu’elles sont vraiment, et non pour le titre.
Dans le cas de Siobhan, je n’avais pas vraiment le choix. Elle est en fuite depuis des années et ne risquait pas de dévoiler son identité. Et je pense qu’elle ne se serait jamais rapprochée de Kyara si elle avait su dès le début qu’il s’agissait d’une princesse. Quant à cette dernière, c’est simple : elle en avait assez d’être abordée pour de mauvaises raisons. Ne pas révéler qu’elle appartenait à la famille royale lindörienne lui permettait de s’assurer de la sincérité de Siobhan.
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Dans ce troisième « La Promesse », tu mêles la magie, les coups d’État et on retrouve les cousins qui veulent détruire la famille Jenok. Mais il y a aussi plein de romance et la promesse d’un baiser qui se dérobe pendant très longtemps ! Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce mélange de genres ?
Pour être honnête, le plus important pour moi reste toujours la romance. Je construis l’histoire autour pour la rendre intéressante et pour que le lecteur ne s’ennuie pas, mais clairement, ce ne sont pas les scènes d’action qui me plaisent le plus à écrire. Je trouve néanmoins ce mélange intéressant car il permet de révéler les caractères des personnages. Quand tout est calme, il est facile de se comporter d’une certaine façon. Mais quand les ennuis arrivent, la vraie nature de tout le monde apparaît.
Lena Clarke nous présente son nouveau roman et ses personnages secondaires
L’amitié et la loyauté sont très présentes dans ce récit, notamment à travers le personnage de Kanan. C’est important pour toi que tes héroïnes ne soient pas seules et aient des alliés ?
Sans allié, Siobhan n’aurait pas réussi à aller très loin. Son amitié avec Kanan lui permet de conserver un tempérament enjoué malgré les drames de son passé. Il lui apporte de la force et, grâce à lui, elle peut de temps en temps se montrer insouciante. Elle sait que quoi qu’il arrive, elle pourra toujours compter sur lui ou encore sur Ishan, son grand frère.
Du point de vue de l’écriture, ces personnages secondaires permettent également d’ajouter une touche d’humour au récit, de dédramatiser certaines situations ou de montrer certaines facettes de Siobhan. De plus, dans le tome précédent, La Promesse de l’Éternité, Naely était très seule et pareil pour Selene dans La Promesse du Lendemain. Je souhaitais changer un peu de schéma et présenter une héroïne très différente des précédentes. Siobhan a des alliés, les gens l’aiment et grâce à ça, elle peut réaliser plein de choses.
Il est beaucoup question de voyage dans ce roman. Et pourquoi a-t-on parfois l’impression qu’au lieu d’avancer dans son projet de vengeance, Siobhan revient en arrière… Pour mieux changer et évoluer ?
En réalité, c’est juste qu’elle manque de chance. Son projet de vengeance ne s’est pas du tout déroulé comme elle le prévoyait. Des imprévus dans son voyage l’ont obligée à faire marche arrière et, par la suite, elle se retrouve dans une situation assez complexe. Elle pensait n’avoir rien à perdre, ce qui lui permettait de mettre sa vengeance au centre de son existence, mais petit à petit, elle se rend compte que cette dernière ne lui apportera peut-être pas ce qu’elle espérait.
Au début du récit, Siobhan est assez impulsive. Elle agit avant de réfléchir. Même sans plan concret, elle était prête à tenter sa chance pour tuer le roi de Torn. Cependant, au fil des rencontres et des événements, elle change un peu. Elle souhaite toujours venger son frère et récupérer son île, mais comprend qu’elle ne peut pas juste partir à l’aventure et espérer que tout se passe bien.
Une romantasy saphique qui pourrait être une série télévisée, non ?
On adore certains passages, notamment quand Siobhan rencontre le roi et la reine et révèle sa véritable identité. On a le sentiment de voir en image ce que tu as retranscrit en mots. Ça te le fait aussi, des fois, d’avoir des images ? On est d’accord que ça ferait une super série sur Netflix, non ?
Ça me le fait tout le temps ! Je me représente chaque scène que j’écris dans ma tête et j’essaie de retranscrire ce que j’imagine pour que le lecteur puisse avoir la même vision. Pour certains passages, tout est vraiment très clair dans mon esprit, que ce soit le décor, l’action, l’ambiance… et je me dis que ça rendrait vraiment très bien dans une série ou un film. Donc oui, si Netflix pouvait un jour décider d’adapter ce livre pour son catalogue, je serais la plus heureuse. (On peut rêver, non ?)
L’humour et la tendresse ponctuent la relation entre Siobhan et Kyara, même dans l’adversité. Est-ce important pour toi de montrer la légèreté au sein des épreuves ?
Oui, très important. Même si elles affrontent des choses pas faciles, je n’ai pas envie qu’elles sombrent dans le désespoir ou que le lecteur ressente uniquement des émotions négatives. Les touches d’humour ou de tendresse permettent de créer un bel équilibre entre moments graves et plus légers. Et puis, les pauvres, il faut bien les laisser souffler de temps en temps. J’écris une romance, pas un drame.
La Promesse d’un Baiser, une belle histoire que nous présente, une nouvelle fois, Lena Clarke
La Promesse d’un Baiser est le troisième opus de ta saga. Comment fais-tu pour gérer autant de personnages et faire évoluer les liens entre les différents récits ? Ce n’est pas trop dur de gérer autant d’héroïnes et de ne pas se perdre dans les intrigues qu’elles ont affrontées ?
Non, pas vraiment. Je me souviens de ce que j’ai écrit auparavant et si j’ai un doute, je peux toujours aller relire. Le plus difficile est de donner un caractère propre à chaque personnage. Puisqu’elles se rencontrent les unes les autres, il faut absolument que chaque héroïne puisse se démarquer et qu’on la reconnaisse dans ses réactions, son tempérament. Il faut ensuite réfléchir à qui s’entendrait bien avec qui, qui il serait intéressant de mettre en avant ou de faire revenir à tel moment du récit.
Pour La Promesse d’un Baiser, ce n’était pas trop difficile. Tout coulait de source. Il s’agit du tome pour lequel je me suis le moins arraché les cheveux. Au contraire du suivant qui était un casse-tête de tous les instants… Et oui, vous ne rêvez pas, je profite de cette question pour signaler qu’il y aura bel et bien un quatrième tome. Quatre sœurs, trois romans, le compte n’était pas bon.
Certaines lectrices ne sont pas trop fans de romantasy, qu’est-ce que tu pourrais dire pour les convaincre de succomber au charme de Siobhan et Kyara et de découvrir avec elles leur première romantasy saphique ?
Il y a de la romance, plein de romance, une tonne de romance ! L’univers n’est pas complexe à comprendre et les héroïnes sont très attachantes. Elles savent toutes les deux se battre, ne se laissent marcher dessus par personne et ne manquent pas d’humour. Si on les projetait dans notre monde actuel, Kyara serait une haute gradée de la Marine au tempérament rebelle et Siobhan une botaniste de génie avec un serpent pour animal de compagnie. Elles évoluent juste dans un univers plus moyenâgeux, possèdent des pouvoirs magiques et appartiennent à des lignées royales. Que des points positifs, non ?