Bienvenue en cette nouvelle semaine ! C’est la rentrée pour certaines personnes, le retour de vacances et c’est une semaine de plus qui débute pour une grande majorité d’entre vous. Mais nous sommes là, fidèles au poste, pour vous donner le sourire (et vous parler de slow burn lesbien spicy).
Du coup, aujourd’hui, un extrait de Mode et Confidences, ce slow burn lesbien spicy dont nous vous avons parlé la semaine dernière.
Mode et Confidences, le premier livre de la saga Carlisle qui en compte deux
Si vous avez raté l’article de la semaine dernière, pas de problème, laissez-nous vous raconter le plus important. Demain sort Mode et Confidences, le premier roman de l’autrice américaine Roslyn Sinclair traduit en français. Tiré d’une fanfiction Le Diable s’habille en Prada, il raconte l’histoire de Jules qui tombe sous le charme de sa patronne, la reine des glaces Vivian Carlisle. Sauf que son attirance va s’avérer réciproque… Et là, les problèmes vont s’accumuler 😉
On a adoré cette histoire. La présenter comme un slow burn lesbien spicy n’est pas exagéré, nous vous en faisons la promesse. En effet, l’autrice a énormément développé la psychologie de ses personnages. À l’image de ce que nous aimons dans les romances saphiques de Jae ou Lee Winter. Les personnages sont riches, avec de nombreuses qualités et défauts. On se plonge avec passion dans cet univers de la mode, même si comme Solène (la traductrice) je m’y connais plus en vêtements de randonnée de chez Décathlon qu’en vêtements de haute couture.
Le résumé de Mode et Confidences
Allez, j’arrête de vous raconter l’envers du décor (et notre passion pour la littérature lesbienne) et je partage enfin avec vous la quatrième de couverture. Rédigée par Gaëlle, bien sûr !
Jules Moretti est célibataire depuis peu, chroniqueuse en herbe et assistante de la femme la plus puissante du monde de la mode. C’est un travail exigeant, mais sa patronne, une reine des glaces, ne vise pas moins que la perfection.
Vivian Carlisle dirige le magazine de mode Du Jour, qui jouit d’une renommée internationale. Si elle est au beau milieu d’un divorce difficile, elle préfère se répéter qu’il faut faire des sacrifices pour être la meilleure.
Lorsque l’impensable se produit, Vivian est sous le choc. Sa vie tout entière est axée sur le pouvoir, le succès et la domination. Ce n’est clairement pas le moment pour une grossesse. Plus seule que jamais, la rédactrice en chef est contrainte de dévoiler l’information à Jules. Les deux femmes partagent alors un degré d’intimité qu’elles n’auraient jamais pu imaginer.
Si chaque jour amène son lot de surprises à Jules et Vivian, tout finira par s’arranger. Mais à une seule condition : laisser leurs sentiments de côté !
Et la couverture de ce roman
Elle est tirée de la couverture anglaise originale que nous avions adorée…
Allez, on arrête de faire durer le plaisir, voici un extrait, comme promis. Alors on a décidé de ne pas choisir le premier chapitre parce qu’il sera en téléchargement libre sur la page de vente du livre, comme d’habitude. Du coup, on s’éloigne du début. Après, on avait le choix, le format papier est énorme. 392 pages. Le maximum de ce qu’on propose 😉
L’extrait de Mode et Confidences de Roslyn Sinclair
Alors que la semaine défilait, l’idée de prouver quoi que ce soit à Vivian devenait de plus en plus risible. Quelque chose ne tournait pas rond chez la rédactrice en chef et Jules n’aimait pas cela.
Sa boss n’avait pas l’air d’aller bien. Elle n’avait pas le moindre cheveu rebelle et son rouge à lèvres était toujours impeccable, mais il y avait une fatigue comme la jeune femme n’en avait jamais vu dans son regard. Un inconnu ne se serait aperçu de rien, pourtant, cela semblait évident aux yeux de quelqu’un qui la suivait partout, toute la journée, en cherchant à anticiper ses moindres demandes.
Jules n’était pas au top non plus. The Cut avait refusé son article sur Jimmy Choo et elle était trop occupée afin de réfléchir à son prochain sujet. À l’université, elle s’était imaginé que percer dans ce milieu serait plus facile que cela. Elle avait rédigé des tas de papiers publiés dans des journaux locaux et avait même obtenu une colonne au Philadelphia Inquirer, où elle s’était exprimée sur la hausse des loyers des logements étudiants.
L’investigation ne s’était pas révélée être son fort, toutefois elle avait développé un intérêt particulier pour l’écriture journalistique, gravitant progressivement vers la mode et son importance dans la culture. Dommage que personne ne semblait curieux de lire ce qu’elle proposait. La prochaine fois.
Même si Jules n’était pas en forme, elle allait mieux que sa boss. Le jeudi, au beau milieu d’une journée bien chargée, la jeune femme entra dans le bureau de Vivian et l’aperçut en train de se frotter les yeux. Ses épaules étaient affaissées. Elle avait l’air au bout du rouleau, du moins selon ses standards. Jules s’éclaircit la gorge. La rédactrice en chef sursauta et releva le nez.
— Euh, commença Jules en se demandant s’il était bien prudent de parler, la réunion de demain avec monsieur Tavio est confirmée.
Le sourire amer qu’afficha Vivian indiqua à son assistante ce qu’elle pensait à ce sujet. Pas étonnant. Cette demi-heure allait uniquement permettre à monsieur Tavio de pérorer, se plaindre, rappeler à Vivian qui était le patron et surtout lui faire perdre un temps précieux.
— Magnifique, ironisa celle-ci.
— Euh, oui. Est-ce que… vous souhaitez un café ?
Super. Non. Stupide. Si sa boss avait voulu quelque chose, elle le lui aurait demandé. Il était inutile de proposer. Vivian n’avait aucune envie d’entendre le son de sa voix à moins de…
— De l’eau, réclama celle-ci avant de se replonger dans l’étude des photos étalées devant elle, comme si Jules n’existait plus.
La jeune femme atteignit le mini-réfrigérateur près de son propre bureau en un temps record. Lorsqu’elle revint avec le Perrier, sa boss ne releva pas les yeux, mais tendit le bras et lui prit directement la bouteille des mains. Leurs doigts se frôlèrent.
Elles ne s’étaient encore jamais touchées et Jules sentit comme une onde de choc la traverser. Surprise par sa réaction, elle eut du mal à s’empêcher de reculer brusquement. Avait-elle apprécié ce contact ? Non. Quand votre corps vibrait de la tête aux pieds après avoir effleuré quelqu’un, cela ne voulait pas forcément dire que c’était agréable. Ce serait idiot.
Au lieu de sauter en arrière, elle rabaissa sa main le long de sa cuisse, d’un geste qu’elle espéra naturel.
— Y aura-t-il besoin d’autre chose ?
Vivian releva la tête tout en approchant la bouteille de ses lèvres. Une ride pensive barra son front tandis qu’elle observait son assistante. Elle but une gorgée avant de répondre :
— Vous laissez-vous pousser les cheveux ?
Jules toucha l’extrémité de ses boucles brunes. Elles atteignaient presque le dessous de ses épaules désormais.
— Plus ou moins. Je n’ai surtout pas eu le temps de prendre rendez-vous chez le coiffeur dernièrement.
— Rafraîchissez les pointes, ordonna Vivian. Une coupe longue vous ira mieux, effectivement. C’est bien, vous semblez utiliser des produits de qualité.
Jules eut besoin de deux bonnes secondes avant de se ressaisir.
— Merci.
Sa boss n’avait pas terminé.
— Profitez de vos points forts, Julia. Exploitez-les. Vous n’avez pas trop mal démarré…
Si le regard qui scruta la jeune femme de haut en bas resta parfaitement professionnel, celle-ci eut tout de même l’impression d’avoir été frappée par la foudre.
— Vous auriez tout intérêt à prendre plus de risques. Essayez des pantalons taille haute.
Jules observa ses jambes. Elle n’avait jamais eu assez confiance en elle pour tenter de porter cette coupe. Elle trouvait son bassin trop large. Surtout comparé aux silhouettes longilignes qu’elle croisait quotidiennement à Du Jour.
— Vraiment ?
— Hum. Un film biographique sur l’actrice Katharine Hepburn va sortir l’année prochaine. Il défraiera la chronique. Devancez la future tendance et adoptez ce design. Vous pouvez y arriver.
Jules mesurait un mètre soixante-huit, avait des hanches marquées, une taille fine, et adorait les tissus fluides. Elle ne s’était pourtant jamais imaginé pouvoir porter un style similaire à celui de Katharine Hepburn.
— Eh bien, je vais…
— Vais-je être mise en ligne avec Christian Siriano avant ma mort ? la coupa soudain Vivian en la dévisageant durement. Je commence à me le demander…
Jules ouvrit la bouche afin de répondre qu’elle s’en occupait, mais sa boss s’était déjà replongée dans son travail, l’ignorant royalement. Oui. Il se passait définitivement quelque chose.
Encore une couverture de haute intensité, qui n’est pas sans me rappeler une scène mythique !
L’extrait est extra ! Après l’univers de la danse, le monde de la mode me fascinera tout autant 🥰😊