Extrait de la Promesse de l’éternité de Lena Clarke

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La Promesse de l’éternité, le nouveau roman de Lena Clarke sortira le 2 juillet prochain

Nous vous avons annoncé la nouvelle dans un article la semaine dernière. Le nouveau roman de Lena Clarke, La Promesse de l’éternité, sortira le 2 juillet 2024. Que vous révéler à ce sujet ? Déjà, vous annoncer qu’il s’agit d’un livre de romantasy lesbien. Vous avez raté notre explication de la semaine dernière ? Allez vite découvrir notre article.

Mais au-delà de l’aspect fantasy, Lena Clarke nous propose surtout une belle romance entre deux princesses qui n’étaient pas destinées à s’aimer. Deux princesses de deux familles qui se détestent et se font la guerre depuis toujours… Et si à l’origine les pères avaient convenu d’un mariage arrangé, les sentiments n’avaient aucune raison de s’en mêler…

Avant l’extrait de la Promesse de l’éternité, la quatrième de couverture

L’été se rapproche et avec lui, les vacances. Qui dit vacances dit raté dans les lectures d’article. Hé oui, comment être attentive et présente tous les lundis, dès 7h du matin, si vous êtes en train de dormir pour récupérer de votre début d’année très dur au niveau professionnel et/ou familial ? Du coup, on sait que pas mal d’entre vous vont passer à côté de certaines informations. Alors on vous les remet ! Oui, on est comme ça, nous. Le repos d’abord.

Du coup, concernant notre romance de fantasy de Lena Clarke mettant en scène des princesses avec des pouvoirs magiques… Vous désirez en apprendre davantage ? Allez, hop, le résumé :

La guerre fait rage entre Kälter et la Lindörie depuis des décennies. Les deux grandes puissances se battent à armes égales. Impossible pour l’une ou pour l’autre de l’emporter de manière définitive. Afin de mettre un terme au conflit, les monarques de chaque continent décident d’unir leurs héritières.

Si le roi de Lindörie compte tenir ses engagements, celui de Kälter, en revanche, considère cette alliance comme un moyen d’asseoir son pouvoir. Sans aucun scrupule, il sacrifie sa fille Naely et l’envoie en terre ennemie afin d’épouser Auria, l’une des princesses lindöriennes.

Une mission est confiée à l’élémentaliste de glace : une fois sur place, elle devra administrer un poison aux membres de la famille royale pour permettre à son clan d’attaquer. Si la jeune femme est atterrée par le plan machiavélique de son géniteur et déchirée à l’idée d’abandonner sa cadette, elle voit malgré tout dans cette union la possibilité d’échapper à la cruauté de son frère.

D’autant qu’elle ne sera pas seule à effectuer ce voyage. Shearah, la fille aînée du roi de Lindörie que sa famille pensait morte, est libérée des geôles du royaume du Nord et rendue à son peuple.

Cette preuve de bonne foi se révélera lourde de conséquences, car ce que le souverain de Kälter ignore, c’est que Naely et Shearah se connaissent et s’apprécient…

La couverture puis l’extrait de la Promesse de l’éternité. Promis juré !

Allez, on vous propose la couverture du roman, dont l’illustration a été réalisée par Nicolas Jamonneau, puis ce sera enfin l’extrait. Découvrez tout ce qu’il est nécessaire de savoir avec cette illustration. Naely et ses cheveux blancs, Shearah et sa tenue de guerrière. Le pouvoir de la glace…

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Enfin, l’extrait de la Promesse de l’éternité de Lena Clarke qui sortira le 2 juillet 2024

Pour information, l’histoire est écrite du point de vue de Naely uniquement. Oui, cela vous aidera à comprendre cet extrait…

Je remplaçai mon peignoir par une cape épaisse, mes chaussures d’intérieur par des bottes fourrées et rangeai les aliments dans un sac. L’étape suivante consistait à opérer un demi-tour et à regagner la sortie. Pourtant, juste avant, je marquai une pause devant mon miroir à pied. J’arrangeai les mèches qui s’étaient échappées de ma tresse et me pinçai les joues pour leur redonner un peu de couleur. Tout allait bien se passer. Il me suffisait d’agir comme d’habitude. Je ne m’étais jamais fait attraper. Il n’y avait pas de raison pour que ça arrive aujourd’hui.

Sans faire de bruit, je me glissai dans le couloir et descendis à pas de loup jusqu’au rez-de-chaussée. Je n’avais pas besoin de lumière pour me repérer. Je connaissais l’endroit comme ma poche. Depuis longtemps maintenant, j’avais mémorisé le nombre de marches entre chaque étage et je savais parfaitement où poser mon pied pour ne produire aucun son. Cette partie du trajet était facile. En revanche, une fois en bas, tout se compliquait. Les gardes patrouillaient très souvent, et jamais aux mêmes horaires. De plus, les torches étaient allumées et m’empêchaient de me fondre dans le décor. Je ne pouvais me fier qu’à mon ouïe. Contrairement à moi, ils ne se montraient pas discrets lorsqu’ils se déplaçaient.

La peur au ventre, je parvins à atteindre la salle du trône. Des portraits de mes ancêtres étaient disposés aux murs. Des portraits très réalistes qui avaient toujours réussi à me glacer le sang. J’avais l’impression que chacun d’entre eux me jugeait silencieusement et désapprouvait mon comportement. La tête basse, je les ignorai et courus jusqu’à l’énorme tenture qui recouvrait la moitié d’un mur. Sans Prima pour se glisser dessous, je n’aurais jamais su qu’il existait un passage secret juste derrière.

La paroi rocailleuse coulissa sous mon contact et me laissa accéder à un espace souterrain. La première fois, j’avais hésité à m’y aventurer. L’escalier en colimaçon n’avait rien d’engageant et surtout, l’obscurité régnait en maîtresse. Mes yeux mettaient toujours un moment à s’y habituer. Je n’osais allumer une torche et faisais très attention à ne pas rater une marche. Plus je descendais, plus le froid se révélait piquant. Chacune de mes respirations produisait un nuage blanc dans l’air. En dépit de l’épaisseur de ma cape, je tremblais et devais me mordre la lèvre pour ne pas claquer des dents.

Quand, enfin, j’arrivai en bas, une faible lumière attira mon regard. Elle provenait du cachot du fond, le seul qui était occupé. Du mieux possible, j’ignorai les diverses armes accrochées à la paroi de droite et avançai jusqu’à la source lumineuse. La princesse Shearah en était la créatrice. À l’aide de son pouvoir, elle avait formé une sphère dorée que Prima essayait d’attraper. Totalement focalisée sur la chatte tricolore, la jeune femme ne m’accorda, dans un premier temps, aucune attention. Elle était assise, appuyée contre le mur et, à en juger par les nouvelles blessures sur son visage, elle avait apparemment reçu une visite aujourd’hui.

Divers sentiments me traversèrent. J’étais à la fois peinée et en colère. Traiter quelqu’un de la sorte s’avérait vraiment inhumain. Mon père et mon frère s’arrangeaient pour la garder en vie dans le seul but de lui faire subir les pires sévices. Sans rien dire, je sortis la nourriture de mon sac et la glissai à travers les barreaux. Ce n’était pas grand-chose, mais toujours mieux que rien. Afin de ne pas l’embarrasser, je me retournai et la laissai manger. À sa place, je n’aurais pas aimé que quelqu’un me scrute.

— Il s’est passé quelque chose aujourd’hui ?

Le son de sa voix, légèrement rocailleux, me fit sursauter. En règle générale, elle conservait le silence. Elle ne m’avait jamais rien demandé, ni mon identité ni de la libérer. À cause de mon physique, elle se doutait forcément de qui j’étais. Mes cheveux blancs et mes yeux bleu clair me trahissaient. Tous les membres de ma famille possédaient ces caractéristiques. Pourtant, elle n’avait jamais fait preuve de la moindre hostilité.

— Wiktor semblait très en colère, poursuivit-elle.

Même si je connaissais la raison de sa fureur, j’hésitais à m’exprimer. Pouvais-je vraiment révéler à la Lindörienne ce qui se tramait ?

— Son mariage a été annulé. Votre père a refusé que la princesse Auria l’épouse et vienne vivre dans ce château.

Elle arrêta soudain de mâcher. La nouvelle l’avait visiblement choquée.

— À cause de ça, la guerre va probablement continuer. Sauf si les deux royaumes arrivent à se mettre d’accord sur une autre union.

— Aucune de mes sœurs n’épousera ce salopard, fulmina-t-elle.

Je risquai un coup d’œil dans sa direction et aperçus, pour la première fois, de la haine dans son regard. Le vert foncé avait laissé place à un noir d’encre. Elle enrageait et ne cherchait plus à contrôler sa magie. La sphère lumineuse explosa en une centaine de particules plus petites qui ne tardèrent pas à venir me chatouiller. La chaleur qui s’en dégageait me fit frissonner. Je comprenais mieux comment elle avait pu survivre tout ce temps. Malgré sa tenue légère composée d’un pantalon marron et d’une tunique rapiécée, elle parvenait à supporter les températures négatives. Son pouvoir devait la réchauffer de l’intérieur et l’empêcher de mourir de froid.

— Ce n’est pas au programme, la rassurai-je. Personne n’aura à épouser Wiktor.

Mon intervention piqua sa curiosité. Elle se calma et tourna la tête dans ma direction. Jamais auparavant nous n’avions eu de contact visuel. Elle s’était toujours gardée de me fixer et, de mon côté, je n’avais jamais osé la scruter avec insistance. Ses cheveux noirs autrefois longs lui arrivaient désormais aux épaules. Des mèches rebelles entouraient son visage et partaient dans tous les sens. Un an plus tôt, quelqu’un s’était chargé de tout couper. J’ignorais s’il s’agissait de mon père, de mon frère ou d’un autre dignitaire, mais cette personne avait pris un malin plaisir à tenter de l’enlaidir sans réellement y parvenir.

Malgré ses joues creusées et ses multiples blessures, elle possédait toujours des traits harmonieux. Son regard, lui, n’avait rien perdu de sa force. Elle ne cilla pas et m’examina pendant de longues secondes. J’étais certaine qu’elle avait compris où je voulais en venir.

— Si les négociations aboutissent, j’irai vivre en Lindörie. Mon père prévoit également de vous libérer en guise de dot, alors gardez espoir. Vous quitterez sûrement bientôt ce cachot.

Prononcer ces paroles à voix haute les rendit plus réelles et m’empêcha de me leurrer plus longtemps. Le roi Calion n’avait aucune raison de refuser cet arrangement. Il avait tout à y gagner et rien à y perdre. Je n’allais pas échapper à ce mariage et devrais très prochainement faire mes bagages. Une vive émotion s’empara de moi. Si vive qu’elle me fit l’effet d’un coup de poing dans l’estomac.

Je reculai d’un pas et n’eus d’autre choix que de battre en retraite. Je ne cherchai pas à récupérer Prima. Je me contentai de fuir en direction des escaliers et de retenir mes larmes. Dans ma précipitation, je remarquai à peine les sphères lumineuses en train de m’accompagner. Elles ne disparurent qu’en haut des marches, en même temps que mes espoirs de mener un jour une vie heureuse.

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