Titre : Des Bretzels et du Chocolat Chaud
Auteure : Caroline Peiffer
ISBN : pdf : 978-2-37838-399-2 ; ePub : 978-2-37838-397-8 ; mobi : 978-2-37838-398-5
Date de Sortie : 09/12/2024
Nombre de Pages : 139 pages
Résumé :
En ce 20 décembre, Adeline attend patiemment, dans un café de Berlin, l’arrivée du serveur au sourire charmant. Ce sourire qui lui donne la motivation nécessaire pour avancer dans l’écriture de son roman. Mais alors qu’elle s’apprête à rentrer chez elle, lasse de ne pas apercevoir celui qu’elle espérait, la libraire percute une jeune femme et envoie sa tasse de chocolat chaud valser sur le sol, noyant au passage le bretzel qui l’accompagnait.
Honteuse, Adeline propose à la mystérieuse inconnue de réparer son erreur en lui rachetant une boisson et une pâtisserie. Cette dernière accepte à une seule condition : qu’Adeline les partage avec elle. Le simple geste d’excuse se transforme rapidement en un déjeuner et le temps file à toute vitesse.
Au moment de se séparer, sur un coup de tête, Adeline demande à Chloé si elle souhaite passer Noël avec elle et ses amis, rêvant secrètement d’entendre un « oui ». Face au trouble qu’elle ressent, Adeline est prête à tout pour recroiser cette femme au sourire aussi beau que touchant…
Extrait :
Cela faisait plusieurs heures qu’Adeline entrecroisait ses doigts, les imbriquant les uns entre les autres. Depuis midi, elle attendait, espérant apercevoir le serveur au sourire parfait. Il aurait dû prendre son service à onze heures pour assurer le déjeuner, Adeline était persuadée d’avoir noté correctement ses horaires lorsqu’il les lui avait indiqués. Alors, où était-il ? Avait-il omis de mentionner des congés posés en cette fin d’année ?
Le calendrier épinglé sur le mur du café affichait fièrement la date du 20 décembre, rappelant à tous les clients qu’il n’y avait plus que quelques jours à patienter avant l’arrivée du père Noël. Comment oublier sa venue alors que les employés avaient agrémenté leur tenue du fameux bonnet rouge et blanc ? Et qu’en plus, ils entonnaient son chant de ralliement à chaque commande ?
— Ho, ho, ho ! Café ou chocolat chaud ? entendit une nouvelle fois Adeline.
Elle releva le visage et regarda le serveur qui la fixait désormais. Il portait un pull avec un sapin dont les guirlandes clignotaient à en faire mal aux yeux. Son bonnet se distinguait des autres, il était vert et rouge avec un grelot au bout. Malheureusement, aussi prévenant soit-il, ce lutin n’avait nullement un sourire charmant. Adeline secoua poliment la tête afin de décliner.
À l’extérieur, la neige tombait à gros flocons dans les rues de Berlin et l’ambiance était à la fête. La ville entière était illuminée de guirlandes, celles situées à Alexanderplatz conféraient une touche festive et légère au lieu.
Un couple d’amoureux entra, tous deux transis de froid, les bras chargés d’énormes sacs sans doute garnis de cadeaux.
— Excusez-moi, revint à la charge le serveur, puis-je vous offrir quelque chose ?
— Non, ça ira, merci.
— Dans ce cas, si vous ne consommez plus, je vais devoir vous demander de libérer la table.
Le jeune homme paraissait mal à l’aise de lui réclamer de partir, mais il n’avait pas le choix. À l’heure du déjeuner, les places allaient être très convoitées. La perspective de manger seule n’emballait pas Adeline, malheureusement, elle ne pouvait pas rester ici toute la journée, surtout s’il n’était pas là. Elle soupira. De toute manière, elle n’allait pas guetter le serveur au sourire charmeur ad vitam aeternam.
— Très bien, j’attends que vous apportiez l’addition.
Adeline entendit le tintement léger de la rame de métro, puis un autre gling-gling, synonyme de la porte qui s’ouvrait. Elle tourna la tête dans l’espoir que Monsieur Sourire fasse enfin son apparition. Son regard croisa un bref instant celui d’une jeune femme emmitouflée dans une parka verte. La porte se referma et Adeline contint sa déception. L’inconnue se révélait plutôt jolie, mais ce n’était pas l’homme qu’elle recherchait, bien que son sourire soit agréable à admirer. À son grand regret, Adeline n’apercevait guère plus que le bas de son visage – ses yeux et son sourire –, sa large capuche dissimulant le reste.
Adeline vérifia la note qui venait de lui être apportée. Elle poussa un léger soupir, déposa quelques pièces sur la table, remercia le garçon de café et passa son écharpe autour de son cou. Retourner dans le froid ne l’enchantait guère. Elle enfila ses gants et fit appel à son courage pour trouver la motivation. Quitter la chaleur confortable du café, regagner la librairie bien avant l’heure de l’ouverture, manger un sandwich dans l’arrière-boutique avant de se mettre au boulot : quel beau programme ! La suite ne serait pas plus enthousiasmante : ouvrir de nouveaux cartons, ranger les dernières commandes en respectant scrupuleusement le mode de classement, puis accueillir les clients, les renseigner, les conseiller… Tout cela en gardant le sourire quand ils mettraient le bazar sur les étagères ou demanderaient à consulter trois livres différents pour, finalement, n’en acheter aucun.
C’était ça, le quotidien d’un libraire.
En cette période de fête Adeline avait beaucoup de travail à la librairie et n’avait que peu de temps à consacrer à son histoire en cours. Pourtant, l’écriture était généralement sa soupape de décompression et elle souhaitait vraiment croiser le serveur à lunettes de Die Brezeltheke. Depuis leur rencontre au café plusieurs semaines auparavant, son sourire était devenu une miraculeuse source d’inspiration. Il lui avait permis de terminer son précédent roman. Roman pour lequel elle avait reçu, la veille, un énième mail de refus.
Encore une fois, son rêve s’échappait. La jeune femme commençait à désespérer d’être un jour publiée. Et en plus de cette morosité qui lui collait à la peau, Monsieur Sourire ne viendrait pas. Adeline allait devoir se débrouiller seule pour surmonter sa déception et trouver, sans son concours, comment faire évoluer son histoire avant de la soumettre à un éditeur.
La journée ne pouvait pas plus mal démarrer et elle perdurait. Et même pas un flocon dehors pour réchauffer son cœur. Quelle plaie ! Elle ferait mieux d’aller travailler. À ce stade, c’était sûrement la meilleure chose à faire.
Adeline s’apprêtait à sortir du café lorsqu’elle percuta de plein fouet la femme à la parka verte qui tenait un chocolat chaud dans une main et un bretzel dans l’autre. La boisson de l’inconnue se répandit sur le sol.
Quelle poisse !
— Je suis désolée ! s’exclama Adeline en se confondant en excuses. Je ne vous avais pas vue !
Une flaque de liquide marron et des débris au sol, voilà tout ce qu’il restait de la tasse de chocolat chaud. Adeline s’agenouilla pour rassembler les morceaux en renouvelant ses regrets. Elle songea que, cette fois, sa journée ne pouvait pas plus mal tourner.
— Laissez, lui conseilla la jeune femme en s’accroupissant à sa hauteur.
Adeline n’écoutait pas, continuant à ramasser et s’excuser en même temps. Comment avait-elle pu ne pas la voir ? Elle aurait dû faire attention. Elle attrapa un gros fragment lorsque le serveur se précipita vers elle, un torchon sur le bras.
— Je m’en occupe, annonça-t-il. Vous allez vous blesser.
— Je suis désolée, répéta Adeline.
Confuse, elle lui tendit le morceau brisé, puis osa relever les yeux vers la jeune femme à la parka.
Cette dernière souriait.
Cortin Cecile (client confirmé) –
Une nouvelle douce, savoureusement sucrée qui fait sourire notre cœur.
Au-delà de l’apparente simplicité de la romance, de superbes messages d’inclusivite. On se genre, ou pas, comme on le ressent, point final.
Adeline, coeur pur, Chloé, communicative, attendrissante.
Toby et Kais, merveilleux couple, amis indeffectibles.
Ambiance esprit de Noël à Berlin à découvrir !
J’associe cette histoire à la chanson de Calogero « Ne reste pas seul »
Merci Caroline et les Reines, j’ai eu le coup de foudre ! Partante pour d’autres à venir !🥰🥰🥰🥰