Vous vous souvenez de l’article de la semaine dernière ?
Vous étiez là la semaine dernière ? Vous avez eu le temps de lire notre article du lundi ? Non ! Comment ça, non ? Allez, énorme résumé en une seule et unique phrase : le nouveau roman de Marie Parson sortira le 24 septembre prochain !
Voilà, c’est fait, c’est dit. Pas besoin d’aller plus loin. Enfin, si, quand même. Il s’appelle Coeurs en Décalage. Et la bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui, vous allez découvrir un extrait d’une romance médicale lesbienne. C’est pas génial la vie ? Ah oui, parce que j’avais oublié de préciser qu’il s’agit d’une romance médicale lesbienne. Qu’en dites-vous ? Intéressées ?
Avant l’extrait de cette romance médicale lesbienne intitulée Coeurs en Décalage, le résumé
Vous n’étiez réellement pas là la semaine dernière ? D’accord, petit rappel pour vous présenter la quatrième de couverture. Gaëlle s’est encore une fois surpassée pour sortir un peu des sentiers battus et donner envie de découvrir cette histoire. Roulement de tambour et résumé :
6 h 31. Samantha pousse la porte du service où elle travaille avec une petite minute de retard seulement. Une situation d’urgence la sort de sa torpeur et l’oblige à seconder sa collègue de nuit. Une fois l’état de la patiente stabilisée, l’infirmière reprend ses esprits et est présentée à l’étudiante qu’elle doit former. Avec stupeur, elle reconnaît Maya, une jeune femme rencontrée un mois plus tôt qu’elle a lâchement abandonnée sans explication.
Maya est déboussolée. Jamais elle n’aurait imaginé se retrouver nez à nez avec Samantha le premier jour de son stage en chirurgie générale. Pire encore : elle apprend que celle avec qui elle a passé une agréable soirée a été désignée pour être sa tutrice. Bien décidée à crever l’abcès, Maya invite Samantha à boire un verre. Mais au cours de la conversation, cette dernière se volatilise à nouveau.
Ces trente jours risquent d’être longs pour les deux jeunes femmes, dont le lien hiérarchique et l’attirance mutuelle ne font que compliquer la tâche…
La couverture de Coeurs en Décalage de Marie Parson
On ne va pas faire durer plus longtemps l’attente. On sait que vous voulez lire l’extrait d’une romance médicale lesbienne. Vous êtes là pour ça. Donc, rapidement, la couverture pour les personnes qui n’aiment pas les puzzles.
La voici ! On adore les couleurs et l’infirmière de dos (c’est Samantha, elle est grande et blonde aux cheveux longs)
Et pour répondre à la demande générale dans le dernier article, voici un petit quiz sur les romances de Marie Parson.
Résultats
Tu as plus de 50% de bonnes réponses, tu connais visiblement très bien le travail de Marie Parson.
Mais si tu as quand même réalisé des erreurs et que tu es curieuse d’en apprendre davantage, n’hésite pas à relire son travail ou à naviguer sur les vieux articles de blog du site de Reines de Coeur.
Tu as moins de 50% de bonnes réponses. Tu as vraisemblablement enchaîné les erreurs. Pas grave, relance le test, tu as une seconde et une troisième chance si besoin.
Et si vraiment ça ne passe pas, n’hésite pas à relire les histoires écrites par Marie Parson.
#1. « Coeurs en Décalage » se déroule dans un hôpital comme…
#2. Dans sa nouvelle « Pour de Faux », Marie Parson met en scène :
#3. Le premier titre publié par Marie Parson est :
#4. Dans la nouvelle « 7ème étage », Laura et Jade se retrouvent :
#5. Dans « Nouveau Départ », Ashley…
#6. Dans « Un Risque à Prendre », Eve adore…
#7. « Perte de Rythme » est la suite de…
#8. « Pour de Faux » c’est l’histoire…
#9. Dans « 7ème étage », Jade est :
#10. Dans « Un Risque à Prendre », les héroïnes sont :
Enfin, l’extrait de Coeurs en Décalage, la nouvelle romance de Marie Parson
Lorsqu’elle gara son scooter sur l’espace prévu à cet effet devant l’imposant bâtiment vitré, Samantha savait que le temps lui était compté si elle souhaitait se présenter à l’heure. Elle s’engouffra dans l’hôpital par la grande entrée, son casque toujours vissé sur la tête, son sac à dos bien en place. Avec la routine des années passées à travailler dans cet établissement, elle tourna à gauche, puis à droite, gagna les escaliers, descendit d’un étage. Comment ai-je fait pour me mettre aussi en retard ? Je me suis pourtant levée à la même heure que d’habitude. Je ne comprends pas.
Au fond d’elle, Samantha avait la réponse ou plutôt les réponses. Sa fatigue chronique des dernières semaines, voire des derniers mois. Son besoin de décompresser du quotidien, de se vider l’esprit. Son corps endolori par la séance d’escalade de la veille en compagnie de son frère. Ses ultimes forces n’avaient pas résisté. Elle observa ses doigts rougis et abîmés par la paroi. L’excès de crème hydratante n’était pas parvenu à entièrement réparer les microcoupures et elle allait souffrir, aujourd’hui, avec le lavage de mains intensif et récurrent rendu nécessaire par son métier. Elle en avait mal d’avance.
Une fois dans les vestiaires, elle se changea extrêmement vite, rangea ses affaires dans son casier et atteignit la chirurgie générale au pas de course. Quasi prête, elle resserra la queue de cheval emprisonnant ses cheveux blonds aux reflets roux et jeta un regard à l’horloge murale à l’entrée du service. 6 h 31. Elle avait réussi. Une minute, ce n’était pas du retard. Pas du tout, songea-t-elle avec une mauvaise foi dont elle était parfaitement consciente, en véritable gourou de la ponctualité.
Parée à traverser l’immense et calme couloir afin d’accéder à la salle de relève, Samantha poussa la lourde porte battante anti-feu. Immédiatement, elle devina que quelque chose n’allait pas. La paix avait déserté les lieux. Son instinct et les bruits étouffés la forcèrent à accélérer, la guidant jusqu’à une chambre.
— Pitié, trouve-moi un interne ! N’importe lequel !
Jasmine, l’infirmière de nuit, implorait Tasha qui arrivait pour débuter sa journée. Décidée à se lancer corps et âme dans cette mission, celle-ci sortit en courant. Samantha se glissa alors dans la pièce et son rythme cardiaque augmenta d’un coup. Elle saisit en un coup d’œil que la patiente souffrait de grandes difficultés respiratoires, allongée sur son lit. Sa peau était pâle, recouverte de sueur, son souffle irrégulier, ses prunelles révulsées.
— Besoin d’aide ? proposa aussitôt Samantha à son homologue. Madame, je vais enlever le drap pour qu’on puisse mieux travailler, expliqua-t-elle par automatisme.
— Hé, Sam. Volontiers. Elle a été instable tout le week-end et s’est enfoncée il y a quelques minutes. Pouls 150, tension artérielle 8/5, saturation 62 %.
— C’est moi où elle est pleine d’œdèmes ? interrogea la nouvelle venue après avoir détaillé les jambes de la malade. Madame, vous m’entendez ? Est-ce que vous pouvez me parler ? Me serrer la main ? On s’occupe de vous, ne vous inquiétez pas.
À ce moment précis, des bruits métalliques résonnèrent dans le couloir. Le chariot d’urgence. Elle aurait reconnu le couinement de ces roues les yeux fermés. Lorsque le flash de couleur apparut dans son champ de vision, Sam leva à peine la tête et se précipita dessus. D’un coup sec, elle déverrouilla le dispositif, ouvrit le premier tiroir, s’empara d’un masque à oxygène haut débit et revint vers le lit. Sans se retourner, elle apostropha sa collègue qui avait ramené le matériel :
— Tu peux aller nous chercher une bouteille d’oxygène ? On va la transférer rapidement, je pense.
La concernée s’exécuta en silence, reprenant sa course. Durant une milliseconde, Samantha s’en voulut de forcer cette personne à repartir en salle de soins. Le chariot d’urgence et les bouteilles à oxygène étaient stockés au même endroit, à l’autre bout du service. Pourtant, elle oublia bien vite. Elle devait aider Jasmine à gérer cette urgence.
— Je pense qu’elle fait un OAP[1], expliqua Jasmine, concentrée sur les perfusions de la patiente.
Samantha relia le tuyau du dispositif au mur, déposa le masque sur le visage blafard et hocha la tête de manière positive. Son homologue avait accumulé de nombreux indices en ce sens. Elle en fit une liste rapide à la jeune femme qui confirma son impression. Seulement, elles n’étaient pas médecins, elles le savaient toutes les deux et elles ne pouvaient en faire davantage. Dans un timing parfait, Tasha arriva alors avec un interne. Ce dernier n’avait pas encore eu le temps de mettre sa blouse blanche et la tenait dans une main, les sourcils froncés d’ennui.
— Qu’est-ce qu’on a ? interpella-t-il le duo d’infirmières toujours en train de s’affairer.
— Une patiente en détresse respiratoire. Saturation à 70 % sous…
Jasmine s’arrêta, invitant Samantha qui avait réglé le débit à répondre.
— Cinq litres d’oxygène.
— Elle fait certainement un OAP, exposa la première avant de montrer au médecin la quantité de liquides administrés par voie intraveineuse ces quarante-huit dernières heures.
Constatant la gravité de la situation, l’interne récupéra son stéthoscope et le posa sur la poitrine de la patiente qui luttait pour inspirer. En quelques secondes à peine, il comprit que les deux infirmières avaient raison.
— Passe-moi le téléphone. J’appelle le déchocage, on va la muter sans délai.
Jasmine s’exécuta et lui confia le portable du service avec un soupir de soulagement. Le médecin prit la suite en main et, en trois phrases, organisa le transfert. Après avoir raccroché, il précisa :
— Ils nous attendent. On y va, on bouge !
Avec un hochement de tête, Samantha déverrouilla le frein qui retenait les roues du lit. La collègue partie chercher la bouteille à oxygène la positionna entre les jambes de la malade après l’avoir recouverte du drap. Samantha, qui avait protégé les perfusions, réalisa les derniers branchements. Une fois certaine d’avoir tout le matériel en sécurité sur le matelas, elle glissa quelques mots rassurants à la patiente, agrippa la barrière et commença à déplacer le lit.
— Est-ce que je peux faire autre chose ?
Cette voix sembla familière à Sam, mais celle-ci était trop occupée pour s’en préoccuper tout de suite.
— C’est déjà pas mal pour un premier jour de stage. Tu as repéré où était localisé le plus important, rétorqua Tasha avec un immense sourire.
Intriguée, Samantha leva le regard et identifia la personne qui avait fait les allers-retours jusqu’à la salle de soin. Il ne s’agissait pas d’une collègue. Loin de là.
Un hoquet étonné se bloqua dans son œsophage lorsque ses yeux furent capturés par ces iris noisette. La découverte accéléra son rythme cardiaque, sa gorge se serra et ses paumes devinrent moites. Sam déglutit péniblement, tentant de ne pas laisser transparaître sa surprise.
Impossible, pensa-t-elle, perdue. La chaleur de ces orbes mordorés emporta Samantha des semaines en arrière.
***
Un mois plus tôt
— Je n’arrive pas à croire que tu m’aies traînée ici. Je n’avais pas envie de sortir, râla Samantha alors qu’elle se dirigeait vers le bar, sa benjamine accrochée à son bras comme une moule à son rocher.
— Arrête de te plaindre. J’ai besoin de toi pour accoster Roby. Ce mec est beau comme un Dieu, je perds tous mes moyens devant lui.
Peu convaincue, Samantha jeta un coup d’œil à sa sœur de quatre ans sa cadette. Elles étaient aussi différentes que deux membres de la même fratrie pouvaient l’être. Avec ses boucles châtains, sa petite taille et ses formes avantageuses, Abby semblait l’exact opposé de son aînée qui avait les cheveux raides, frôlait le mètre quatre-vingt et se trouvait plate comme une planche à pain. Seuls leurs yeux saphir les rapprochaient. Si ceux de la plus jeune s’avéraient d’un bleu très clair, captivants au milieu de son visage sombre, ceux de la plus âgée viraient vers le gris dans une teinte peu courante.
— Tu aurais très bien réussi sans moi. Je me suis levée tôt…
— Moi aussi, je me suis levée tôt. Ce n’est pas une raison pour nous comporter en mémères.
— Mais… tenta d’intervenir Samantha avant d’être brusquement coupée.
— Il n’y a pas de « mais » qui tienne ! C’est le pot du service de réanimation, Roby bosse en réanimation. Si j’avais décidé de boire un verre en compagnie de ma sœur infirmière justement dans ce lieu, précisément ce soir, ce serait une incroyable coïncidence.
— Tu aurais pu te débrouiller pour être invitée, surtout. Tu es pompière, ça tombait sous le sens…
Outrée, Abby les immobilisa devant la porte de l’établissement d’où filtrait une musique à la mode. Déjà fatiguée par les sons trop forts, les lumières vives et l’ambiance festive, Sam soupira. Elle avait eu une longue et éprouvante journée. Elle aurait préféré rester tranquillement chez elle, sous un plaid, à lire une histoire d’amour. Ou alors à discuter avec sa mère, avachie sur le canapé dans le salon de cette dernière. Tout plutôt que d’être ici. Sauf que Davis a accepté de te remplacer, souffla-t-elle intérieurement, dépitée. Pour une fois qu’il est disponible quand on a besoin de lui, celui-là. Sourcils froncés, Abby posa ses mains sur ses hanches, la ramena au moment présent et menaça sa sœur :
— Ne me fais pas honte et ne casse pas mon plan ! Je savais que j’aurais dû demander à Crockett de m’accompagner. Il ne se plaint jamais, au moins.
— Je n’aime pas…
— Stop ! Tu te tais, tu souris ! Tu feins d’être heureuse et de passer du bon temps avec ta frangine, c’est clair ? l’avertit Abby, comme si elle grondait une enfant.
— D’accord, d’accord.
Samantha roula des épaules en arrière afin de se redresser et d’adopter une attitude conquérante. Elle pivota sa tête à droite et à gauche ; ses vertèbres cervicales craquèrent sous le mouvement. Après une inspiration profonde, elle poussa la porte, prête au combat.
À peine vingt minutes plus tard, elle était seule à siroter un mojito, assise sur un tabouret au bar. Abby n’avait pas eu besoin de trop d’encouragements pour aller aborder l’homme de ses rêves. Dès qu’il lui avait souri avec un petit signe de la main, elle s’était avancée nonchalamment dans sa direction. Ses talents de comédienne lui avaient permis de jouer la surprise et d’engager la discussion avec facilité. Elle était douée quand on était gosses, mais elle devient une meilleure actrice chaque jour. À l’occasion, je lui demanderai si elle sait encore pleurer sur commande. Ça l’a sauvée de tellement d’engueulades que je serais curieuse de découvrir si elle possède toujours ce don.
Perdue dans ses pensées, Samantha essayait de repousser l’aspect agressif des sons et des lumières. Elle s’interrogeait sur le moment idéal pour s’éclipser et profiter de l’agréable température extérieure au moment où un homme s’assit à ses côtés et l’accosta sans la moindre délicatesse.
— Vous ne pouvez pas rester seule, c’est un crime. Puis-je vous offrir à boire ?
Tous les sièges à droite et à gauche de Samantha étant occupés, il s’était accoudé au bar entre l’infirmière et sa voisine. Trop proche, il lui soufflait son haleine alcoolisée au visage. Comment peut-il être dans cet état à vingt heures ? Décidée à se débarrasser de l’importun, Samantha lui montra son verre et déclina poliment. Le dragueur ne renonça pas pour autant.
— Le prochain, alors. Tu es toute seule ici ? Moi je suis avec les collègues du service de réanimation. Ça te tente de nous rejoindre ?
— Non, merci. Je ne vais pas m’attarder. J’ai eu une grosse journée.
— Je comprends, nous aussi. La réa est une discipline éprouvante. La plus complexe et difficile qui soit pour un infirmier. Chaque heure est un véritable challenge.
Encore un crétin imbu de lui-même. Samantha détestait ce sentiment de supériorité dont certains professionnels pouvaient faire preuve. Elle imaginait déjà la suite de l’échange. La réanimation bien meilleure que toutes les autres spécialités. Surtout par rapport aux services de gériatrie. Parce que s’occuper de personnes âgées était tellement sous-coté. Une aberration pour la jeune femme. Elle n’allait pas supporter ce type de discours aujourd’hui. Oubliant tout principe de précaution, à bout de patience, elle rétorqua :
— En quoi est-ce compliqué d’appuyer sur des boutons en veillant sur des malades endormis ?
— Tout repose sur nous ! s’outra l’homme, son attention fixée sur son interlocutrice.
— Ah bon ? Vous n’avez pas toujours deux médecins et au moins le même nombre d’internes sur place ? Aux dernières nouvelles, ce sont eux qui prescrivent.
— Tu t’y connais ?
— En réanimation ? Non. Mais je suis infirmière, moi aussi.
— OK…
Comme s’il devinait une inversion du rapport de force, l’importun chercha un moyen de s’éloigner en toute décontraction. Difficile cependant de ne pas donner l’impression de fuir. Heureuse de son effet, Samantha posa alors la question qui la taraudait :
— Tu bossais aujourd’hui ? Comment va madame Ben Ali ?
— Euh… Je… Elle n’était pas sur mon secteur, répondit-il avant de se sauver sans demander son reste.
— On ne vous a jamais parlé du secret professionnel ? interrogea sa voisine une fois le dragueur disparu.
Samantha se tourna et fut captivée par le regard noisette de son interlocutrice. Plus que son sourire amusé et ses fossettes, ce fut la teinte particulière de ses iris qui la saisit. Ils étaient marron, mais pas d’un marron commun. Ils s’avéraient plus pâles, dans un ton ocre qu’elle n’avait encore jamais vu, et dégageaient une douce énergie. Sans savoir comment, Samantha se trouva persuadée d’y lire une sorte de bienveillance. Captivée, elle eut besoin de plusieurs secondes avant de reprendre ses esprits.
— Vous avez les idées plus claires que votre collègue, remarqua-t-elle avec amusement.
— J’ai moins bu, c’est sûr. Mais ça n’excuse pas votre attitude vis-à-vis du secret médical. C’est la base, non ?
— Absolument. Mais si vous cherchez « Ben Ali » sans prénom ou date de naissance, vous n’irez pas loin. Jusqu’à preuve du contraire, vous ne pouvez pas vraiment remonter jusqu’à la personne concernée.
— Sauf si je suis de sa famille.
— Oui, et encore. Sur tous les États-Unis, il y a assurément de nombreux Ben Ali hospitalisés.
— Possible, lui accorda son interlocutrice en portant sa chope de bière à ses lèvres.
— Puis, c’est lui qui s’est vanté, se disculpa Samantha, reconnaissant à demi-mot que l’attaque était justifiée.
— Et ça ne vous a pas plu, compléta avec certitude la jeune femme aux cheveux bruns bouclés.
— Non, je n’aime pas les personnes élitistes.
— Je comprends, moi non plus.
— Pourtant, vous travaillez en réa, murmura Samantha.
Son interlocutrice sourit devant cette pique bien sentie.
— Un peu cliché, comme accusation, non ?
— Peut-être, lui accorda Samantha sans aucun scrupule.
Elle pivota, avala une longue gorgée de mojito, puis replongea son regard dans celui de sa voisine. Il est magnifique. Les nuances oscillent entre le chêne et l’acacia. Perdue, elle se laissa sombrer dans la chaleur de ces prunelles ensorcelantes. La nuit promettait d’être plus intéressante qu’elle ne l’avait imaginé au premier abord…
[1] OAP : Œdème Aigu du Poumon.
Rendez-vous le 24 septembre prochain pour la sortie de ce nouveau roman chez Reines de Coeur
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Ce roman a l’air génial 🤩 J’ai hâte 😜
Pas eu le temps de faire le puzzle cette fois-ci, mais j’ai eu 7/10 au quizz. Pas mal ! Et la couverture est magnifique 😍
Encore une très belle couverture qui donne le ton : l’infirmière se levant aux aurores et s’apprêtant à fournir le meilleur d’elle même au fil d’une longue journée.
L’extrait est attractif et me met en joie car il remet la gériatrie à sa place, oh combien importante. Oui nous sommes tous des futures personnes âgées !
Le quiz, merci Isabelle, 7/10 sans les ultimes révisions !😊